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Devil Survivor 2 : Record Breaker Disponible sur 3DS
Test de Devil Survivor 2 : Record Breaker (3DS)

Test : SMT : Devil Survivor 2 Record Breaker

En attendant Fire Emblem Fates, les tacticiens vont avoir du pain sur la planche... En effet, avec Shin Megami Tensei : Devil Survivor 2 Record Breaker, on tient là une aventure qui vous scotchera à votre 3DS pour près de 40 heures !

Test
Si on se fie à l'historique des Shin Megami Tensei, il faut croire que vivre au Japon est une activité particulièrement risquée. Toujours fourré dans les embrouilles avec des démons repoussants, toujours à devoir prendre sur soi la responsabilité d'un monde nouveau, toujours à se faire embrigader par les premiers visionnaires mégalos venus... Et le tout sur une ambiance de fin du monde pesante. Pour l'occasion, rajoutez à ça une invasion d'aliens surpuissants et une limite de temps pour les abattre et on obtient vraiment un sale cocktail. Désolé à ceux qui ne supportent plus les heures sups' mais pour sauver le monde en une semaine il faudra plus que 35h.

Tokyo terre d'asile

Puisqu'on devra y venir tôt ou tard,autant mettre immédiatement les choses au clair : si on devait réadapter la série Evangelion en remplaçant les méchas par des démons effarouchés, on obtiendrait sans aucun doute tout le scénar' de Devil Survivor 2. C'est assez surprenant, inattendu, mais cet épisode est peut être le plus troublant de tous les MegaTen tant ses sources d'inspirations sont flagrantes et assumées.

Devil Survivor 2 commence tout de même sur les chapeaux de roues en accomplissant dès ses premières minutes un rêve d'enfant : une fin du monde anticipée entre un contrôle de maths et un cours d'Anglais, et un regroupement de survie avec la plus belle fille du lycée. La suite est évidemment un peu moins sympa et synonyme d'extraterrestres géants aux motivations inconnues qui tentent de détruire les restes d'un Tokyo déchiré par l'apparition de monstres mythologiques errant dans les rues. Heureusement pour les héros, leur salut vient d'une application mystérieuse installée sur leur portable qui leur permet à la fois d'invoquer des démons pour se défendre mais aussi devoir en avance les circonstances de la mort de leurs proches. Un point de départ qui en vaut bien un autre pour commencer la chasse au xénomorphe.
Production jap' oblige : quand le monde approche de la destruction, la valeur des Hommes restants se mesure au swag de leur tignasse et de leur sape. Belles ondulations par-ci, décoloration par là,trench en cuir, hoodie lapinesque (?)... En toute légitimité, Devil Survivor 2 propose un character design soigné si on accroche au style coquet mais un peu académique de Suzuhito Yasuda, tout en finesse pour les mecs, tout en nibards démesurés pour les nanas. Du grand classique en somme. Côté démons, rien de choquant pour les amateurs, on passe encore et toujours du bonhomme de neige déguisé en bouffon aux dieux indus quadrumanes, sans oublier tout un registre d'anges en armures et de dragons flippants.

C'est plutôt niveau aliens, puisque c'est tout de même de leur invasion qu'il est question, qu'Atlus s'est démené pour casser avec son registre habituel. Et autant certains laissent carrément de marbre (le cornet de glace ?), autant d'autres comme Alioth font tout de suite mouche. En tous cas, personne ne niera qu'il s'agit là d'une certaine prise de risque de la part de l'équipe de développement, pour une fois ailleurs que dans sa zone de confort ; fait assez rare pour être signalé.

Meilleur pote en alternance

Le plus surprenant pour un jeu qui repose en grande partie sur ses dialogues, c'est que le traitement accordé aux personnages fait clairement dans le conventionnel. On retrouve donc au pif : un mastermind ambitieux de 17 piges qui sourit trop pour être net, un meilleur pote plaintif et aussi charismatique qu'un légume, un binoclard qui cache son mal-être derrière des blagues nazes et une insouciance simulée... Et côté féminin, tous les -dere du monde doivent sans doute y passer.

C'est pas si déplaisant pour autant, mais entre ses personnages édulcorés de shonen et son pitch Evangelion / Bokurano soft et sans mecha, Devil Survivor 2 synthétise l'âme de l'anime nippon de façon un poil grossière. En conséquence, peut-être est-ce la faute à une écriture un peu maladroite, ou à des développements prévisibles, mais même en poussant ses relations sociales à fond, on est rarement surpris, et encore moins touché, par les lourds secrets du cœur de nos équipiers. Mais eh ! Au moins, ils filent des bonus et débloquent de nouveaux démons à fusionner ! Pragmatisme quand tu nous tiens...
De toutes les façons, le casting joue davantage sur la quantité de personnages rencontrés que sur leur originalité. C'est simple, je ne crois pas qu'un seul SMT ait proposé la moitié des personnages jouables de Devil Survivor 2.

