C’est la rentrée !
Pour commencer, le jeu vous propose un choix entre trois écoles, qu’on va appeler la bleue classique, la rouge rebelle et la beige japon. Vous n’en avez aucune idée, mais il s’agit en fait de choisir la difficulté du jeu. Nous n’avons toujours aucune idée de laquelle est censée être plus facile ou plus ardue, donc bon courage.
Le scénario est aussi différent selon votre choix. Il s’agit également d’un choix cosmétique, car les arrière-plans du jeu et les uniformes de vos étudiants changeront également. Une fois lancé, on nous accueille comme une rentrée des classes et on ne sera jamais très sûr de notre statut : est-ce qu’on est un élève ou le directeur pour les autres personnages ? Quoi qu’il en soit, nos tâches sont clairement de gérer cette école.
Si vous avez lu le pitch du jeu, vous savez qu’il s’agit d’une école pour aventuriers. L’idée est d’intégrer des élèves de différentes classes (archer, mage, élémentaliste, tank, etc.), de leur fournir de l’équipement, de créer des équipes et de les envoyer au casse-pipe combat dans des donjons.
L’infirmière (un ange déchu qui fait des allusions salaces, une originalité incroyable) nous fait visiter, et donc découvrir les fonctionnalités. Car oui, au lieu d’avoir une vue globale et des menus, il va falloir retenir quel endroit est relié à quelle fonction : le laboratoire pour l’amélioration des armes, la bibliothèque pour consulter ses quêtes, le dortoir pour composer ses équipes, etc. Il y a également des quêtes données par étudiants et professeurs, qui sont censés vous servir de tutoriel au début. Mais…
Autant le dire tout de suite : c’est un jeu pour les joueurs de la série des Class of Heroes. Vous, petit nouveau qui débutez dans cet univers, on ne vous expliquera pas le principe, ce que vous devez faire dans l’absolu, rien. Les seules choses expliquées sont les nouvelles fonctionnalités et où elles se trouvent dans l’espace. Gros malus : pas de version française. Amis débutants et non-anglophones, ça va être un vrai défi.
Faire l’appel
Ce troisième opus intègre une cinquantaine de classes, selon le profil de l’étudiant, dont certains ne sont pas jouables dès le début. Pour commencer, vous devez donc créer une équipe de six, en ayant le choix entre des pré-tirés ou la création de perso tout beaux tout neufs.
L’interface de création est très honnête, on comprend vite comment régler les paramètres et sortir un personnage qui nous plait. On comprend vite aussi que les personnages pré-tirés déjà présents ont un niveau de plus que ceux que l'on crée. Au vu de la difficulté du jeu, c’est déjà un gros hic, mais on y reviendra plus tard.
Class of Heroes 3 a un système de lien affectif, qui vient un peu balancer le creux des personnages présents dans l’école. Dans votre équipe toute fraîche, les personnages ne se connaissent pas encore, mais au fur et à mesure des missions, ils vont tisser des liens d’amitié les uns avec les autres.
Souci : quand un élève se rapproche d’un autre, il va aussi se mettre à “rejeter” quelqu’un. La mécanique est intéressante, et cela apporte de vrais plus en combat, à travers des attaques combinées assez puissantes. De manière plus RP, on se demande un peu comment tout le monde ne va pas finir par se taper dessus façon télé-réalité, mais on n’attendait pas non plus un système à la XCOM.
Vous pouvez visualiser ces liens et agir dessus dans l’école.
Il faut également équiper ce petit monde d’armure et d'armes, forcément restreint au début, et on est parti dans le premier donjon ! Ils sont plus grands et également plus nombreux que les précédents jeux de la licence, et toujours générés aléatoirement.
Pour les combats, il s’agit de tour par tour assez classique, on choisit les compétences à utiliser pour chaque personnage puis tout le monde se tape dessus, on récupère le loot et on continue. Les matériaux donnés serviront à créer de l’équipement ou à vos créations alchimiques.
Recalé !
Alors, qu’est-ce qui pêche dans ce système, une fois qu’on l’a compris ?
Eh bien on espère que vous aimez farmer, pour commencer. Parce que le jeu, du moins au début, est d’une difficulté absurde dès le deuxième niveau. Si le premier vous a donné l’impression d’une promenade de santé, super ! Vous allez vous promener pendant des heures, pour looter les ingrédients qui vous permettront de survivre au niveau d’après. On est dans le grind old school dans toute sa “splendeur”.
Il y a également de forts déséquilibres entre les classes proposées, et il faut tâtonner pour trouver une combinaison qui fonctionne bien. Voire même qui fonctionne trop, certains combos vous permettant de rouler littéralement sur le jeu, mais on ne voudrait pas vous gâcher l’expérience. Le souci étant que rien ne vous guide particulièrement sur la composition de votre équipe, d’une part, et que vous avez intérêt à penser à sauvegarder, d’autre part. Car oui : si vous échouez et que votre équipe meurt en donjon, c’est game over et retour à l’écran-titre, de façon parfaitement absurde.
Et qu’est-ce qui serait encore plus absurde et pénible pour achever votre patience ?
Que le même joystick serve à diriger vos mouvements ET la caméra… Mal des transports garanti, votre oreille interne va vous détester.
On achève (le jeu) en mettant l’accent sur le côté graphique de ce remaster. Autant le travail sur les personnages est vraiment bien, rappelant même un peu des personnages des derniers Pokémon dans l’esprit, autant les donjons sont…. moches. Les animations sont très limitées et rigides, et si les interfaces ont été modernisées, elles ont gardé un design très daté, et sont très denses en informations, menus et options.
On salue par contre le travail sur la musique, que ce soit l’introduction du menu ou les musiques d’ambiance, qui ont été très bien retravaillées. Mais ça ne sauve pas l’ensemble….
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