Test de Dragon Quest I et II HD-2D Remake : une transformation digne de ce nom
Un an après la sortie du remake de Dragon Quest III HD-2D, la suite des aventures de la lignée d’Elric débarque et n’attend plus que vous !
Puis en novembre 2024, Square Enix nous a enchanté avec son remake du troisième opus, une refonte totale du jeu, en version HD-2D, intégralement sous-titré en français et sorti sur toutes les plateformes.
Les trois opus étant étroitement liés scénaristiquement, il était normal de faire la même chose avec Dragon Quest I et II.
Ainsi, pour une sortie prévue le 30 octobre 2025 sur toutes les plateformes, nous allons vous parler de Dragon Quest I et II Remake HD-2D que nous avons testé sur Nintendo Switch 2.
On prend les mêmes et on recommence
En 2024 sortait le remake de Dragon Quest III en HD-2D. Ce dernier relatait l’histoire du légendaire Elric parti à l’aventure pour anéantir l’Archidémon Baramos et ramener la paix àAlefgard. Un an plus tard, c’est au tour du remake de Dragon Quest I et II en HD-2D de faire son apparition. Mais alors, pourquoi avoir commencé par le troisième titre en premier ?
Comme dit dans l’introduction, les trois jeux sont liés scénaristiquement et forment une trilogie. Cependant, l’histoire débute avec le numéro trois. Dragon Quest I est donc la suite qui se déroule plusieurs années après, avec le descendant d’Elric. La paix n’a été que de courte durée avant que le diabolique Dragonlord amène les ténèbres sur Alefgard. Le nouveau héros doit à présent suivre les traces de son illustre ancêtre, vaincre cet ennemi redoutable et ramener la lumière salvatrice dans le monde.
Quant à Dragon Quest II, de très nombreuses années se sont écoulées puisque trois nouveaux royaumes ont été fondés par les descendants d’Elric, prospérant en Alefgard : Médiévande, Cannock et Ruisselune. Pourtant, les ténèbres sont toujours présentes et une soudaine invasion de monstres démoniaques plonge à nouveau le monde dans le chaos. Seuls les princes et princesses de la lignée d’Elric peuvent se dresser contre ces forces maléfiques.
Alors que l’on se rassure tout de suite ! Il n’est pas obligé d’avoir joué au troisième titre pour profiter des deux autres. De même, dans le menu principal de Dragon Quest I et II, on peut choisir de commencer par l’un ou l’autre dès le départ. On ne prend pas le risque de ne rien comprendre à l’histoire puisqu’un résumé bien complet est fait en début de partie pour chaque jeu.
Dans ces remakes, il y a des scénarios supplémentaires afin de mieux comprendre l’histoire et ses enjeux et ainsi augmenter la durée de vie des jeux.
Comme pour Dragon Quest III, nous avons de nouveau le droit à une refonte artistique complète des deux premiers jeux avec exactement le même style graphique en 2D HD que le troisième. Les protagonistes et monstres en pixel art évoluent dans des environnements très colorés et lissés. Une DA qui n’a rien à voir avec les épisodes d’origine de 1986 et 1987. Les villes paraissent plus vivantes et dynamiques et les paysages du monde d'Alefgard sont de toute beauté. Une sensation que l’on ne pouvait qu’imaginer dans les versions d’origine.
Les personnages sont eux-mêmes bien détaillés même si on n’arrive malheureusement pas à voir les expressions sur leur visage. Leurs compétences spéciales et sorts font l'objet de beaux effets visuels lors des combats que nous détaillerons plus bas. Mieux encore, certains protagonistes parlent avec, au choix, des doublages en japonais ou des doublages en anglais. Ce qui donne plus de peps à l’histoire.
Les monstres ont des animations soignées ce qui les rendent parfaitement crédibles, sans pour autant les rendre effrayants de par leur faciès cartoonesque et leurs couleurs très vives.
Ajoutons à tout cela les musiques tellement reconnaissables de la série Dragon Quest, réorchestrées pour l’occasion.
Le tout, sans ralentissement ni bug d’aucune sorte. Le jeu est fluide de bout en bout sur Switch 2, en console de salon ou en mode nomade.
Nous avions déjà signifié tout cela dans le test du Remake de Dragon Quest III HD-2D et constaté que ça fonctionnait parfaitement bien, au même titre que d’autres remakes de Square Enix comme Star Ocean The Second Story R ou Romancing Saga 2.
On ne change pas une équipe qui gagne.
