Test de Little Nightmare III, l’horreur à deux c’est mieux !
Plongeons pour la troisième fois dans cette aventure sombre et angoissante qu’est Little Nightmare avec ce nouvel opus mais cette fois-ci, en coopération.
TestPour Little Nightmare 1, nous avons ainsi fait la connaissance de Six, une petite fille au ciré jaune à capuche, qui est vite devenue célèbre auprès de la communauté de joueurs. Est venu ensuite Mono dans le deuxième, un garçon avec un sac en papier sur la tête.
Fort de ce succès, les développeurs nous ont gâtés avec un troisième opus dont la sortie est prévue le 10 octobre 2025 sur toutes les plateformes. Toujours intégralement traduit en français, Little Nightmare III apporte également LA grande nouveauté : celle de pouvoir entièrement vivre l’aventure en coopération. Nous l’avons testé pour vous.

Affrontez vos peurs d’enfants au milieu de Nulle-Part !
Pour jouer à Little Nightmare III, il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux deux précédents opus puisqu’il s’agit d’une nouvelle aventure. Nous y suivons deux enfants : Low un petit garçon avec un masque de corbeau et Alone, une fillette qui porte un casque d’aviateur. Piégés au milieu du Nulle-Part (un monde gigantesque et périlleux, empli d’illusions), ils vont devoir en sortir tout en échappant aux pièges mortels, aux monstres cherchant à les dévorer ainsi qu’à la terrible menace tapie dans l’ombre.En début de partie, en mode solo, nous avons le choix entre Low et Alone que nous contrôlons tout au long de la partie. Le deuxième enfant, quant à lui, nous suit docilement géré par IA. Vivre l’aventure seul est donc parfaitement faisable même si le jeu a clairement été conçu pour le mode coopératif au même titre que It Takes Two ou Split Fiction.
Ainsi, en multijoueur, chaque joueur choisit l’enfant qu’il veut incarner. Malheureusement, il ne s’agit que d’une coopération en ligne et non pas en local. Mais il y a quand-même une bonne nouvelle : il ne sera pas nécessaire de posséder deux copies du jeu puisqu’un pass ami sera mis en place à sa sortie permettant à l’un des deux joueurs de rejoindre la partie du premier.
Une fois notre héros choisi, l’aventure commence. Chaque enfant a un objet emblématique, essentiel pour avancer dans l’histoire. Low possède un arc avec des flèches illimitées tandis que Alone possède une clé à molette. Cependant, on se rend vite compte que ce n’est pas avec ça que l’on peut affronter les ennemis qui nous veulent du mal. Mais nous le détaillerons dans une seconde partie.
Dans cette aventure plateforme en 2D, nos protagonistes évoluent dans une spirale de lieux horrifiques que ce soit en extérieur (nous dévoilant ainsi toute l’atrocité des paysages du Nulle-Part), comme en intérieur (maisons morbides, passages souterrains étroits, égouts etc). Ici aucune carte pour se repérer mais cela n’est pas nécessaire dans un jeu très linéaire où il suffit d’avancer presque tout droit.
Le danger est omniprésent. Du début à la fin, l’ambiance de Little Nightmare III est pesante et morbide. Les graphismes, identiques aux deux premiers opus, sont toujours aussi bien faits, nets, avec des couleurs sombres et d’une beauté funeste. Les bruits environnementaux ainsi que la musique peu présente amplifient grandement notre mal-être, améliorant notre immersion dans l’histoire. Rares sont les endroits qui nous paraissent totalement sans danger. Que ce soient les monstres qui peuplent le Nulle-Part, les pièges, les chutes, certains objets et même les insectes (anormalement grands), tout peut nous être fatal.
Quant au bestiaire, les monstres ont, certes, certaines ressemblances avec ceux des précédents opus mais ils sont toujours aussi effrayants et malsains. On peut citer par exemple le Bébé Monstrueux qui nous cherche avec son œil scrutateur et dont la lumière nous tue sur place si on se trouve dans son rayon. Ou encore le Superviseur qui n’a de cesse de nous courir après pour nous attraper et nous dévorer.
Face à ces ennemis, Low et Alone sont généralement impuissants car ce n’est pas par la force que nous pouvons les affronter. L’angoisse est donc d’autant plus grande pour nous car on sait qu’on ne peut ni se battre ni se défendre mais qu’on doit au contraire soit être très rapide soit faire preuve d’une grande discrétion pour s’en sortir.
Évidemment, ce troisième opus ne serait pas un vrai Little Nightmare s’il n’y avait pas une avalanche d’énigmes à résoudre pour pouvoir avancer.
