Test de Towa and the guardians of the sacred tree : un rogue lite efficace
Towa et les enfants célestes vont devoir faire preuve de bravoure et d’astuce s’ils veulent vaincre les forces du mal qui menacent leur village.

Vaincre la corruption
La corruption de Magatsu menace de s'abattre sur le monde ! Il faut empêcher cela ! Les enfants célestes sont là pour ça. Car vous ne serez pas seul dans cette quête : chaque run s'effectue en choisissant deux personnages parmi les huit que compte votre compagnie. Chacun a ses capacités et ses spécificités, rendant les possibilités nombreuses. Mais cela, nous vous le détaillerons plus tard.L'histoire est assez classique : une divinité nommée Towa veille sur le petit village de Shinju. Un jour, les démons commandés par Magatsu ravagent tout sur leur passage. Le combat est ardu, Towa ne peut sauver le village seule, elle s'entoure donc des Enfants célestes. Le rituel est mis à mal, Towa est affaiblie. Ne pouvant combattre, elle envoie les Enfants célestes finir ce qu'elle a commencé. La seule aide qu'elle peut leur apporter consiste à manipuler le temps, pour effacer tout échec et retourner dans le passé avant de repartir à l'attaque. Voilà donc de quoi justifier le côté rogue lite du titre.
L'histoire est assez classique, mélangeant Japon féodal et élément folklorique et fantastique. Chaque Enfant a ses spécificités, notamment dans leur design. Le style graphique s'approche d'ailleurs du manga, que ce soit dans les cinématiques ou le character design, reprenant des éléments emblématiques des shonens.
La narration, quant à elle, est principalement tributaire de votre progression, des boss que vous parviendrez à vaincre et de comment se déroule chacune de vos runs. Heureusement, le scénario n'est pas non plus l'élément central : il ne s'agit pas d'un visual novel, ni d'un jeu narratif, mais bien d'un rogue lite au contexte narratif intéressant mais qui ne sera pas indispensable pour progresser ou prendre du plaisir à l'aventure.
Huit enfants et un seul destin
Le déroulement de vos run est particulièrement intéressant. Principalement parce que le jeu est dense et propose une multitude de possibilités. Vous allez embarquer deux personnages pour chaque run. Mais en choisir deux ne suffira pas. Il va falloir choisir qui sera le Kagura et qui le Tsuguri. Le Kagura est le porteur de bâton. Le Tsuguri, celui qui frappe au katana. Et chaque personnage dispose des capacités de faire les deux.Si vous vous sentez l'âme d'un féru de math, posons le problème ainsi : chaque personnage dispose de deux types de gameplay/compétences (Kagura et Tsuguri) et peuvent être affectés à l'un ou l'autre rôle. Vous disposez de huit personnages. Combien de combinaisons uniques pouvez-vous faire ? La rédactrice de ce test ayant préféré la spécialité littéraire à scientifique, elle ne vous répondra que "beaucoup".
C'est là aussi tout l'intérêt du jeu : les multiples possibilités, l'adaptabilité du titre face aux différents types de gameplay. Bien entendu, le jeu ne vous balance pas dans l'arène sans vous proposer d'entraînement, ou à tout le moins de descriptifs complets des possibilités des personnages. Avant de commencer votre run, vous devez donc choisir vos deux personnages, fiches et descriptifs de leurs pouvoirs à l'appui, l'écran les détaillant faisant partie de l'écran de choix. Un excellent point quand on a autant de compétences et de possibilités à assimiler.
Tant que vous ne traversez pas le portail pour commencer votre run, vous pouvez encore changer de personnage. Ainsi, libre à vous de faire des tests, de voir la synergie des personnages pour trouver un gameplay où vous êtes le plus à l'aise.
Ensuite, il s'agira de taper, avec X et Y, avec ZR et ZL, pour changer de compétences et switcher entre bâton et katana, etc. D'autre part, le jeu se dote d'un mode coopératif en local, permettant à deux joueurs de contrôler chacun des deux personnages à l'écran. Si l'idée est bonne, elle l'est un peu moins pour la lisibilité de l'action à l'écran tant tout devient rapidement saturé.
Se battre et recommencer
Towa and the guardians of the sacred tree est donc un titre dense, mais pas exempt de défaut. La multiplicité des ennemis et le nombre de contrôle, né des différents types de mouvements, peut s'avérer délicat à prendre en main au début. D'autant que le rythme effréné des affrontements se prêtent assez peu à la réflexion stratégique.Rapidement, l'écran se couvre d'informations, d'animations, d'effets visuels qui nuisent par moment à la lisibilité de l'action. Sur Switch, en mode portable, il résulte un certain effet de flou. Les décors et les personnages défilent parfois en même temps, rendant le tout flou. Alors si on ajoute les affrontements et les ennemis à vaincre, l'écran devient par moment illisible, ce qui est dommage.
Comme dans tous les rogue lite, vous avez le choix dans certaines "salles" (qui sont plus des clairières et des plaines que des espaces clos) du bonus vers lequel vous voulez vous diriger. L'argent vous servira à acheter des bénédictions pour améliorer votre build, etc. Certains matériaux survivent à l'échec de votre run. Et vous en aurez besoin pour les phases d'amélioration dans le village.
Sauver Shinju et le faire prospérer
Dans le village de Shinju, vous avez pas mal de choses à faire. Bien entendu, vous pouvez y rencontrer les villageois, vous entraîner avec eux, discuter. Vous pouvez aussi débloquer des souvenirs. Et même s'il est comme figé dans le temps (du fait des pouvoirs de Towa et de sa capacité à modifier le temps pour gommer vos échecs), les choses vont évoluer.Le principal élément du village qui nous intéresse, c'est la forge. A la suite de nombreux mini-jeux qui s'enchainent les uns à la suite des autres, vous allez pouvoir forger des armes et en équiper vos personnages. Cette phase aurait pu être particulièrement intéressante si elle n'avait pas été si longue et redondante. Il y a pas moins d'une dizaine d'étapes pour forger une lame, et même si toutes ne sont pas affiliées à un mini-jeu, cela reste particulièrement long et redondant.
En effet, pour les étapes de forge, les mini-jeux demandent d'appuyer au bon moment quand le curseur est dans la bonne zone. Et ce, plusieurs fois d'affilé. Le jeu fait d'ailleurs appel à votre connaissance vidéoludique pour cette phase, ne dispensant que très peu d'instruction. Vous ne saurez pas ce que cela implique en termes de statistique avant d'avoir fini cette étape. Le côté forge est intéressant, parce qu'il permet de façonner une lame, de choisir à quel point elle est lustrée, aiguisée, et même courbée, ou encore dans la customisation esthétique. Mais la longueur et la redondance, voir le côté très punitif dans la vitesse et la précision demandée, peuvent s'avérer un repoussoir par moment.
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