Stuntman, le test

Nous avions commencé le test de V-Rally par l'expression 'Un bon jeu !', qui faisait suite à un manque certain de qualité dans les jeux éditeurs tiers l'an dernier. Aujourd'hui, le phénomène est moins grave, mais on pourrait tout de même commencer ce test par la même expression. Loin de s'arrêter en si bon chemin, les deux développeurs de V-Rally signe un très bon jeu, malgré quelques défauts bénins, issus pour la plupart des règles de portage PS2 / GBA et de la licence Stuntman !

Un concept spécial

Stuntman se démarque des autres jeux de course grâce à sa licence Stuntman. Le principe qui a fait du bruit fin 2002 sur Playstation 2 se voit adapté sur GameBoy Advance après le baptême du feu V-Rally issu encore une fois de la console de Sony. Le faussé technique est si grand que, finalement, le terme de portage se s'applique plus à ce stade. Mise à part la licence et un pourcentage infime d'éléments similaires (textures, voitures...) la principale ressemblance entre le jeu PS2 et GBA est son concept particulier.

Dans Stuntman, vous incarnez un cascadeur professionnel dans sa vie de tous les jours... vous devrez effectuer ses cascades comme si vous y étiez vraiment. Pas moins de 14 cascades différents sont faisables : freiner dans une zone, nitro, passage intro, frein à main à 90 ou 180°, frôler des explosions, percuter des objets... et bien d'autres, à vous de les découvrir ! Un petit tutorial vous explique les différentes icônes de cascades que vous rencontrerez dans le jeu.

Le principe est donc original, mais ne sera peut-être pas apprécié par tous, à ceux notamment habitué aux pures simulations. Cependant, Stuntman est une licence originale, qui a de quoi séduire contrairement à Taxi 3, en quelques sortes le précurseur du genre sur GBA qui, avec ces missions prédéfinies, avaient complètement déçu. La débâcle de Taxi 3 pouvaient s'expliquer à bien des niveaux : réalisation graphique, manque de motivation pour effectuer les 'missions'...

Et pourtant, Stuntman, en poussant le concept jusqu'au bout se démarque complètement. A partir de là, on peut tout de même reprocher le manque de diversité des actions, malgré des circuits géniaux dans leurs tracés, on se contente de suivre à la lettre les indications sonores et visuelles. Déroutant ou accrocheur, Stuntman ne laisse déjà pas indifférent !

Le jeu

Carrière et Filmographie

Outre passé le concept particulier de la licence, venons en aux modes de jeu. Le premier mode de jeu est Carrière Cascadeur. Celui-ci est composé de deux sous-modes : Carrière et Filmographie. Carrière est donc le mode principal du jeu, vous êtes dans la peau d'un cascadeur et vous tournez les scènes pour des films, 6 films exactement. Tout d'abord, vous commencez par un entraînement de 9 circuits, issus des films à tourner par la suite. Chacun des films possèdent entre 3 et 4 scènes à tourner, en tout pas moins de 21 parcours vont seront proposés en mode Carrière. Les circuits sont variés et bénéficient d'une attention extrême. Les tracés ont été peaufinés au maximum par Guillaume Dubail, qui réagit à ce sujet : 'C'était vraiment mon objectif principal, je voulais mettre le paquet et que cela soit varié, certains ont été modifiés plusieurs fois de suite car je n'étais pas satisfait du résultat, car à mon avis c'est le point le plus important du jeu.'

Chaque film possède un scénario propre, classique certes, mais cela vous met dans l'ambiance. Par exemple, dans le premier film Toothless in Wapping, il s'agit d'un film de gangsters qui se déroule dans les années 1970 à Londres. Les autres films (A Whoopin in a Hollerin, Blood Oath, Conspiracy, Scarab of Lost Souls et Live Twice Tomorrow) bénéficient tous d'un scénario, le dernier cité est un film d'espionnage, Scarab of Lost Souls vous fait traverser des temples, Blood Oath vous fait traverser une ville asiatique, etc. Le dépaysement est total entre ces 6 films. A la fin de chaque scène, de l'argent vous sera donné. Le montant est calculé avec votre salaire, le nombre de prises, et le pourcentage de réussite des Stunts (cascades). En effet, une jauge en haut de l'écran symbolise la réussite ou non de la cascade, cette barre varie au cours du jeu, petite à la base, elle s'agrandie pour arriver à 30 Stunts sur une scène ! Il faut s'accrocher. Le mode Filmographie vous permet d'améliorer vos pourcentages de réussite dans les 6 films après les avoir finis. Très bon moyen de rejouer après avoir boucler le jeu.

Gestion

A quoi sert donc l'argent accumulé au cours du mode Carrière ? En fait, un autre aspect de Stuntman réside dans la gestion de votre petit capital pour acheter dans le mode Arènes des voitures et des arènes. Partant d'une bonne idée, cette gestion ne s'avère en fait inutile. Toutes les arènes et les voitures sont très vites débloqués et le plus gros achat, une voiture surpuissante et la plus chère, peut être débloquée en finissant un autre mode : Tests d'aptitudes. Bref, une gestion de l'argent qui partait d'une bonne idée, mais qui, au final, n'apporte rien...