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The Last Worker Disponible sur Switch

Test de The Last Worker (Switch)

Test de The Last Worker : homme versus machine

Chez Jungle, la productivité est la clé ! Alors enfourchez votre palette aérienne, prenez votre scanner à code barre et livrez les colis les plus déjantés !

Test
Sorti le 30 mars 2023, The Last Worker vous place dans la peau d’un homme, employé chez Jungle, l’Amazon local. Aller chercher les colis dans l’entrepôt, vérifier qu’ils sont en bon état, appliquer les consignes pour obtenir le meilleur score. Mais voilà : il se pourrait bien que d’autres choses se cachent dans cette usine tentaculaire où vous vivez aussi. A vous de le découvrir ! Le jeu de Wired Production, développé par les studio allemand d’Oiffy et anglais de Wolf & Wood Interactive, nous propose à la fois un jeu de récolte et de score qu’une aventure critique sur notre société de consommation.

Vous êtes le dernier

Au début, Jungle était une entreprise comme on en connaît : livraison à distance, productivité exacerbée, conditions de travail déplorables, idéologie discutable et réappropriation des symboles d’une minorité pour se donner bonne conscience. Plus le temps passe, plus la situation change : au lieu des humains, les robots commencent à faire leur apparition (le reste ne change pas. Si ce n’est que les humains doivent s’aligner sur les conditions de travail des robots et leur productivité). Jusqu’au jour où vous, Kurt, êtes “The Last Worker”, le dernier humain à travailler à Jungle. La boîte est tout pour vous ! Vous y logez même, ne sortez jamais des locaux et tous les matins, vous enfourchez un transpalette flottant pour aller faire votre travail.
Complètement dystopique, The Last Worker commence petit à petit à montrer son vrai visage : un petit robot, piloté par une humaine à l’extérieur du complexe, vient vous proposer de vous rebeller, de mener une petite révolution. Le monde extérieur tombe en ruine, les ressources sont de plus en plus rares. Vous seul pouvez encore détruire Jungle de l’intérieur. Mais le voulez-vous vraiment ?
Par bien des aspects, The Last Worker interroge : il questionne notre rapport à la consommation de masse (notamment avec le décalage entre le contenu des colis que vous livrez et les quelques informations que vous obtenez sur l’extérieur) ; mais aussi sur notre rapport au travail. Si les thèmes sont profonds et actuels, l’exécution, elle, manque de finesse et de subtilité. A vouloir y aller avec des gros sabots, le jeu y perd dans le rythme : les phases s'enchaînent et parfois ne semblent absolument pas liées entre elles, sans compter que ce manque de finesse dans la narration donne lieu à quelques incohérences.

Toujours plus productif !

Puisqu’il faut faire tourner l’usine, voyons comment tout ceci se joue. Comme évoqué, il y a plusieurs phases de jeu, dépendant du scénario. Ce n’est donc pas dans un ordre précis. Vous pourrez enchainer plusieurs journées de travail avant de voir arriver le petit robot qui va vous emmener ailleurs, dans d’autres zones de l’usine. Commençons donc par le plus simple : le travail ! Mais avant de commencer, notons quelque chose : The Last Worker n’était pas destinée à la Switch. A l’origine, il s’agit d’un jeu en VR, conçu pour être incarné grâce à la réalité virtuelle. Et cela se sent : que ce soit dans le gameplay ou dans le graphisme, on sent l’absence de liberté induite par le changement de support.
Votre job consiste à livrer des colis, ou plutôt à aller les chercher sur les étagères de l’entrepôt pour ensuite les mettre dans deux tubes d’envoi : le bleu quand tout est ok, le rouge s’il y a le moindre problème ou consigne. Monté sur votre transpalette flottant, vous allez pouvoir vous diriger aussi bien à droite et à gauche qu’en haut et en bas. Devant vous s’affiche une petite carte, disponible en appuyant sur le joystick droit. Un tracé lumineux vous indique vers quel colis vous devez vous diriger. Ensuite, vous pouvez régler la hauteur avec les gâchettes L et R et vous diriger avec l’autre joystick. Un peu à la Portal, vous disposez d’une sorte de canon qui vous permet d’attraper les colis même avec un peu de distance et de les lancer. C’est là que commence le boulot de vérification.
Pour savoir si un colis est livrable, il y a plusieurs choses à vérifier : le poids (en le posant sur le transpalette, il doit correspondre à l’étiquetage du colis), l’état du carton, sa dimension. Si quelque chose cloche, vous lui coller une étiquette en fonction du problème et hop, dans le tuyau rouge. Si tout va bien, hop dans le tuyau bleu. En fonction de votre rapidité d’exécution, vous disposez d’un score. A la fin de la journée, vous êtes noté sur vos performances. On vous conseille de rester dans le J (pour Jungle, le score le plus haut) pour contenter votre employeur ! Vous découvrez au passage ce que commande la population extérieur et vous ne serez pas déçu du voyage.

Révolte !

