Test de SHINOBI: Art of Vengance : l’art et la manière
Joe Musashi est de retour, bien décidé à montrer qui est le patron de l’action platformer.
Test
Cocorico ! L’art de la vengeance a sonné
Nous avons donc entre les mains SHINOBI: Art of Vengeance, un opus développé par les Français de Lizardcube, studio connu jusqu’alors pour son travail sur Wonder Boy: The Dragon’s Trap (2017, 17/20 sur PN) et Streets of Rage 4 (2020, 14/20 sur PN). Tiens tiens, une autre licence SEGA ! L’intrigue est simple et efficace comme on les aime : Shinobi est un action platformer 2D qui oscille entre phases de plateformes et combats à foison, façon hack ’n’ slash.Le jeu est disponible sur toute une panoplie de plateformes : Steam, PlayStation 4/5, Xbox One/Series et Nintendo Switch. Si vous pouvez évidemment profiter de la rétrocompatibilité de la Nintendo Switch 2 pour jouer à Shinobi, c’est bien un jeu Nintendo Switch que vous aurez entre les mains. Qu’à cela ne tienne, la nature même du jeu ne devrait pas être trop gourmande en ressources hardware : on lance alors le jeu avec bon espoir que la réalisation soit à la hauteur. En ce qui concerne sa direction artistique, SHINOBI: Art of Vengeance est une franche réussite avec un style « crayonné » et un soin coloré du plus bel effet. Elle est en parfaite adéquation avec l’ambiance du jeu qui se tourne évidemment vers la culture japonaise. Le character design est également très bon pour peu qu’on aime le style, et les animations lors du déclenchement d’un ninjutsu, ainsi que les petites scènes qui viennent agrémenter les moments clés de l’histoire, sont donc plutôt soignées.
En ce qui concerne les graphismes, il est à noter que lors de la sortie initiale de SHINOBI: Art of Vengeance sur Switch, un effet de flou généralisé ruinait l’expérience visuelle, rendant cette version nettement inférieure aux autres plateformes. Bien qu’un patch ait depuis corrigé le problème, le test a été réalisé dans ces conditions décevantes, symptomatiques d’une adaptation Switch encore bâclée.
Katanas affûtés : un gameplay d’exception
Le coup de gueule étant passé, concentrons-nous sur les qualités intrinsèques du jeu. Car oui, ce SHINOBI: Art of Vengeance a bien des qualités. Un gameplay (quasiment) irréprochable pour commencer : la panoplie de mouvements et les techniques de combat de Joe Musashi est d’une richesse remarquable, ce qui donne des combats toujours intéressants, assez techniques et, il faut le dire, plutôt jouissifs manette en main.Les possibilités sont multiples et les situations le sont tout autant : quand on peut se charger d’une poignée d’ennemis en enchaînant les attaques les plus simples (lourdes avec X, légères avec Y) ainsi que quelques kunais, il faudra user de patience lorsque vous combattez des escouades d’élites et certains boss un peu trop virulents. Bien entendu, les techniques au corps à corps font guise d’introduction et vos talents de ninja viendront se peaufiner tout au long de votre progression avec des techniques “Ninpô” et “Ninjutsu” déclenchables avec les gâchettes. Cerise sur le gâteau, la possibilité d’achever vos ennemis avec classe et de vous équiper d’amulettes diverses et variées pour booster vos capacités (dégâts renforcés, bouclier, brise-armure…). SEGA et Lizardcube maîtrisent leur sujet.
Crayon ninja et cuivres épiques
Pour le reste, ce n’est pas vraiment par son scénario que Shinobi brille particulièrement - mais il faut dire que ce n’est pas ce qu’on vient chercher dans ce type de jeu non plus. À la direction artistique réussie s’ajoute également la bande originale du jeu qui, bien qu’assez attendue, est très bien exécutée. Aux sonorités typiquement japonaises s’ajoutent des cuivres épiques et des guitares saturées qui viennent parfaitement coller au dynamisme des phases de jeu. On reconnaît souvent les bonnes OST à leur capacité à rester dans notre tête une fois la console éteinte, et c’est bien le cas ici. Mention spéciale pour la musique des boss qui, bien que répétitive, retient toute l’attention.Contenu copieux, rejouabilité assurée
Qu’en est-il du contenu ? Ici encore, le travail est plus que correct : comptez 11 niveaux principaux, 2 « bonus stage » et le niveau final qui peut être traité à part car il ne s’agit pas d’un « niveau » à proprement parler mais simplement de l’affrontement du boss final. Comptez 8 à 10h pour compléter l’aventure principale. Ajoutez à cela un bon nombre d’éléments qui viendront gonfler la durée de vie du titre : tout d’abord, chaque niveau dispose de son lot de collectibles (les orbes d’Oroboro), des combats facultatifs contre des escouades d’élites, et des passages secrets (les brèches de l’Ankou).Même si la carte du jeu accessible à tout moment est simple et parfois peu lisible, les niveaux sont bien conçus pour éviter de s’y perdre. Chaque point de sauvegarde sert aussi de point de téléportation, idéal pour chercher les secrets sans difficulté. Il vous en faut plus ? Une fois le jeu terminé, vous débloquerez deux nouveautés : le mode Boss Rush qui, comme son nom l’indique, vous invite à enchaîner les différents boss du jeu d’une seule traite ; et le mode Arcade dans lequel vous devrez parcourir les différents niveaux à la recherche du high-score. Plus vous enchaînez les combos et complétez le niveau rapidement, plus votre note finale sera haute ! Voilà de quoi rassasier les plus gourmands d’entre nous, pour peu qu’on se prenne au jeu et qu’on accroche au gameplay.
À noter la sortie prochaine, en 2026, d’un DLC comprenant un niveau « méchants SEGA » qui contiendra, entre autres (l’éditeur les annonce au compte-gouttes), Death Adder de Golden Axe et Robotnik de Sonic.











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