Test de Octopath Traveler 0, un RPG de haut niveau
Partez à la découverte des origines du continent d’Orsterra avec l’aide de nouveaux héros, prêts à devenir des légendes, dans ce prequel à Octopath Traveler premier du nom.
TestC’est au tour d’Octopath Traveler 0 de faire son entrée sur toutes les plateformes le 4 décembre 2025.
Prequel de la franchise dans un format HD-2D, il est une nouvelle version de l'histoire du titre mobile "Octopath: Champions of the Continent". En tant que prequel, il n’est donc pas obligatoire d’avoir joué aux précédents pour comprendre l’histoire. A condition d’avoir un bon niveau d’anglais… Et oui, Contrairement à ses prédécesseurs, le jeu ne connaît pas de traduction dans les langues occidentales autres que l’anglais. Un détail qui, malheureusement, risque d’en rebuter plus d’un d’entrée de jeu. Pour autant, le titre vaut-il le coup ? Nous l’avons testé pour vous sur Switch 1.
Replongez dans le royaume d’Orsterra dans une nouvelle épopée épique
Comme dit précédemment, Octopath Traveler 0 est un préquel à Octopath Traveler.Après avoir personnalisé à minima notre héros (homme / femme, cheveux, couleur de peau, choix du prénom etc.), le prologue commence.
On assiste rapidement au quotidien heureux du protagoniste principal dans son petit village sans histoire de Whishvale avant que ce dernier ne soit impitoyablement réduit en cendres par trois protagonistes maléfiques qui recherchaient un des trois anneaux divins.
Notre héros étant le seul survivant de cette infamie avec son amie Stia, il cherche à se venger tout en reconstruisant sa bourgade tant aimée sur les ruines de la précédente.
Concernant le reste de la narration, nous avons le choix entre trois chemins différents à emprunter dans l’ordre de notre préférence : la richesse, le pouvoir et la célébrité. Il s’agit ici du vice de chacun des antagonistes responsables de la destruction de Whishvale.
En effet, dans le titre, ce n’est pas autour des héros que tournent les différents scénarios mais bien autour de ses méchants principaux, ce qui rend l’histoire particulièrement intéressante et la fait sortir du schéma classique.
Après avoir traversé ces trois arcs, divisés chacun en plusieurs chapitres, nous devons affronter la plus grande menace qui regroupe à elle seule les trois vices : The Master of All. Une fois tout cela fait, nous recommençons l’aventure avec trois nouveaux arcs de méchants menés par un nouveau grand chef, The Bestower of All.
Avez-vous remarqué la construction du jeu ? Quatre menaces à vaincre la première fois, quatre menaces la seconde, ça nous fait un total de huit. Et voilà. Même si, contrairement à Octopath Traveler 1 et 2, nous ne suivons pas l’histoire de huit personnages différents, on reste quand même sur la thématique du huit.
Ainsi, le titre avoisine aisément la centaine d’heures, une durée de vie plus que conséquente pour un RPG.
Évidemment, tous les arcs narratifs ne se valent pas, il y en a plus intéressants que d'autres mais si on veut avancer, on est obligé de prendre notre mal en patience.
De plus, puisqu’elle n’est traduite dans aucune langue occidentale hormis l’anglais, l'histoire, pourtant passionnante, risque de ne pas être entièrement comprise par tous. Ce qui est un point particulièrement négatif sachant que les deux titres précédents ont reçu la localisation française. Surtout pour un RPG de cette qualité. Alors, certes, le jeu mobile n’était pas traduit non plus. Mais venant d’un très grand studio connu, on ne peut pas nous faire croire qu’il s’agit ici d’un manque de moyens mais plutôt d’une procrastination très aiguë…
La direction artistique, quant à elle, est un véritable sans faute avec ses paysages nets et colorés, des personnages attachants, un bestiaire varié. L’exploration est très agréable dans un HD2D en béton et un pixel art parfait.
Couplé à cela une bande-son orchestrée de main de maître, des doublages disponibles en japonais afin d’améliorer grandement notre immersion dans le jeu, et on aurait pu avoir tous les ingrédients pour un RPG d’exception… S’il y avait également eu les traductions dans toutes les langues…
Ayant testé la version Switch 1, on peut affirmer que le jeu est fluide, ne souffre d’aucun ralentissement et reste très beau à observer, que ce soit en mode nomade ou docké.
Un peu de gestion reposante
En dehors des huits arcs narratifs, le jeu nous propose la reconstruction de notre village natal. Avec l’aide de Stia, et en trouvant les matériaux nécessaires un peu partout dans la nature, nous allons pouvoir rebâtir tout ce qui a été détruit : habitations, fermes, tavernes, églises etc.Mais également inviter de nouveaux personnages à venir s’installer dans cette petite bourgade toute neuve.
En effet, durant notre exploration dans les diverses cités vivantes d’Orsterra, nous pouvons discuter avec certains protagonistes. Il est possible d’en provoquer certains en duel, d’en amener d’autres à nous raconter leur vie ou à nous révéler des détails importants concernant les intrigues principales. On peut recevoir des cadeaux, leur acheter des objets au rabais, les recruter comme compagnons de combat (nous en parlerons plus bas), ou les inviter à vivre dans la nouvelle Wishvale.
