Into the Dead 2 : Un jogging mouvementé au milieu des Zombies
La licence Into the Dead, née sur mobiles, s'invitent sur nos Switch avec son armée de zombies.
TestSon côté runner, Into the Dead parvient à bien le cacher car votre personnage ne se déplace d'une ligne à une autre comme sur les runners les plus connus. Ici, vous êtes lâchés dans une étendue plutôt large, dont on peine parfois à discerner les limites tant elles paraissent larges, ce qui est très plaisant. Votre personnage évolue librement dans cet espace ouvert, la seule contrainte étant qu'il ne cessera jamais de courir vers l'avant.
A vous donc de gérer vos déplacements un peu en amont pour atteindre telle zone, ou éviter de vous retrouver bloqué dans un élément de décor ou de vous faire dévorer par un zombi. Car oui, il n'est pas ici question de collecter un maximum de pièces, fruits ou tout autre bonus mais bien d'éviter de vous faire attraper par l'un des nombreux mort-vivants qui errent dans la zone.
Les niveaux vous demanderont de couvrir une certaine distance, généralement entre 1 et 3 kilomètres. Les parties sont donc plutôt courtes, et particulièrement bien adaptées au côté nomade de la Switch, qualité évidemment héritée du mobile.
Pour rester sur les terrains de jeu, sachez qu'ils sont plutôt fournis, et entre chemins annexes, caisses de munitions, armes spéciales et zones plus ou moins dangereuses, on aura plaisir à les traverser plus d'une fois.
Côté contenu, le jeu embarque 60 niveaux de base plus toutes les missions secondaires parues sur mobiles, en dehors des deux DLC sous licence Night of the Living Dead et Ghostbusters. Un mode arcade vient compléter le tout, où il faudra réussir à éliminer un certain nombre d'ennemis avec une arme imposée. Un très bon défouloir pour souffler entre deux courses classiques, d'autant qu'ici seule la mort mettra fin à votre run.
Pour en revenir au mode standard, les niveaux sont répartis en 7 chapitres, et tous sont entrecoupés de scènes de dialogues afin de donner un peu de contexte à l'ensemble. Et si la narration est plutôt simple, il faut reconnaître qu'elle reste accrocheuse, d'autant qu'elle propose 3 fins différentes. Juste ce qu'il faut pour rester accroché, mais on ne vous en dira pas plus.
Chaque mission vous propose de remplir 5 objectifs différents, comme tuer un certain nombre de zombies avec un certain type d'armes, passer à un endroit précis de la carte et bien d'autres encore. Evidemment, toutes ces missions annexes ne seront pas faisables au début ou en une même course, ce qui en boostera la durée de vie.
La complétion de ces objectifs secondaires ne sera pas inutile, car cela vous permettra de débloquer bonus et armes spéciales d'une part, et l'une des trois fins de l'autre. Le jeu donne donc du sens à sa rejouabilité, et c'est toujours appréciable.
Puisque l'on parle des armes, il est temps d'aborder plus en profondeur le fonctionnement de l'équipement dans Into the Dead 2. Avant de vous lancer dans une nouvelle course, vous devez choisir entre deux armes et un compagnon.
Les armes sont réparties dans les catégories pistolet, fusil, fusil à pompe, Mitraillette, fusil d'assaut, arc et si vous possédez le DLC Ghostbusters, armes de chasseurs de fantômes. Il existe plusieurs armes d'un même type à débloquer soit au fil de l'aventure soit en réussissant suffisamment de missions secondaires. De plus, chaque arme gagnera en niveau, donc plus vous l'utiliserez plus elle deviendra puissante.
Toutes ces armes et améliorations devront ensuite se débloquer via l'or gagné en jeu. Et si sur mobile, les micro-transactions seront quasiment obligatoires pour progresser, sur Switch, le jeu sera un peu plus généreux.
On gagne de l'argent par différents moyens, grâce au butin de fin de mission ou comme récompense d'étape par exemple. Et en faisant les bons choix, on peut progresser assez facilement. Attendez-vous quand même à devoir farmer après avoir bouclé le jeu une première fois, mais cela n’a rien de très étonnant dans un jeu à scoring.
Le mode arcade vous permettra également de glaner quelques deniers bien mérités, il sera donc bon d'aller y faire un tour entre deux niveaux du mode histoire. Le jeu revendiquant un certain aspect 'survie'(on développe cela juste après), cette raréfaction de l'argent n'est pas choquante. Evidemment, on aimerait pouvoir tout débloquer rapidement pour tout essayer, et on sent là aussi les restes de son modèle free-to-play de base, mais la transformation opérée par les développeurs se montre au final plutôt équilibrée.