De mémoire il sont près d'une quinzaine à rejoindre les rangs du héros, ce qui est tout de même énorme si on veut s'intéresser à chacun d'entre eux. Sans compter qu'ils ne sont pas tous toujours disponibles en même temps et sont ballottés de gauche à droite selon les caprices du scénario. C'est le genre de détail qui peut avoir son importance quand on se rend soudain compte face à un boss qu'on n'a plus en guise de Dream Team que les quatre péons qu'on avait fini par oublier dans les bas-fonds de son armée...

À l'image d'un Persona, le schéma de l'aventure suit donc une routine relativement décousue avec d'un côté des passages de dialogues purs où l'on cherche à améliorer nos liens avec nos compagnons d'infortune, et de l'autre, des combats généralement indiqués au préalable sur le menu de sélection de mission (je ne suis pas sûr de pouvoir appeler ça une « carte »). La formule avait déjà fait ses preuves et elle fonctionne encore plutôt pas mal même si, à moins d'être un Napoléon Bonaparte en puissance, il faudra forcément passer par la case leveling à intervalles réguliers.

Les ronchons diront que pour le rythme d'une quête marathon censée se dérouler en moins de dix jours, c'est pas forcément l'idéal, et ils auront raison. Sans compter que le bashing de monstres peut vite devenir chronophage à moins d'investir une poignée d'euros supplémentaire dans les maps cheat-codes, décidément toujours aussi plaisantes à voir arriver en DLC le même jour que le jeu... Pour autant, il faut avouer que le système de combat est sacrément bien rodé.

Monstres contre Aliens

L'originalité des Devil Survivor, c'est de greffer une grosse pincée de stratégie au tour par tour à la formule RPG / Visual Novel, chère aux spin-offs de SMT. Un mélange encore plus bâtard donc mais étonnamment bien huilé. Du coup, si chaque rencontre avec un ennemi donne lieu aux indémodables batailles façon Press Turn Battle, avec encore de lourds bonus quand on frappe dansles faiblesses, le gros de la réflexion se joue sur le champ de bataille en vue de dessus. Dans la plus pure tradition des Fire Emblem ou FF Tactics, il faut donc principalement faire gaffe au placement des démons, des alliés, à leur possibilités de mouvements, leur portée...

Bref, l'ensemble ne décontenancera pas les habitués du genre même si quelques subtilités (notamment l'ordre des tours qui fonctionne de façon passablement anarchique) mettront sans doute un peu plus de temps avant d'être complètement maîtrisées. En outre, les boss stellaires sont souvent d'une difficulté assez rude et demandent de soigneusement préparer un plan d'attaque avant de se lancer tête baissée dans la bataille.
Pour pimenter le tout, les nouvelles capacités ne s’apprennent qu'en les volant à ses ennemis à l'aide d'une manœuvre pas toujours évidente : le skill crack. L'idée est de choisir, pour chacun des personnages de son équipe, une capacité à copier chez l'ennemi en l'abattant froidement. Et la difficulté, c'est qu'il sera le seul à pouvoir le faire. En clair, inutile d'espérer chopper avec un autre personnage un Mabufu si celui avec qui vous aviez prévu de craquer le sort s'est fait descendre. De quoi rajouter encore une bonne couche de prise de tête aux joutes.

Pas forcément évident au premier abord, malgré la présence d'un mode « facile », Devil Survivor 2 s'apprivoise petit à petit pour peu qu'on ait quelques bases de tactical-RPG et surtout, qu'on n'ait pas réparti n'importe comment ses points de caractéristiques. Comme le savent les initiés : la clef de la survie, c'est la spécialisation (force ou magie, les deux étant très viables pour une fois) ; un conseil qu'on aurait aimé pouvoir donner à certains alliés qui semblent tirer leur stat préférée à pile ou face à chaque level up.

Dans le fond, qu'importe, puisque de toutes façons la majorité de votre armée sera composée de démons à exploiter à coups de fouet et à faire fusionner sans états d'âme une fois leur obsolescence pressentie. Comme à l'accoutumée, Devil Survivor 2 propose un large choix de monstres à collectionner pour remplir son compendium et faire les yeux doux à tous les amateurs de 100% ainsi qu'aux Grosbill qui ne jurent que par Lucifer ou Satan.

