Test de Tales of Xillia Remastered : 15 ans après…
Jude et Milla font leur grand retour sur console moderne. Avec son édition remastered, Tales of Xillia débarque sur Switch.
L’histoire de Milla et Jude
Tales of Xillia introduit plusieurs choses dans la série des Tales of. D’abord la possibilité de choisir entre deux personnages, Milla ou Jude. L’histoire sera la même, mais les points de vue des deux personnages diffèrent par certains événements, le scénario jouant sur la possibilité d’incarner l’un ou l’autre personnage pour les séparer et proposer du contenu exclusif à chaque point de vue. D’un autre côté, c’est aussi le premier Tales of en véritable 3D. Comprendre par là que c’est la première fois, lors de l’exploration des lieux, que vous pouvez bouger la caméra à 360° autour de vos personnages. Jusqu’à présent, les jeux Tales of n’offrait qu’une vue en caméra fixe.Dans le monde de Rieze Maxia, des tensions géopolitiques vont opposer deux états. Ceux-ci ne possèdent pas le même avancement technologique. Au milieu de tout cela, Milla Maxwell, incarnation de la divinité de ce monde, va tenter de détruire une arme utilisant les esprits secondaires et le mana des humains comme carburant. Elle va croiser sur sa route Jude, un étudiant en médecine qui va se retrouver embarqué dans cette histoire. Ensemble, ils vont parcourir le monde et en découvrir les secrets.
Par bien des aspects, ce scénario est très classique : il coche toutes les cases de ce que “doit être” un Tales of. En effet, à cette époque, il existe déjà une grosse vingtaine de jeux Tales of. Au point qu’inconsciemment, il y a des jalons presque obligatoire dans l’univers ou le système de jeu. Les défauts de Xillia ne sont cependant pas du fait du remaster, mais datent bien de sa sortie. La présence d'éléments traditionnels du jeu dont les mécaniques restent en surface, par exemple, sont largement critiqués à l’époque. Notamment l’absence du système de cuisine, qui ajoutait une touche de personnalisation et de recherche.
Une recette millimétrée
Il faut bien le dire, Xillia n’est pas nécessairement le meilleur de la série. Cependant, la sortie de son remaster s’inscrit dans la volonté de Namco de donner accès à l’ensemble des jeux encore non disponibles sur console moderne (et malheureusement pour notre coup de vieux à tous, Tales of Xillia pourrait être considéré comme du jeu rétro). L’absence de Tales of Xillia 2, qui était très court et aurait pu donner lieu à un remaster conjoint avec le premier opus, questionne aussi, même s’il reste envisageable qu’il ressorte plus tard, avec sa propre version remasterisée.Tales of Xillia parlera aux fans de la licence, à celles et ceux qui veulent se replonger dans chaque opus. La recette du jeu fonctionne, on se prend d’affection pour les personnages et il est toujours intéressant de voir comment sont gérés ces deux points de vue, au niveau du scénario. L’ensemble reste cependant assez scolaire et on sent qu’on applique ici une recette déjà construite en amont, malgré un système de combat plus dynamique et qui se dote de quelques nouveautés.
Le système de combat de Tales of Xillia a un nom : le Double Raid Linear Motion Battle System. Derrière cette suite de mots se cache un système basé sur le combat en duo. Bien entendu, vous avez toujours vos quatre combattants à l’écran. Mais vous allez vous lier à l’un d’entre eux. La jauge à gauche de l’écran se remplit au fur et à mesure et vous allez pouvoir lancer des attaques puissantes en combinant vos deux personnages. Le système de combat continue d’exploiter les possibilités offertes par les précédents opus, que ce soit les artes (les attaques puissantes qui consomment du mana) liés et autres liaisons visibles notamment dans Tales of Graces f.
Hey Jude, don’t let me go…
Mais alors qu’apporte cette version remastered ? Quand on y regarde de plus près, pas grand chose de neuf. Cette nouvelle version est un peu paresseuse. Elle offre des graphismes lissés, mais où on voit bien le côté rétro et pixélisé notamment sur la Switch 2. Les temps de chargement, quant à eux, sont toujours bien présents, que ce soit entre les scènes, au moment de passer d’une salle à une autre ou même parfois entre deux cinématiques. C’est vraiment dommage parce qu’on perd en fluidité (quand bien même ces temps de chargement étaient aussi bien présents sur la version originale).La plus grosse avancée n’est pas nouvelle et est commune à tous les remastered de la série Tales of : les options de confort de jeu et la boutique de points au début du jeu.
A l’origine, vous débutiez vos aventures Tales of par la cinématique de début. Chaque combat vous apporte tout un tas de points, que ce soit de l’expérience ou des points spécifiques. Ceux-ci ne pouvaient, à l’époque, être dépensés qu’à la fin, quand vous lanciez un New Game +. Vous pouviez ainsi débloquer un inventaire plus vaste, doubler votre expérience, la quintupler même, faire que toutes les compétences ne coûtent qu’un, etc. Les plus nostalgiques se souviendront du farm de point en fin de partie, pour pouvoir débloquer cette upgrade qui nous faisait envie.
C’était déjà le cas dans les autres remastered de Tales of. Cette boutique de points est accessible désormais dès le début, avec un certain nombre de points octroyés d’emblée (vous permettant de tout acheter, même si on ne vous le recommande pas, certaines options étant en conflit les unes avec les autres). Cela permet de jouer différemment, de vous concentrer par exemple sur l’histoire, etc. Ce confort de jeu est appréciable et facultatif. Rien ne vous empêche de ne dépenser aucun point et de commencer votre histoire comme à l’époque.
Parmi les autres nouveautés, on a une sauvegarde automatique, la possibilité de désactiver les rencontres, si vous voulez vous concentrer sur l’histoire. Des ajouts de qualité de jeu et de vie qui ont leur importance, et qui sont intéressantes à bien des aspects.












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