Avec la Switch le portage des jeux sera plus simple que sur PS4 / XB1

Nvidia semble actuellement le meilleur ambassadeur de la Switch au moment où Nintendo réserve ses informations jusqu'au 13 janvier 2017. Si l'on en croit les arguments du CEO de Nvidia, M. Jen-Hsun Huang, qui a parlé récemment de la console pendant la conférence des résultats financiers de sa société, la Nintendo Switch a tout ce qu'il faut pour attirer l'ensemble des développeurs tiers grâce à une architecture permettant un portage extrêmement simple de jeux en provenance de la PS4, de la Xbox One et du PC.

D'après Huang, le processeur graphique Tegra de la Switch qui s'appuie sur l'architecture des dernières évolutions GeForce de la marque permettra de passer d'un monde à l'autre sans problème : compatibilité avec les moteurs graphiques, API performantes, les développeurs de jeux peuvent cibler une base installée beaucoup plus grande avec une base de code commune. En effet, les dernières consoles utilisent toutes un langage architectural commun, possèdent des fonctionnalités similaires tel le shading ( qui consiste à poser les ombres et les lumières sur un objet de façon à rendre le volume et le relief de celui-ci, en tenant compte de la direction des différentes sources de lumière).
Il y aura bien quelques différences techniques comme la puissance, la gestion de la mémoire (taille et vitesse de la RAM) ou les possibilités de stocker les informations. L'atout magique de la Switch sera également cette possibilité nomade, sans que l'on sache encore exactement qu'elle en sera l'impact sur la qualité graphique et l'autonomie durant cette utilisation.

Le message clair est lancé à l'ensemble des éditeurs : foncez sur la Switch, cela ne devrait pas impacter vos équipes de développement (et accessoirement vous gagnerez de l'argent, Nintendo vendra des consoles et Nvidia en profitera !). Cela suffira-t-il à décider des éditeurs encore tièdes ou attentistes vis-à-vis de la console, qui n'ont les yeux braqués actuellement que sur la PS4 Pro et le PC ? Dommage que Polygon n'ait pas posé la question à Itagaki sur ce qu'il pensait de la Switch !
Il reste en revanche deux aspects que Nvidia n'évoque pas. Le fait que Nintendo ait choisi de repartir sur un support cartouche peut être un frein par rapport à la taille des jeux. Certains éditeurs ne sont pas avares en textures HD prenant des gigas niveau espace mémoire et il serait dommage de retomber sur des textures downgradées à chaque fois pour cause d'espace mémoire insuffisant sur les cartouches (ou est-ce un moyen de limiter la quantité d'informations à traiter par la puce moins puissante ?). Ensuite, nombre de développeurs n'ont que la VR en tête, le nouvel eldorado à la mode qui a poussé Sony à bousculer son planning pour sortir une PS4 Pro et va conduire Microsoft à nous sortir un monstre Scorpio totalement calé sur les PC moyen et haut de gamme. Alors cela ne suffira pas à convaincre tout le monde, car même si la VR intéresse Nintendo, ce n'est a priori pas l'apanage de la Switch.

Source : GoNintendo