Tout un monde à découvrir
Une fois partis à l’aventure, c’est tout un monde à explorer qui nous attend. Le chemin pour la quête principale est systématiquement indiqué au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire. Il est donc impossible de se perdre. Sur la carte, que l’on peut afficher en grand avec la touche X, on voit briller un cercle signalant notre futur objectif. Cette même carte apparaît également en permanence plus petite, en haut à droite de notre écran. Il s’agit là d’ajouts qui n'existaient pas dans les jeux d’origine.Alors certes, les cartes du remake de Dragon Quest I et Dragon Quest II sont plutôt grandes à explorer mais tout ne peut pas être découvert comme on veut quand on veut car certains accès sont temporairement bloqués. En effet, tout au long de notre aventure, nous devons mettre la main sur des clés de couleur variées qui nous permettent d’ouvrir des portes spécifiques et ainsi d’avancer dans l’histoire principale.
Notre épopée n’est pas linéaire pour autant, loin de là. Une fois toutes les clés en main, nous pouvons nous balader dans ce monde fantastique comme bon nous semble, aller de royaume en royaume et découvrir des lieux insolites.
Dans cette nouvelle version, des scénarios supplémentaires ont été ajoutés ce qui rallonge encore plus le temps de jeu et l’immersion du joueur.
Dans Dragon Quest I, par exemple, nous avons des quêtes supplémentaires avec les nains et les fées avec qui nous pouvons interagir ce qui n’était pas possible dans l’original. Et dans Dragon Quest II, c’est carrément une deuxième carte entière que nous pouvons explorer, dans les fonds marins avec également de nouvelles quêtes apportant toujours plus de précisions à l’intrigue principale.
En plus du lore et de la durée de vie, ces rajouts améliorent considérablement notre expérience dans le jeu.
Les villes sont très vivantes avec une population active. Nous pouvons parler avec tout le monde, chaque PNJ aura toujours quelque chose à nous dire. Ça peut même être des informations importantes sur des objets ou personnes en particulier à trouver à certains endroits de la carte.
Dans ces villes et villages, on trouve également toutes les échoppes dont on a besoin : magasins d’objets, d’armes et d’armures, auberges pour dormir afin de récupérer toute sa vie et sa magie, églises pour sauvegarder sa partie, se soigner ou ressusciter nos alliés, mais aussi des banques pour déposer notre argent gagné afin de ne pas en perdre la moitié en cas de mort de l’équipe. Cependant, cela n’est plus vraiment utile dans les deux remakes et nous vous expliquerons pourquoi plus bas.
On peut presque tout fouiller : sacs, armoires, bibliothèques, coffres, afin de trouver argent, objets, recettes, médailles et équipements essentiels à notre épopée. Les médailles, au bout d’un certain nombre, peuvent être échangées auprès du roi des médailles, avec diverses récompenses. Et plus on en a, plus les récompenses sont intéressantes.
On peut même trouver une petite innovation qui n’existait pas dans les jeux d’origine : des parchemins. Ces derniers, une fois appris, permettent d’acquérir de nouveaux sortilèges ou nouvelles aptitudes au combat.
Dans Dragon Quest I, notre héros étant seul et donc polyvalent, il peut apprendre la totalité des parchemins trouvés. Ce qui n’est pas le cas dans Dragon Quest II où les manuscrits ne peuvent être appris que par certains protagonistes uniquement : les sorts pour notre héros magicien et les aptitudes à l’arme pour notre épéiste par exemple.
Autre nouveauté dans Dragon Quest II que l’on peut trouver un peu partout : les tickets de tombola. Ces derniers, utilisés dans les magasins adéquats, nous permettent également de gagner des récompenses plus ou moins intéressantes pour nos héros.
En dehors des villes, dans la nature et les donjons, les paysages sont très beaux et variés. Nous avons aussi la possibilité de trouver beaucoup d’objets intéressants que ce soit dans des coffres ou à ramasser par terre, traînant un peu partout et visibles grâce à leurs aspects brillants.
Cependant, on a l’impression, visuellement, d’être seuls au monde et qu’il n’y a pas âme qui vive. En effet, nos héros croisent peu de personnes dans la nature et les monstres hostiles ne sont pas du tout visibles dans le paysage (alors qu’on est amené à se battre un peu trop souvent…).
La carte est grande, même si celle de Dragon Quest II l’est amplement plus que celle du premier. Les trajets peuvent paraître longs en marchant, d’autant que l’allure des personnages est lente. Fort heureusement, la touche B permet d’avancer en accéléré ce qui n’était pas possible dans les versions d’origine. Dans ces parties, nous avons eu tendance à l’utiliser durant toute l’aventure.
L’histoire nous menant à effectuer divers allers retour, afin d’éviter les longs trajets, il existe des objets et capacités spéciales permettant de se téléporter d’un point à un autre. Surtout qu’explorer le monde en dehors des villes et cités peut s’avérer fastidieux à cause des rencontres très fréquentes de monstres dont nous allons parler maintenant.
