Test de Dragon Ball: Sparking! Zero : l'esprit Tenkaichi est là, les 60 fps sont restés sur Namek
Après des années d'attente et une hype intergalactique, la suite spirituelle de la légendaire série Budokai Tenkaichi débarque enfin sur la nouvelle console de Nintendo. Si le contenu titanesque fait tourner la tête, la technique sur Switch 2 nous laisse un arrière-goût doux-amer.
Test
Une sélection de combattants qui ferait exploser n'importe quel détecteur
Ce qui frappe dès les premiers instants, c'est la générosité débordante du titre. On se retrouve face à un mur de personnages qui donne le vertige. Le roster est tout simplement gargantuesque. Certes, les mauvaises langues diront qu'on y trouve dix variations de Goku et autant de Vegeta, changeant uniquement de couleur de cheveux ou de tenue déchirée. C'est un fait. Mais au-delà des têtes d'affiche, quel plaisir de retrouver des combattants de seconde, voire de troisième zone ! Pouvoir incarner des personnages aussi anecdotiques que Kiwi, Spopovich ou les membres du commando Ginyu au complet apporte une profondeur encyclopédique au jeu.Cette exhaustivité transforme Sparking! Zero en un véritable musée interactif. On sent que les développeurs ont voulu faire plaisir à tout le monde, du fan de la première heure de Dragon Ball jusqu'aux suiveurs de Dragon Ball Super, en passant par les inconditionnels de GT... (force à vous, on est ensemble). C'est une célébration totale, un chaos organisé où chaque combat peut devenir une reconstitution fidèle de l'animé ou un « what-if » totalement improbable. Sur ce point, le contrat est plus que rempli, car c'est le jouet ultime pour quiconque a un jour mimé un Kamehameha dans la cour de récréation. Cependant, cette abondance ne masque pas complètement une certaine redondance dans les styles de combat, inhérente à ce type de production massive.
C'est le chaos, mais un chaos qui a du style
Une fois dans l'arène, manette en main, le constat est plus nuancé. Le jeu reprend les bases de la série Tenkaichi : une vue de dos, des déplacements libres en 3D et une destructibilité des décors impressionnante. Les affrontements sont sympathiques, indéniablement dynamiques, et retranscrivent bien la violence des chocs de l'œuvre originale. Les effets de particules fusent, les auras saturent l'écran, et l'impact des coups spéciaux est jouissif. Pourtant, on ne peut s'empêcher de ressentir un certain flou artistique dans les contrôles.Les combats deviennent vite brouillons, surtout lorsque la caméra peine à suivre l'action hyper-rapide ou se bloque contre un élément du décor. On a souvent l'impression de ne pas avoir un contrôle total sur son personnage, là où un Dragon Ball FighterZ offrait une précision chirurgicale. Ici, on est dans le spectacle avant tout, parfois au détriment de la lisibilité.
De plus, les développeurs ont cru bon d'intégrer des commandes par détection de mouvement (motion control) exclusives à la version Switch. Si mimer les attaques spéciales devant sa télé est drôle cinq minutes entre amis, cela reste une « gimmick » anecdotique. On ne se voit absolument pas jouer ainsi sur le long terme. On aurait grandement préféré que ce temps de développement soit alloué à l'optimisation technique du titre, qui en avait bien plus besoin.
Une technique qui souffle le chaud et le froid
C'est ici que le bât blesse le plus sur cette version Switch 2. La console a beau être plus puissante que son aînée, Sparking! Zero tourne ici à 30 images par seconde. Pour un jeu de combat sorti fin 2025 sur un hardware récent, c'est une déception majeure. On s'attendait légitimement à du 60 fps, standard du genre depuis maintenant plusieurs années. Ce choix impacte directement le confort de jeu et la réactivité, donnant parfois une sensation de lourdeur aux enchaînements qui devraient être instantanés.Visuellement, le jeu reste très beau, avec un cel-shading de haute volée qui rend hommage au trait de Toriyama, mais ce framerate réduit ternit l'expérience globale. On se retrouve avec un titre qui est beau en images fixes, mais qui peine à convaincre totalement en mouvement face à la concurrence ou aux versions sur d'autres supports. C'est d'autant plus frustrant que la Switch 2 a montré sur d'autres titres qu'elle pouvait gérer des jeux exigeants.
Une galaxie de modes pour ne jamais s'ennuyer
Au-delà de l'affrontement immédiat, le menu principal se révèle être un hub extrêmement dense. Le cœur de l'expérience solo réside dans les Épisodes de combat, qui retracent l'histoire, et les Combats personnalisés, véritable outil de création pour imaginer ses propres scénarios. Mais la progression ne s'arrête pas là : le jeu incite constamment le joueur à explorer via les Demandes de Zen'ô et le Carnet de vignettes de Whis. Ces deux systèmes font office de liste de succès et d'objectifs quotidiens, offrant des récompenses constantes à dépenser dans la Boutique. C'est ici que vous pourrez acheter de nouvelles tenues, des accessoires de personnalisation, ou de quoi embellir votre Carte de joueur pour le mode en ligne.Les puristes retrouveront avec plaisir les différents Championnats du monde avec leurs règles spécifiques (hors-ring, destruction, etc.) et un mode Entraînement, indispensable pour appréhender le gameplay. Le Online (classé ou amical) assure la durée de vie sur le long terme, tandis que la Galerie permet d'admirer les modèles et d'écouter les voix. Enfin, mécanique centrale du jeu, la collecte des sept boules de cristal permet d'accéder au menu d'invocation. Que ce soit Shenron, Porunga ou Super Shenron, invoquer ces dragons permet de débloquer des personnages, des objets ou des sommes importantes de Zénis, ajoutant un aspect collection très motivant.










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