Test de Persona 4 Arena Ultimax, est il le jeu de combat ultime ?

On fait le tour du propriétaire

La première chose qui marque en lançant P4AU, c’est qu’il est très joli. Comme à son habitude, Arc System Works nous livre un jeu de toute beauté. Pour ce qui est du mode combat en lui-même, les sprites 2D de chaque personnage et de leurs Persona sont incroyables. Les animations sont excellentes et les personnages sont respectés dans leur design au millimètre près. Les stages ne sont pas en reste et les décors fourmillent de détails.

Derrière l’habillage Persona, c’est un véritable jeu de combat, exigeant et technique pour satisfaire les gros joueurs du genre. Il est aussi accessible pour ceux qui découvrent le jeu de combat ou qui sont juste moins à l’aise avec ce style. Comme dans un Dragon Ball Fighter Z, Il existe le mode auto combo qui permet en appuyant sur la même touche de sortir une suite de mouvement prédéfinie, rendant ainsi à l’écran une sensation de match frénétique.

Arrivé sur l'écran d'accueil une multitude de choix s'offrent à nous. Ce n’est pas évident de s’y retrouver tant le jeu offre de possibilités. Le mode Arcade propose des combats contre l’ IA d’un niveau débutant à des niveaux plus avancés. Dans l’onglet Score, on choisit une route qui n’est autre qu’une suite de combattants qu’on affronte pour nous dépasser et comparer nos résultats aux autres joueurs du monde. De quoi nous offrir en rejouabilité et essayer de se surpasser un peu plus.

On retrouve surtout le mode le plus classique aux jeux de combats, le versus pour affronter ses amis en local. Cela reste encore le meilleur moyen de tâter le mode multijoueur. En effet, le jeu étant disponible sur toutes les plateformes, on s’attend à trouver facilement un adversaire en ligne. Cependant, sans crossplay, on est confronté à des serveurs déserts tant la fréquentation est faible sur Switch. Même si on finit par en trouver un après de longues recherches, il faut croiser les doigts pour que le réseau reste stable.

Comme évoqué précédemment, la multitude de modes rend le jeu très riche et accessible à un large public de joueurs, du débutant au challenger en passant même par le collectionneur avec la galerie et ses illustrations à collecter. On retrouve les classiques sections d’entraînements, de leçons et un mode histoire sur lequel nous allons nous attarder ci-après.

Un mode histoire qui parle trop

Le mode Histoire se décline en deux parties. La première, Persona 4 (P4) qui est la narration initiale de 2013. La deuxième, Persona 4 Aréna (P4A) qui est la trame ajoutée à l’occasion de sa sortie en 2022. C’est une préquelle aux événements du RPG Persona 4 Golden. Attention toutefois, ces deux parties sont extrêmement verbeuses, on compte en moyenne 45 minutes de dialogue avant de faire le premier combat. En général, quand on lance un jeu de combat, ce que l’on cherche c’est la bagarre !
Pour résumer le pitch, les héros de l’épisode 4 doivent retourner dans le monde de la télé pour s’affronter à mort dans des combats fratricides. Les personnages sont présentés très succinctement et les différents axes d’histoire en fonction du personnage qu’on incarne suit la même trame scénaristique, il y a juste le point de vue qui change. Des personnages de Persona 3 sont aussi dans le jeu, augmentant ainsi le roster à 22, voire 44 si on compte le mode “ombre” qui change quelques mouvements et combos.
L’histoire est longue mais n’entre pas assez en détail pour les connaisseurs de Persona 3 et 4. On apprend pas grand chose de nouveau sur les protagonistes. Pour ceux qui découvrent la licence, c’est une pluie d'informations indigeste.

Il existe un mode "combat auto" activable à tout moment, afin de suivre uniquement l'histoire sans se soucier des combats à faire. L’idée est sympathique pour les joueurs qui n’ont pas envie de s’arracher les cheveux sur des parties un peu compliquées, car la difficulté monte vite.

Néanmoins, tout n’est pas à jeter dans ce mode. Quelques scènes sympathiques viennent renouveler l'intérêt, les cinématiques sont jolies et rendent les personnages attachants.

Les ajouts de cette version 2022

La traduction française est enfin dans le jeu est c’est un énorme plus au vu de tout le texte que nous avons eu à lire tout au long de l’aventure.

Attardons nous maintenant sur le mode Golden Arena. à la manière d’un RPG vous améliorez votre Personnage à chaque niveau qu’il passe. Vous devez choisir l'un des cinq parcours de donjon avec l'aide d'un personnage partenaire. Celui-ci vous octroie des bonus, comme une augmentation de vitesse, un gain d’XP multiplié ou encore faire démarrer le combat avec un adversaire affaibli, etc...
Plus vous vous battez aux côtés d'un allié, plus votre lien social avec ce dernier augmente, ajoutant des compétences supplémentaires et des évolutions de statut qui améliorent vos performances au combat. Tout au long de ses batailles, votre personnage monte en niveau et acquiert des compétences jusqu'à ce que ses PV atteignent zéro.

Dans le cas d'un Game Over, vous conservez les compétences acquises et vous pouvez rejouer à partir de l'étage où vous vous étiez arrêté. Chaque personnage acquiert des augmentations différentes à mesure qu'il monte de niveau. Par conséquent, développer les aptitudes de chaque protagoniste est une expérience unique.

Les différents parcours sont assez longs, le premier, qui est aussi le plus court, offre 100 combats avant d’en voir le bout. Le plus long quant à lui offre un mode infini. Le mode combat automatique est aussi de la partie pour faire avancer votre personnage le temps d’une pause café par exemple.

Des petits défauts qui gâchent le plaisir

Malheureusement tout n’est pas rose dans Persona 4 Arena Ultimax. Le jeu est plein de temps de chargement beaucoup trop longs, notamment pour le mode versus quand on veut commencer un match. Il y a bien trente secondes avant de pouvoir jouer et il vous faudra le même temps pour relancer deux rounds si vous voulez faire la revanche.

Aussi, le jeu est riche et la profondeur de gameplay qui est certainement une qualité peut être un énorme défaut pour des joueurs qui ne seraient pas avertis. Il faut quelques heures pour s’habituer aux mécaniques de jeu et beaucoup d’autres pour maîtriser un personnage et ses combos.