Ces différentes actions ont un certain pourcentage de réussite, comme par exemple, on a 60% de chance de recevoir un présent d’un villageois. C’est ce qu’on appelle des Path Actions. Si on rate, notre réputation dans l’endroit visité diminue. Plusieurs échecs d’affilée et nous ne pouvons plus échanger avec tous les habitants jusqu’à ce que notre réputation revienne à la normale. Ce qui est possible dans les tavernes, moyennant quelques centaines de pièces d’or.
Pour en revenir à notre nouvelle Whishvale, sa gestion est très limitée en début de partie et se débloque petit à petit tout au long de l’aventure.
Cet aspect de construction a un petit côté reposant puisqu’on gère notre nouveau village, sans aucune menace alentour, de sorte à ce qu’il produise ressources et argent que notre héros peut récupérer à sa guise sans que cela ne dérange quiconque parmi les habitants.
Dommage que la liberté ne soit pas totale dans le positionnement des bâtiments.
Certains bâtiments sont effectivement obligés de rester à un endroit bien spécifique ce qui limite les possibilités pour le reste de la reconstruction.
Ce système de gestion, bien que reposant, a quand même une véritable importance qui, si elle est délaissée peut nous faire passer à côté de découvertes importantes. Par exemple, le fait d’améliorer l’église nous permet d’ouvrir des coffres bleus disséminés un peu partout dans Orsterra, nous pouvons récupérer des ressources uniques en s’occupant de l’arène de monstres etc.
D’excellents combats aux mécanismes dynamiques
Parlons un peu du gameplay des combats.En début de partie, nous choisissons le métier de notre protagoniste, c'est-à-dire sa classe de combat. Chacune d’elle se rapproche de ce qu’on connaît habituellement : guerrier, archer, soigneur, mage etc. En fonction de ce que l’on choisit, nous ne pouvons utiliser que certaines armes et armures. Chaque métier a ses propres compétences, forces et faiblesses. Il convient de les découvrir afin de les maîtriser.
Dans Octopath Traveler 0, on retrouve le système de combat que l’on connaissait déjà dans les jeux précédents. Il s’agit ici du Break qui étourdit un ennemi après avoir suffisamment exploité ses faiblesses avec la bonne arme ; et le Boost qui nous permet d'enchaîner plusieurs attaques en un tour. Ce système avait déjà fait ses preuves par le passé, rendant les combats dynamiques, captivants mais aussi tactiques. Car il convient par exemple de savoir à quel moment cumuler nos boosts et à quel moment les relâcher d’un coup, provoquant des attaques dévastatrices.
Nos héros peuvent utiliser des techniques de combat spéciales relatives à leur métier et en acquérir de nouvelles tout au long de l’aventure et au fur et à mesure qu’ils montent de niveau. Ces compétences coûtent plus ou moins de SP, des special points. Et comme nos héros en ont un nombre limité, il est conseillé de ne pas utiliser ces techniques à tort et à travers. Car une fois arrivé à zéro, il faut attendre de pouvoir les récupérer en buvant des potions par exemple, en gagnant des niveaux etc.
Les ennemis sont variés et chacun d’eux possède ses propres faiblesses. Par exemple, certains sont plus sensibles à l’arc, d’autres au coups de haches, d’autres encore à des sorts bien particuliers. A nous de tester et de découvrir la bonne faiblesse pour chaque monstre.
Comme nous l’avions évoqué plus haut, nous pouvons recruter des protagonistes en parlant avec eux durant notre exploration des villes et villages. On peut recruter plus de trente alliés potentiels qui peuvent venir à notre secours un certain nombre de fois durant un combat.
Le jeu nous permet désormais de combattre jusqu’à huit personnages répartis en deux lignes : la ligne de front et la ligne arrière. Cette dernière ne reçoit aucun dégât tant que celle de devant est debout.
Les quatre premiers protagonistes font donc office de combattants et de tank, protégeant les quatre derniers. La seconde ligne ne reste pas inactive pour autant puisqu’elle peut utiliser diverses techniques passives comme des soins par exemple, la résurrection etc.
Durant le combat, un héros de la ligne avant peut switcher autant de fois qu’il le veut avec celui derrière pour le faire combattre.
Si la première ligne est défaite, la seconde prend sa place et le combat continue jusqu’à la victoire ou jusqu’à la mort de tout le monde. Dans ce dernier cas, nous repartons depuis la dernière sauvegarde.
Quant aux alliés non utilisés, que deviennent-ils ? Eh bien, les développeurs ont eu la très bonne idée d’implanter dans notre nouveau village, un camp d'entraînement permettant à ceux mis de côté de continuer à gagner des points d’expérience sans être obligé de combattre sur le terrain.
Le jeu était à deux doigts d’être une véritable pépite si seulement il avait pu bénéficier d’une traduction dans de multiples langues, notamment la nôtre. Au lieu de ça, c’est un titre de qualité qui risque de passer à la trappe pour beaucoup…




















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