Une multitude d’énigmes relativement accessibles
Le gameplay de Little Nightmare III est très simple à appréhender, comme ses prédécesseurs. Il n’existe aucune technique de combat particulière, pas de pattern d’ennemis à apprendre par cœur, pas d’expérience à gagner etc. Tout simplement, il n’y a pas de combats ou presque. Nous sommes quasiment impuissants face à des créatures monstrueuses qui nous veulent du mal.Comme des petits enfants perdus dans un univers cauchemardesque, que pourrions-nous avoir comme réflexe face à ce genre de menace ? Se cacher ou fuir. C’est précisément ce que font très souvent Low et Alone tout au long de cette aventure horrifique. Et si nous ne sommes pas suffisamment discrets ou assez rapides pour nous échapper, cela se termine généralement très mal pour nous.
Cependant, pour passer d’un lieu à un autre, ils doivent également résoudre une multitude d’énigmes leur permettant d’avancer dans leur périple.
C’est là que les objets des deux enfants seront très utiles. Les flèches de Low peuvent activer des mécanismes hors de portée comme par exemple des interrupteurs. La clé à molette de Alone, quant à elle, peut briser certains objets plus fragiles que d’autres, comme par exemple, la vitre de certaines portes.
Dans certaines occasions, ces accessoires servent aussi à blesser et tuer certains ennemis en particulier. Mais dans ces cas-là, si on y parvient c’est parce que c’était spécifiquement prévu par le jeu. Sinon, il est impossible de combattre avec, comme nous le disions plus haut.
Low et Alone sont tous les deux essentiels pour résoudre les énigmes et franchir les obstacles. On le voit déjà ne serait-ce qu’avec l’utilisation de leur arme respective. Mais également pour franchir certains obstacles comme par exemple faire la courte échelle à l’un des enfants pour que ce dernier actionne un interrupteur qui était hors de portée.
On sent que le jeu a été pensé principalement pour jouer en coopération. Fort heureusement, nous avons la possibilité de jouer également en solo car ça n’est peut-être pas forcément évident de trouver un partenaire pour faire l’aventure avec nous.
Dans ce dernier cas, et nous l’avions évoqué, le protagoniste non choisi est géré par une IA et nous suit. Mais il ne reste pas statique. Lorsque nous approchons d’un casse-tête à solutionner ou que nous commençons certaines actions, notre compagnon de route va se mettre en position pour nous permettre de continuer ladite action. A d’autres moments, il nous suffit de l’appeler par simple pression d’une touche pour le faire réagir.
Par exemple, si on contrôle Low et que l’on se met devant la vitre d’une porte, il nous suffit d’appeler Alone et elle s’occupera de briser le verre avec sa clé à molette.
Les énigmes sont très nombreuses puisqu’il n’y a quasiment que ça durant toute la partie. Cependant, si on enlève le côté angoissant du jeu, elles sont parfaitement accessibles. Sans doute un peu trop parfois. Il faut dire qu’elles ressemblent beaucoup à celles des précédents opus.
En mode multijoueur, la solution peut être trouvée très rapidement à deux. Si on joue seul, l’IA qui dirige le second enfant nous aide même parfois à effectuer la bonne action. Par exemple, lorsqu'on cherche une issue, notre compagnon de route va se mettre en position pour nous faire la courte-échelle, sans qu’on l’ait forcément deviné au premier abord. On comprend alors instantanément que la solution va se trouver en hauteur.
Le simple fait de sortir notre arme est une aide en soi. Low, par exemple, vise automatiquement avec son arc uniquement lorsqu’il y a des cibles à atteindre. Dans le cas contraire, on peut bien tirer des flèches indéfiniment, il ne se passera rien.
Cependant, facilité des énigmes ne veut pas dire facilité à les réaliser. En effet, certaines d’entre elles demandent précision, dextérité, discrétion ou rapidité. Et si on rate notre action, en fonction de l’endroit où l’on se trouve, cela peut nous être fatal. Heureusement, le jeu l’a prévu. Preuve en est des très nombreux checkpoints automatiques tout au long de l’aventure.
Les énigmes quant à elles, paraissent plus simples à solutionner que celles des précédents opus. Mais cela ne gâche en rien la qualité de ce titre qui fait mouche une fois encore et qui ne peut que plaire au fans de la série.
Malgré les quelques moments d’angoisse et de frayeur, on a qu’une envie, arriver au bout de l’histoire et aider ces deux jeunes enfants à s’échapper sains et saufs du Nulle-Part.
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