Des combats dynamiques pour farmer de l’XP en boucle
Tout au long des deux parties, nous sommes amenés à nous battre souvent, très souvent. Peut-être même trop souvent à certains moments. Difficile de faire dix pas sans faire une rencontre. Cependant, cela s’avère essentiel pour gagner de l’expérience, monter de niveau et donc en puissance. Et ça nous permet également de nous enrichir et d’acheter de l’équipement de plus en plus performant, souvent à des prix très excessifs.Alors, certes, il est possible de fuir, surtout si les adversaires sont trop forts, mais ça ne marche pas non plus toujours du premier coup. Et en cas d’échec, c’est une attaque gratuite de la part des monstres.
Les batailles avec les monstres et brigands dans la nature ou dans les donjons, sont aléatoires. Et comme ils ne sont pas visibles, ils ne peuvent pas être évités à l’avance.
Dans Dragon Quest I, contrairement à tous les suivants, le Héros part à l’aventure en solitaire. Pas de compagnons pour se battre avec lui. Étant seul, il maîtrise donc autant les combats à l’arme que la magie. Dans le jeu d’origine, les rencontres se faisaient à un contre un. Ce qui n’est évidemment plus le cas dans son remake. Désormais, nous devons faire face à des groupes de monstres ce qui nous oblige bien souvent à adapter nos tactiques, mélangeant les attaques au corps à corps et les sorts.
Ce n’est qu’à partir de Dragon Quest II que le Héros, le prince de Médiévande, part sauver le monde en groupe avec le prince de Cannock et la princesse de Ruisselune. Chacun possède ses propres capacités : tank pour l’un, sorcier pour le second et soigneuse pour la dernière. Ce qui change complètement par rapport au jeu d’origine c’est que nous pouvons cette fois-ci faire venir une quatrième personne jouable qui n’est autre que la petite sœur du prince de Cannock. Sa présence dans l’équipe rend sans conteste les combats bien plus faciles et accessibles, alors qu’il était dit à l’époque que Dragon Quest II était considéré comme l’un des plus durs de la saga à cause d’un problème d’équilibrage. Cela a également été corrigé dans le remake.
Les combats sont au tour par tour. Aléatoirement ce sont soit nos héros, soit les adversaires qui frappent en premier. Le reste dépend de l’agilité de chacun. Durant la bataille, plusieurs actions sont possibles : attaquer avec des coups normaux, compétences spéciales, la magie, gérer la tactique des protagonistes, utiliser des objets ou fuir.
Ce système, somme toute classique, qui existe depuis les tous débuts de la série, n’a pas pris une ride. Il est facile à prendre en main et très efficace. De plus, comme il est la marque de fabrique de la licence, il est logique de le garder en place.
Un ajout très intéressant a été fait en rapport avec divers sceaux que l’on trouve sur notre route. A l’origine, ces derniers n’étaient présents que pour servir les intérêts du scénario. Désormais, lorsque nous les avons en notre possession, ils nous apportent des bonus supplémentaires en combat. Par exemple, lorsque notre vie descend en dessous de 50%, si nous maintenons la touche Y tout en lançant une certaine attaque, le coup sera plus puissant et occasionnera donc des dommages bien plus importants.
Dans les jeux d’origine, et comme on avait pu le voir dans Dragon Quest III remake, les combats sont lents. Vraiment très lents. Et à l’époque, il n’était pas possible de modifier cette caractéristique. Fort heureusement, dans les remakes du I et du II, comme ça a été le cas pour le III, il est possible d’accélérer les combats en deux vitesses : rapides ou très rapides. A nous donc de choisir. Les plus nostalgiques, s’ils le souhaitent, peuvent décider de combattre à vitesse normale (mais aussi très lente). Pour notre part, nous avons préféré jouer les batailles accélérées au maximum.
En effet, la mise en scène des attaques fait très old-school. On voit l’animation très belle des sorts et des coups portés sur les monstres, mais on ne voit pas les personnages combattre chacun leur tour. Ce qui aurait pu être un détail intéressant dans cette nouvelle version. Ajoutons à cela les doublages des personnages, bruits des ennemis et musique d’ambiance et nous arrivons à avoir des combats dynamiques et intenses.
En cas de mort d’un ou plusieurs protagonistes, uniquement pour Dragon Quest II, il faut se rendre à l’église la plus proche pour demander à un homme de foi, de ressusciter nos compagnons, moyennant finance. C’est également auprès d’eux que nous pouvons sauvegarder manuellement la partie, nous soigner de la maladie, du poison etc.
En cas de mort de l’équipe entière, on a le choix de recommencer soit à la dernière sauvegarde automatique soit à l’église. Dans le premier cas, on reprend très exactement une minute avant notre mort et on peut continuer notre aventure sans avoir perdu une seule pièce d’argent. Il s’agit-là d’un ajout car dans les jeux d’origine, nous n’avions pas le choix et ne pouvions recommencer uniquement à l’église. Dans ce second cas, on perd la moitié de ses gains gagnés, d’où l’intérêt d’utiliser les banques pour épargner son argent. Cette possibilité a surtout un intérêt pour les plus nostalgiques.




















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