Départ sur des chapeaux de roue
Une introduction à l’histoire ? Pourquoi faire ?
Vous commencez directement dans la rue, avec Sloane, qui espère ne pas se faire prendre en faisant le mur pour aller voir ses potes. Ce n’est cependant pas pour aller faire la fête, mais plutôt pour découvrir la raison du couvre-feu qui a été imposé dans leur ville. On se faufile jusqu’au point de rendez-vous, et retrouvons Harvey, Lydia et Lizzy. Le constat est simple : les informations sont maigres.
Les téléphones ont tous été confisqués par les parents, pour une raison inconnue, mais Harvey a réussi à voir un message qui disait qu’un monstre aurait été vu dans la bibliothèque. Message qui a été effacé très vite, avant que les autorités disent de circuler, y a rien à voir, et arrêtez de dire n’importe quoi non mais oh. Donc des enfants qui ont l’air d’avoir 12/13 ans décident d’aller à la bibliothèque malgré un couvre-feu exceptionnel parce qu’ils pensent qu’il y a des monstres. Ça a l’air d’être vraiment une excellente idée. Allons-y donc en courant ! Et si on tombe sur des adultes ? Eh bien ils ne nous arrêterons jamais. Vraiment jamais. Même les forces de l’ordre. Ils se contenteront de vous faire les gros yeux, vous de dire “oui ouiii je vais rentrer m’sieur l’agent” et hop, on continue notre chemin.
En l’occurrence notre chemin passe de la bibliothèque au cimetière, de l’église au théâtre, et en petites foulées s’il vous plaît ! On a du travail devant nous !
Il y a en effet pas mal d’énigmes pour ponctuer votre progression. Leur niveau est assez divers, même si cela reste relativement simple : c’est un jeu pour enfants (12+). Mais certaines vous donneront un peu de fil à retordre si vous vous entêtez dessus. Par exemple, ne cherchez pas à décrocher la pelle du cimetière par vos propres moyens, quand bien même une table est à proximité : la solution viendra à vous plus tard… Et si vous êtes coincé, vous pouvez avoir des indices via les boules de cristal disséminées dans le jeu.
En tout cas, simples ou non, les énigmes sont vraiment intéressantes et s’intègrent bien à l’histoire et à l’ambiance.
Les graphismes quant à eux sont à la fois colorés et sombres, rappelant un peu Stranger Things en plus light. C’est tout ce qu’on attendait pour représenter la licence. On a même des machines à écrire comme point de sauvegarde, à la fois clin d'œil à Resident Evil et à l’origine littéraire de l’adaptation.
Esprit, es-tu là ?
Le début du jeu est une balade tranquille dans la ville. On explore tout, on cherche où aller, comment résoudre, sans trop regarder derrière son épaule. Mais cela va changer assez vite et vous êtes confronté à vos premiers monstres dès le cimetière. Les premières rencontres sont plutôt gérables : les monstres sont lents, plutôt petits, prévisibles et surtout vous pouvez les abattre !
Vous avez comme arme une fronde, avec les munitions illimitées. Enfin, pour les munitions de base bien sûr. Les plus efficaces sont à ramasser sur la carte et donc à utiliser avec parcimonie. Vous avez le choix entre les munitions lourdes, les fumigènes, les explosifs… Cependant, vous êtes une ado d’une dizaine d’années et pour une fois le jeu est prévu pour vous le rappeler : vous ne pouvez pas tout affronter. Tout est prévu pour orienter plutôt vers la fuite dès que les monstres grossissent un peu, avec de très nombreuses cachettes, les fumigènes et de nombreux tours et détours.
Vous êtes doté d’un livre magique au bout d’une heure de jeu, mais celui-ci ne permet que de résoudre les énigmes et d'ouvrir des passages, pas de lancer des boules de feu à la tête des monstres.
Même si le jeu n’est pas pensé pour être très dur, ce n’est pas si évident de s’en sortir face aux boss par exemple (dédicace au fantôme de l’opéra qui passe à travers les portes). Les munitions ne sont pas pensées pour être utilisées sur les plus gros monstres, qui vous auront atteint bien avant que vos billes leur fassent assez de dégâts.
On se surprend à appréhender un peu les nouveaux lieux et les recoins, tant le jeu est plutôt bien pensé niveau peur ! Ça ne vous empêche évidemment pas de dormir la nuit, mais si vous êtes bon public, ça peut vous faire quelques petites frayeurs !
Côté sonore, on reste dans le classique : porte qui grince, coup dans les murs, bruits mystérieux… On vous conseille de jouer avec un casque ou des écouteurs, pour profiter de l’ambiance !
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