Test de Pac-Man World 2 Re-Pac sur Switch : le charme rétro (un peu) modernisé

Un remaster plus qu’un remake

Autant le dire tout de suite : Re-Pac n’est pas un remake au sens strict. Le jeu repose sur une base quasi identique à celle de 2003, légèrement retouchée, avec notamment des niveaux plus longs. Les nouveautés concernent surtout le confort de jeu, avec notamment l’apparition d’une cible de rebond sous le personnage pour mieux anticiper ses sauts, ainsi que des coups de pied et rebonds modernisés.
Le contrôle de la caméra a aussi été revu pour être plus souple, même s’il n’est pas toujours optimal. Le gameplay reste familier : exploration de niveaux en 3D, collecte de fruits, coffres à ouvrir et figurines à collectionner. Le tout est plutôt agréable, mais sans réelle surprise. On sent davantage la volonté de conserver l’esprit d’origine qu’une envie de dépoussiérer la formule. Côté direction artistique, le jeu conserve le charme chatoyant et peu daté des titres GameCube, mais en plus joli.

Une technique en demi-teinte

C’est côté performances que le bât blesse. Nous n’avons pas eu l’opportunité de tester la version Switch 2, qui promet un mode performance à 60 FPS en 1080p. La version Switch 1 plafonne autour de 30 FPS, avec du clipping visible et des animations d’ennemis étrangement saccadées, parfois à peine à 10 FPS. La caméra, souvent capricieuse, peut nuire à l’expérience, surtout dans les séquences exigeantes en plateforme.
Malgré ces quelques désagréments techniques, la maniabilité remaniée séduit. Les contrôles sont fluides, les sauts précis, et la prise en main est immédiate. C’est sur ce terrain que le jeu brille, donnant envie de parcourir les niveaux et de relever les défis variés, des courses sur glace aux passages aquatiques. Notez toutefois qu’aucune mise à jour gratuite ou à prix réduit ne permet de passer de la version Switch 1 à la version Switch 2 : il faudra racheter le jeu complet pour bénéficier de la version supérieure.

Un jeu accessible, mais pas toujours intuitif

Concernant le gameplay, Re-Pac 2 reste un jeu de plateforme accessible, pensé pour tous les publics. Le mode Fée illustre bien cette volonté : il s’agit d’un mode très facile où l’on ne peut pas mourir, où des plateformes sont ajoutées dans les zones délicates, et des ailes permettent même de voler jusqu’à l’objectif en toute sécurité. Idéal pour initier les enfants à la série.
Mais cette simplicité apparente cache quelques maladresses. Certaines commandes sont contre-intuitives, comme le fait que le rebond se fasse avec la même touche que le saut, ce qui nous a valu, à plusieurs reprises, de tomber dans le vide. Ce qui mène à une prise en main parfois confuse. Les boss, quant à eux, ont des patterns simples, mais peuvent surprendre par quelques pics de difficulté liés à ces imprécisions.

Comme à la maison

Qu’on ait joué ou non aux précédents jeux Pac-Man, il existe des codes universels que l’on aime retrouver. L’histoire est très légère, presque trop enfantine, et sert essentiellement d’excuse pour justifier les différents stages. Malgré tout, quel plaisir de retrouver les Pac-gommes, les fantômes, les fruits et ces mécaniques ancrées dans la pop culture.
Le hub central est un vrai plaisir à explorer : un espace vivant, coloré, peuplé de PNJ de l’univers Pac-Man, truffé d’activités annexes. Mention spéciale pour le chapiteau, où l’on peut jouer à des machines d’arcade et au gacha-pon pour gagner des figurines, ou redécouvrir les mythiques labyrinthes Pac-Man en vue du dessus.

Malgré une aventure principale courte (5 à 8 heures), Re-Pac 2 mise sur la complétion pour rallonger sa durée de vie. Les collectionneurs auront de quoi faire entre fruits, costumes, figurines et missions annexes. Côté son, la bande originale bondissante colle parfaitement à l’ambiance, tandis que le doublage français, bien qu’un peu daté dans son ton « dessin animé 90’s », reste honnête.