Le producteur de Final Fantasy s’exprime sur les portages et leur succès

Interviewé par The Hollywood Reporter à l’occasion de la sortie de Final Fantasy X et X-2 sur Xbox One et Nintendo Switch, Shinji Hashimoto revient sur la popularité de la série et sur l’approche de l’éditeur des jeux classiques.

La raison pour laquelle la série est si populaire, même vingt ans après, est à trouver, selon lui, dans l’effort que l’équipe mettait, chaque fois, dans le fait de créer un Final Fantasy encore meilleur que le précédent.


L’approche de Square Enix face aux remasters est une approche dite « respectueuse », un respect pour la vision qui était derrière le travail, pour l’intention initiale. Le remaster passe par différentes phases, la première étant l’analyse des sources et la rencontre avec les créateurs d’origine. Certaines fois, ces derniers veulent changer des choses, comme dans Final Fantasy X, et d’autres fois, ils ne veulent presque rien toucher, comme c’est le cas du IX. L’idée est dans tous les cas de respecter l’intention d’origine.

Ça se retrouve un peu dans le remake : l’intention du développeur est que les joueurs qui ont aimé l’original apprécient aussi Final Fantasy VII Remake, en préparation depuis bien longtemps, et dont le développement a été plus que sinueux !

Interrogé sur le succès des remasters actuellement, Shinji Hashimoto a émis l’hypothèse selon laquelle la manière de créer des jeux vidéo il y a vingt ans était différente d’aujourd’hui, notamment dans le fait que les créateurs devaient faire plus attention aux détails. C’est ce souci du détail qui a fondé la culture gamer et l’image du jeu « classique ». Il faut dire que ces jeux sont aussi entourés, pour beaucoup d’entre nous, d’une aura de « jeux de notre enfance/jeunesse », sur lesquels nous avons construit nos goûts et nos attentes.

Au-delà de la phase d’autocongratulation sur le respect du jeu d’origine et la rigueur du processus de remaster, assez malvenue pour un éditeur comme Square Enix connu pour sortir des remaster plutôt bâclés, on peut se demander pourquoi le souci du détail d’antan tant vanté par Hashimoto ne s’est pas retrouvé dans la retraduction de Final Fantasy VII (ce que le projet Néo-Midgar a fait avec brio), la réparation des bugs (certes mineurs) de la nouvelle version de Final Fantasy IX, le maintien de la police d’origine de ces jeux, le remaster de Final Fantasy VIII et, pas des moindres, le remaster des arrière-plans qui sont restés à leur résolution d’origine, chose que des fans ont réussi à faire avec un peu de machine learning et de patience.

Mais ne boudons pas notre plaisir : Final Fantasy VII, IX, X, X-2 et XII sont disponibles sur Nintendo Switch, et ils restent de très bons jeux.

Source : The Hollywood Reporter