Et pour le reste ? On l’a dit, The Last Worker se veut un jeu avec un propos plus profond, avec la volonté de jouer sur le cynisme d’une société capitaliste et consumériste et la prise de conscience progressive d’un employé qui reste sans trop savoir pourquoi, qui vit à l’intérieur de l’usine et dont le meilleur ami est un robot volant. Rapidement donc, vous allez vous retrouver entraîné dans des phases de pseudo infiltration. Toujours monté sur votre transpalette personnel, vous allez utiliser votre canon non plus pour récupérer des colis mais pour enlever des plaques d’aération et vous infiltrer à l’intérieur.
Ensuite, la plupart du temps, vous suivez un robot contrôlé par une femme qui va vous emmener dans des zones interdites mais pourtant surveillée de l’usine. Vous devez donc passer tout en évitant les robots de surveillance qui, avouons-le, ne sont ni très réactifs, ni particulièrement difficiles à esquiver. C’est là que l’on retrouve toute la maladresse du gameplay. A vouloir en faire trop, certains aspects sont restés un peu brouillon : les sentinelles laissent de grandes zones non surveillées pour vous planquer. Les alarmes semblent ne pas vraiment fonctionner. Échouer vous fait juste recommencer quasiment à l’endroit où vous avez raté, n'entraînant aucune véritable difficulté. Cependant, c’est un point positif : parce que votre transpalette n’est pas vraiment maniable et que vous allez être rapidement mis en difficulté par la direction non-assistée.
The Last Worker est un jeu ambigu. Que ce soit par son gameplay ou son propos, il joue sur plusieurs tableaux : celui du pamphlet contre notre société et ses dérives, mais aussi sur l’humour et le décalage notamment avec les produits que vous allez envoyer. Côté gameplay, la rigidité des contrôles ajoute artificiellement une difficulté non nécessaire, tandis que le scénario essaie tant bien que mal de maintenir la cohérence d’ensemble. Mais cela soulève plus de questions que ça n’offre de réponses : dans une usine 99,99% robotisée, pourquoi garder un humain ? Comment se fait-il que personne ne sait qu’il vit littéralement dans l’un des sous-sols ? Comment peut-il entrer dans des zones sécurisées sans subir aucune conséquence sur son travail ? Beaucoup de questions, trop peu de réponses. Mais de belles pistes de réflexion qui méritent qu’on s’y penche.
13/20
The Last Worker est un jeu assez addictif dans son gameplay, mais qui souffre d’un manque de maniabilité. L’équilibre entre le gameplay et le propos, qui se veut très présent, est précaire, sans cesse basculant d’un côté ou de l’autre. Ainsi, les phases d’exploration pleine de mystères à la découverte de la vérité suivent des moments de récupération de colis, sans que cela ne pose aucun problème dans les lignes de dialogues de notre protagoniste. Comme une respiration mais qui fait office de rupture dans le rythme du jeu. Pourtant, The Last Worker possède de très nombreux éléments intéressants.

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13 /20

L'avis de Puissance Nintendo

Ah la Jungle impitoyable du monde de l’entreprise ! Cynique autant qu’un peu idéaliste, The Last Worker tente l’exercice délicat du portage VR sur Switch. Intéressant et perfectible !

Jouabilité
La rigidité de votre transpalette volant est discutable : peu précis dans ses déplacements, rigide dans les virages, délicat à manier, il semble avoir été fait pour limiter votre productivité… dommage que cela vienne aussi perturber les phases d’exploration. Peut-être The Last Worker aurait-il eu plus intérêt à rester en VR…
Durée de vie
Avec ses six heures de jeu, The Last Worker possède une durée de vie décente qui permet d’explorer de nombreux aspects de son histoire et de son gameplay. D’autant que vu les quelques manques de finesse du propos, c’est un temps de jeu raisonnable.
Graphismes
Tout à la première personne, vous avez vraiment l’impression d’incarner Kurt. Le décor, quant à lui, est aussi agréable à l'œil qu’il oscille entre les tons rouges et métalliques. L’intérieur de l’usine est assez monotone et il pourra être facile de se perdre. Cependant, le jeu est à l’origine fait pour la VR et cela se sent dans le portage graphique sur Switch.
Son
Entièrement doublée en anglais, la bande son est immersive et vous plonge dans l’univers de The Last Worker. Un sound design efficace parsemé de nombreuses annonces de service qui jouent sur le monde de l’entreprise.
Intérêt
Pour 19,99 €, The Last Worker est un jeu assez intéressant malgré ses quelques défauts. Le côté livraison est assez addictif, l’histoire bien qu’y allant avec ses gros sabots est intéressante. Le côté immersion est intéressant puisqu’il vient en partie des avancées de la VR, cependant on ne peut que s’interroger sur le portage : il est probablement plus intéressant d’y jouer directement en VR pour pouvoir sentir les sensations de la conduite là où, à la manette, celles-ci rendent la maniabilité trop rigide.

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