Test de Story of Season Grand Bazaar, des légumes et de l’amour.
Retrouvez le paisible village Zephyria pour exploiter vos champs, élever vos animaux et tomber amoureux.
Test
Un remake de qualité
Bien que quelques épisodes des deux licences aient pu se côtoyer sur 3DS, on peut affirmer que c’est surtout le nom de Story of Season qui est mis en avant aujourd’hui chez l’éditeur et développeur japonais, Marvelous. Pour ce remake, il nous fait l’honneur de le sortir uniquement sur Steam et sur Switch. La 1 et 2, évidemment. C’est marrant, les deux seuls fabricants du marché actuel à proposer du portatif pour un titre sorti sur console portable à l’époque. On réalise cet article en ayant eu une version Switch 1 entre les mains. On le précise car aucune différence entre les versions n’est indiquée.Le titre a été totalement refait visuellement. Ce n’est plus du tout le même jeu. C’est un travail qu’il faut saluer. En terme d’identité visuelle, Grand Bazaar ressemble aujourd'hui plus à Pioneer of Olive Town de 2021 plutôt qu'au dernier en date, A Wonderful Life de 2023. Un retour en arrière ? Oui et non, c’est une interprétation subjective mais le style d’Olive Town est plus mignon et plus coloré ce qui donne plus de punch à l’ambiance ultra positive et cozy de la licence. Donc c’est plutôt une bonne chose pour Grand Bazaar. On reste quand même sur une technique datée qui ne diffère pas entre les versions SW1 et SW2 mais, encore une fois, la refonte graphique est totale.Le studio ne s’arrête pas là, puisqu’il ajoute de nombreuses cinématiques pour rythmer la vie paisible de fermier qui vous attend. Il y en a fréquemment pour marquer l’évolution de vos relations sociales et autres évènements. La mise en scène est accentuée par rapport aux anciens épisodes. On sent qu’il y a réellement une évolution dans la franchise. Les dialogues sont majoritairement doublés et disponibles en anglais ou en japonais. On le redit, il y a vraiment eu un gros travail qui a été fait.Le messie de la moisson
Comme dans beaucoup de jeux de ferme, vous incarnez une personne qui décide de se retirer de la ville pour aller vivre à la campagne. Cela tombe bien, Zephyria recherche son prochain sauveur armé d’une bêche et d’un arrosoir. Tout commence donc par l'éditeur de personnage. Bonne surprise appréciable, il y a des options inclusives pour les personnes non binaires et cela inclut aussi la possibilité d’avoir des relations LGBT.Cette étape réalisée, le maire du village vous explique que vous devez les sauver de l’oubli, rien que ça, en redonnant ses lettres de noblesse au bazar du coin. Dès lors, votre mission est de développer le commerce local en reprenant la ferme du coin afin de vendre votre récolte et ainsi recréer la notoriété disparue du village à travers un bazar qui sera célèbre dans le monde entier. Rien que ça.Il est vrai que par rapport aux précédents épisodes, on a le sentiment d’avoir une quête principale et de ne pas juste vivre au fil des jours sans but. L’architecture reste pourtant la même. On évolue avec un calendrier découpé en quatre mois de 30 et 31 jours, chacun étant une des quatre saisons, avec des semaines composées de sept jours.
La finalité étant le samedi où le grand bazar ouvre ses portes. Vous avez un stand et devez réaliser un maximum de chiffre d'affaires pour permettre à votre marché de grandir et d’évoluer. Cette partie est très amusante. Il faut poser ses articles plus vite que la musique et attirer les foules. Il faut aller vite comme sur les étals de marché.