Si le jeu vous permet d'utiliser des armes, ne vous attendez pas à pouvoir tuer le moindre ennemi qui se trouvera sur votre chemin. Dès les premières minutes, le jeu vous fera bien comprendre que tirer sera une solution ultime, tout du moins lors des premières heures. De toute façon, avec des chargeurs remplis à peine au tiers (le fusil à pompe sera chargé de deux balles uniquement à chaque début de partie), vous serez vite à court de munitions. Vous êtes donc là avant tout pour vous échapper et non pas pour tirer à tout va.
Evidemment, il est possible de trouver des munitions sur votre chemin, à condition d'emprunter les bons itinéraires. Et c'est là que le jeu montre son deuxième niveau de lecture, le scoring. Car oui, il est possible sur la plupart des missions de départ de simplement éviter les zombies, et avec quelques techniques, on parvient à se jouer d'eux assez facilement.
Seulement, si vous voulez remplir les missions annexes, et débloquer des armes et des ressources, il faudra trouver un moyen de récupérer des munitions pour pouvoir tuer le nombre de zombies demandé dans telle ou telle mission.
Le jeu prend alors une autre dimension, car il va falloir non seulement éviter les zombies, mais aussi repérer autant que possible les caisses sur la route pour optimiser sa trajectoire. On se met donc en danger, et se sortir de certaines situations in-extremis génère cette dose d’adrénaline si satisfaisante. On a donc de réelles sensations en jeu, et c’est clairement ce que l’on attend de ce genre de titre.
Le jeu essayera également de varier un peu les plaisirs de temps à autre, avec des séquences de tirs à la mitraillette fixe par exemple, et même des séquences type rail-shooter dans certains modes. On accueille avec plaisir ces petits vents d'air frais, et qui tombent généralement à point nommé pour relancer l'intérêt du titre.
A noter enfin qu'on aura aussi la possibilité d'emmener avec nous un compagnon, et si vous débloquerez principalement des chiens au départ, d'autres compagnons plus exotiques pourront être débloqués au fil de la progression, avec un ours par exemple, et même Slimer/Bouffe-Tout dans le DLC Ghostbusters.
Cependant, tout n’est évidemment pas tout rose, à commencer par les graphismes du jeu. On sent clairement que le titre n'a pas été beaucoup retravaillé pour son arrivée sur Switch. On a donc droit à un design générique, des textures grossières et surtout un brouillard très présent.
Ce dernier peut cependant se justifier par le gameplay et cette volonté de ne pas donner trop de visibilité aux joueurs, et ainsi lui réserver quelques surprises, mais ajouté aux autres défauts techniques, cela joue tout de même en sa défaveur.
Mais l'aspect graphique n'est pas le point le plus important du titre, et la direction artistique, bien que générique, parvient à reproduire suffisamment cette ambiance film de zombies pour que l'on s'en contente sans problème. D'autant qu'à l'inverse, le jeu n'est jamais pris en défaut techniquement et se montre constamment fluide, aussi bien en mode docké qu'en mode portable.
Pourtant, le jeu sait se montrer plutôt joli et inspiré dans ces scénarios secondaires, et particulièrement dans les DLC payants. Si celui inspiré de la nuit des morts-vivants se révèle plutôt dans le ton du reste du jeu, celui de Ghostbusters change totalement la donne avec ces environnements inédits.
Ce dernier est d'ailleurs d'excellente facture, et propose un mix entre la série TV des années 80-90 The Real Ghostbusters et le comics qui a débuté en 2011. Il propose en plus quelques phases de gameplay inédites et vaudrait presque l'achat du jeu à lui tout seul, tout du moins si vous êtes fan des chasseurs de fantômes.
Et c'est là qu'il faut aborder la question du prix du jeu. Est-ce qu'un jeu free-to-play à micro-transactions vaut les 34.99€ demandés (hors DLC) ? Si vous recherchez un jeu de chevet, au gameplay plutôt simple et prenant, pour vous accompagner entre deux parties de triple A, vous tenez avec Into the Dead 2 un sérieux candidat.
Entre ses nombreux niveaux de base et son aspect scoring, il a de quoi vous occuper des dizaines d'heures. On pourra toujours se plaindre du tarif un peu cher, surtout qu'il faut y rajouter 4.99€ par DLC, faisant grimper la facture à 44.97€ au maximum.
Et si le gameplay simpliste et la répétitivité inhérente au genre pourraient difficilement justifier ce prix élevé en apparence, force est de constater que devant le contenu généreux du titre, la rejouabilité assurée, et son ambiance et son scénario simples mais accrocheurs, on peut au final difficilement trouver à redire en l'état, et si vous n'êtes pas allergique aux runners, vous en aurez assurément pour votre argent.
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