Ceux qui au contraire refusent de planifier l'avenir de leur partie en se référant sans cesse au pedigree de leurs petits protégés seront bien content de voir qu'on peut directement négocier les démons rencontrés aux enchères, sans passer par de laborieuses et incompréhensibles phases de négociations. Devil Survivor 2 est résolument moderne : on n'y achète ni armure en cuir, ni épée en fer. Juste des démons sur eBay, tels des cartes Pokémon.

Garanti sans botox

Remake d'un jeu DS déjà vilain pour l'époque, cette version Record Breaker fait carrément honte aux capacités, pourtant modestes, de la 3DS : les sprites de personnages sont hideux, les démons sont pixélisés comme jamais, les maps ont toutes la même tronche et visuellement, les combats sont mous... Comme dans le jeu original, en somme. Même constat pour la bande-son : si on a enfin le plaisir d'avoir droit à un doublage – sans folie – des dialogues, la tracklist fait de la peine à entendre. Les musiques sont beaucoup trop peu nombreuses, et pas toutes inspirées.

Tout n'est pas à jeter, bien sûr, mais l'ensemble manque encore trop de variété, en particulier quand les mêmes thèmes reviennent incessamment pendant tout le jeu. L'occasion était pourtant toute trouvée pour redonner un coup de jeune à un soft qui en avait grand besoin. Ce sera visiblement pour la prochaine fois... Une cinématique d'intro de grande classe, des dialogues à base d'artworks sommaires et des graphismes d'un autre âge : est-ce là le destin tragique de tous les remakes d'Atlus ? Il faut croire.
C'est qu'en réalité, Atlus a accordé à ce remake largement plus d'intérêt au fond qu'à la forme. Et si les ajouts sont plutôt chiches en mode Septentriones, Record Breaker offre aux joueurs un second scénario totalement inédit : Triangulum. Mine de rien, l'aventure est longue comme pratiquement la moitié du jeu original et comporte ses propres sorts inédits, ses propres boss, etc. C'est plus que correct et même sans comparaison possible avec le peu de travail qui avait été fourni pour le remake du premier Devil Survivor. Sans compter que les développeurs ont eu la bonne idée de ne pas faire redémarrer notre équipe au niveau 1 ! Alors, non, tout n'est pas parfait bien entendu mais quand, enfin, quelques génies pensent à inclure un bonus digne de ce nom dans un remake, on applaudit des deux mains.
14/20
Crade sur le plan technique, Devil Survivor 2 est en réalité un met de qualité pour peu qu'on daigne passer ses défauts de jeunesse. Malgré quelques faiblesses scénaristiques, le petit dernier d'Atlus sur 3DS est un RPG tactique de premier choix qui sait comment maintenir le joueur en haleine jusqu'au bout de la nuit. Record Breaker a presque tout d'un vieux camembert : il a l'air mou et repoussant à vue de nez, mais une fois en bouche, passée l'âpreté des premières défaites, il révèle enfin tout son arôme, violent pour le profane, fruité pour le vrai connaisseur. Oh bien sûr, ce n'est pas toujours un modèle de finesse, mais qui diable s'en plaindrait ? La richesse est bien là, elle.
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14 /20

L'avis de Puissance Nintendo

Bonne pioche pour les amateurs de T-RPG, Record Breaker aurait gagné à proposer des personnages moins superficiels et un scénario plus approfondi. Il n'en demeure pas moins un jeu travaillé qui a préféré s'offrir les moyens de convaincre par d'autres moyens qu'un simple coup de make-up ses anciens amants, fans du jeu original.

Jouabilité
Avec son système de combat intelligent et sa gestion de l'emploi du temps pertinente, DS2 se présente comme une version ultra-condensée et tactique de Persona, les heures de cours en moins.
Durée de vie
Déjà plutôt vaste de base, et suffisamment narré pour donner envie d'aller jusqu'au bout, Record Breaker offre en plus une deuxième quête inédite ! Les joueurs en auront pour leur argent.
Graphismes
Même avec peu d'exigences, Devil Survivor 2 est laid. Pour sauver la mise, on pourra toujours rétorquer que les artworks sont sympas mais vu qu'une fois en jeu ils sont retranscrits par une bouillie de pixels injurieuse...
Son
De doublages, oui, mais peu de morceaux marquants et même peu de morceaux tout court... Au moins, on peut jouer dans le métro, le volume coupé, sans avoir le sentiment de rater quoi que ce soit.
Intérêt
Toujours pertinent dans ses décisions de gameplay, DS2 s'en sort moins quand il est question de raconter une histoire. Dommage que certains fils du scénario soient finalement assez visibles, ou encore que quelques points originaux comme Nicaea et ses death clips soient expliqués de façon aussi abrupte et facile.

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