Au fil de la progression, votre stand s’améliore et de nouveaux marchands s’installent avec leurs services à condition de satisfaire leurs exigences. Elles sont sous la forme de quêtes secondaires. C’est comme ça que vous débloquez toutes sortes de nouvelles fonctionnalités et possibilités. C’est très varié allant de la simple buvette pour acheter un café au charpentier qui se propose d’agrandir vos champs tout en passant par le vendeur d’animaux. Une vraie ferme sans vaches ni poules n’en est pas une.Il en est de même aussi pour améliorer vos relations avec les habitants. Ils vous proposent de les aider à travers d’autres missions. On apprécie d'ailleurs l’ajout massif de cinématiques pour mettre en scène ces interactions.
La scénarisation n’est pas sensationnelle non plus mais on sent un effort pour faire évoluer la franchise face à une concurrence qui se développe férocement dans le milieu des jeux de ferme sociaux. On cite entre autres le célèbre Stardew Valley ou ceux de la licence My Time at qui compte déjà deux titres et bientôt trois.
Un jeu accessible mais fastidieux
Au-delà de toutes les améliorations apportées à ce remake et à la licence de façon générale, on observe quand même quelques faiblesses ou mauvaises idées concernant le gameplay. Rien de bien méchant car le titre reste toujours aussi simple à prendre en main. Avec peu de touches on peut réaliser de nombreuses actions en fonction de l’objet ou de la personne que vous avez devant vous. Comme à son habitude, les tutoriels sont légions et vous pouvez les consulter à loisir.S’occuper de ses champs et de ses animaux ou encore taper la discute est très simple. On peut même sauter et acquérir des compétences comme le double saut pour explorer la carte plus profondément. Les menus sont simples et on peut accéder rapidement à tous les objets de son inventaire via deux barres de raccourcis, une pour les consommables et une pour les outils.Malgré une prise en main très ergonomique, on observe un manque de réflexion ou de confort, cela dépend du point de vue, concernant le crafting. Oui, fabriquer des objets est fastidieux et chronophage inutilement. Ce qui est dommage quand on sait que toute les grosses sources de revenus proviennent d’objets manufacturés.
Concrètement, il y a trois points de crafting en dehors de la cuisine de votre domicile, un moulin rouge, un bleu et un jaune. Les trois sont disposés à des endroits différents et il faut naviguer entre eux pour accéder aux différentes recettes. On se trouve donc obligé de se déplacer toute la journée entre les trois lieux pour surveiller l’avancée de nos fabrications. D’autant que le nombre d’objets à fabriquer est limité à 10 même si vous avez les ingrédients pour en fabriquer 99.
Pour rendre le procédé encore plus chronophage, il n’y a que 6 lignes de production, donc 6 fois 10 objets pour chaque moulin. Alors certes il y a des notifications pour indiquer la fin d’une production. Mais si vous êtes à l’autre bout de la carte eh bien il faut y retourner à pied ou à cheval. Ce dernier est plus rapide mais peu endurant au départ. Il faut donc aussi améliorer sa monture pour circuler plus fluidement.A terme, il nous est proposé de nombreuses améliorations comme la possibilité de passer à 30 le nombre d’objets à fabriquer ou encore de doubler les lignes de productions mais pour ne rien arranger, aucune de ces améliorations ne sont cumulables. C’est l’une ou l’autre, ce qui à long terme, peut rendre le jeu répétitif et frustrant. On pourrait penser que cela s'atténue quand on obtient la possibilité de se téléporter mais que nenni.
On peut se téléporter depuis n’importe où vers la réserve principale de la ferme mais pas l’inverse. Impossible donc de se déplacer entre deux moulins ou d’un point sur la carte vers un autre où il y a des téléporteurs. Ce qui est fort dommageable pour l’expérience de jeu.
Pourtant le titre brille ailleurs, nous l’avons évoqué plus haut dans l’article. Il propose aussi une refonte du système avec les animaux de compagnie, chiens et chats. Il y a plus d’intéractions avec eux dont une où on peut leur faire un câlin. C’est trop chou ! En plus ils aident maintenant réellement à la ferme tels des bergers en gérant les autres animaux.
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