Test de Chronicles of The Wolf : La difficulté porte un nouveau nom
Partez chasser la Bête dans ce castlevania like très réussi ! Mais gare aux prises de tête.
Test
Une exploration au détail près
Chronicles of the Wolf, de quoi ça parle ? Nous incarnons Mateo Lombardo, un apprenti de l’ordre de la Rose-Croix, dernier survivant d’une attaque sanglante. Nous avons pour mission de traquer et éliminer la légendaire Bête du Gévaudan, tout en levant le voile sur ses origines mystérieuses. Un début très intéressant pour une histoire se déroulant dans une France médiévale et fantastique, envahie de monstres tous plus redoutables les uns que les autres.C’est ainsi que commence notre périple dans un environnement en 2D. Nous évoluons dans des paysages divers et variés comme des forêts, des villages, des cimetières, des châteaux imposants etc. Au fur et à mesure, la carte se découvre et on constate très vite qu’elle est gigantesque. Les allers-retours y sont d’ailleurs très fréquents. En effet, certains accès bloqués au départ, ne seront accessibles qu’à partir de moments précis. Par exemple l’acquisition de certaines compétences comme le dérapage au sol pour traverser des chemins très bas de plafond.
L’exploration est un atout clé car il peut aussi y avoir certains lieux cachés. Comme pour tout bon metroidvania qui se respecte, c’est en cherchant qu’on découvre des secrets et c’est ainsi que l’on comprend mieux tous les aspects du très bon scénario qui nous est présenté ici.
Visuellement, il s’agit de graphismes en pixel art rétro colorés et très propres, se rapprochant du jeu Castlevania sur Super Nes. Ce style assumé, pourrait ne pas forcément plaire à tout le monde même si, dans ce cas précis, c’est très beau. Ajoutons à cela une excellente musique qui varie en fonction des endroits où nous nous trouvons et réussit parfaitement bien à nous plonger dans l’ambiance. Cela nous donne envie d’en apprendre davantage.
Quant aux contrôles, ils sont simples et classiques : marche, course, saut, attaque, etc. Même s’il n’y a pas vraiment d’originalité, c’est un système pratique qui a fait ses preuves. Inutile de changer une équipe qui gagne. Attention cependant : comme pour les anciens jeux, le personnage est rigide, pas simple à manier. Ses réactions sont lentes et pas toujours efficaces face aux ennemis ou lorsqu’il faut franchir des plateformes mobiles…
Malheureusement, tout n’est pas parfait. En effet, le jeu est censé être intégralement en français. On se demande alors pourquoi, après une mort par exemple, le jeu est subitement intégralement en anglais. Et il y reste. Le seul moyen de revenir à cette bonne vieille langue de Molière, c’est d’arrêter et de relancer. Pour ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais et qui veulent découvrir les moindres détails de l’intrigue, ça pourrait vite rebuter. Mais si on persévère, l’histoire en vaut la peine. On espère qu’une mise à jour soit faite afin de corriger ce problème.
Et même si on arrive à passer outre, malgré une chouette histoire avec une ambiance tout aussi grisante, la difficulté du jeu pourrait être un frein supplémentaire.
Une difficulté à se cogner la tête contre un mur
Chronicles of the Wolf a beau avoir un aspect envoûtant autant dans son intrigue, ses superbes décors old school et sa musique, il n’en est pas moins un jeu extrêmement exigeant. Au point qu’on risque de se prendre la tête très souvent.Le danger guette, tapis à chaque recoin de la carte. Même les plus insignifiants, comme de simples corbeaux, sont agaçants. L’esquive n’est pas toujours aisée surtout avec un personnage rigide et difficile à manier comme dit plus haut. Il faut anticiper les mouvements de l'adversaire, connaître ses patterns absolument par cœur. Pas simple quand ils ne sont pas si faciles que ça à retenir. Ne parlons même pas des boss bien bien énervants.
Il ne faut pas avoir froid aux yeux. Chronicles of the Wolf est particulièrement ardu. Et les monstres sont aussi redoutables les uns que les autres. Mis à part dans les villages, que nous soyons dans la forêt, des cimetières ou autre, il n’y a aucun endroit de paix. Chaque lieu a son lot de créatures maléfiques ce qui est une grande force pour le jeu car le bestiaire est ainsi très varié avec des monstres terrifiants. D’autant qu’il réapparaissent systématiquement dès qu’on retourne dans le lieu précédemment visité.
Les coups font mal et peuvent vite devenir fatals si on n’est pas bien préparé. Pour cela, nous avons heureusement des commerces. Mais voilà. La vie est bien chère, ne serait-ce que pour une simple petite potion de vie (et dont la quantité transportable est très limitée). Donc, si on veut des objets plus puissants comme des armes ou armures, il va falloir passer à la caisse.
La monnaie du jeu, les pièces d’or, est lootable autant dans les coffres pas si faciles que ça à trouver, que sur les ennemis occis.
De plus, tuer les créatures hostiles nous fait gagner de l’expérience nous permettant de monter en niveau. Alors il n’y a pas de points de caractéristiques à dépenser ni de points de compétences, mais nous gagnons quand même en puissance puisque notre vitalité augmente.
Si on vient à mourir dans le jeu, ce qui va arriver extrêmement souvent, c'est game over, il faut revenir au dernier point de sauvegarde. Il n’y a pas de sauvegarde automatique. Seulement quelques statues bienfaitrices disséminées à certains endroits de la carte. Et elles ne sont vraiment pas fréquentes. Il nous faut par moment refaire un long chemin avant de revenir à notre point de chute. Ca veut dire combattre à nouveau tous les ennemis qui nous barrent la route.
Ajoutons enfin à tout cela certains environnements traîtres comme des rebords bancals, des plateformes piégées, l’eau qui nous tue à petit feu etc, et nous avons le jeu parfait pour bien rager et se prendre la tête.
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