Nintendo en guerre contre les hackers pour protéger sa Switch

Il faut croire que le hacking de la Mini Nes a pas mal échaudé Nintendo ( les hackers, avec beaucoup d'humour font désormais tourner des jeux PS1 sur la petite console de Nintendo) et la différence de puissance de la Switch combinée avec sa maniabilité domicile/nomade en fait une cible de choix pour la transformer en reine de l'émulation (les jeux GameCube feront tôt ou tard leur apparition si Nintendo tarde à mettre en place sa console virtuelle dédiée).

Nintendo a fait entrer sa Switch dans le programme Bug Bounty simultanément à sa sortie. Ce programme a pour but de tracker l'ensemble des failles de la console avec l'aide du public ou de volontaires, qui seront rémunérés en fonction de la pertinence de l'information apportée, ceci devant permettre de mettre en place de nouveaux firmwares beaucoup mieux protégés. Attention cependant, pour percevoir une quelconque rémunération de la part de Nintendo, outre la qualité de l'information, il faut s'engager à ne pas diffuser la faille sur les réseaux et en prévenir le grand public. Tout ceci doit rester confidentiel pour laisser le temps à Nintendo de trouver les parades nécessaires.

Ce n'est pas la première fois que Nintendo participe au programme Bug Bounty, elle l'avait déjà faite pour la 3DS, très vendue et malheureusement pas mal piratée avec la mise en place de homebrew permettant le chargement de roms de jeux illégaux. Nintendo a remporté encore récemment une bataille juridique contre un vendeur de modchip, Linker...mais elle court après les corrections des failles de sa petite console portable pour tenter de verrouiller d'autres aspects.

L'objectif de Nintendo est de fournir un environnement sécurisé pour nos clients afin qu'ils puissent profiter de nos jeux et services. Afin d'atteindre cet objectif, Nintendo est intéressé pour recevoir des informations de vulnérabilité que les chercheurs peuvent découvrir concernant les plates-formes de Nintendo. Dans le cadre du programme HackerOne, Nintendo s'intéresse uniquement aux informations de vulnérabilité concernant le système Nintendo Switch et la famille de systèmes Nintendo 3DS et ne cherche pas d'informations sur la vulnérabilité concernant les autres plates-formes Nintendo, le service réseau ou les informations relatives au serveur.

Même si les chiffres sont difficiles à vérifier, confidentialité oblige, on évoque des rémunérations allant de 100 à 20 000 $ selon la qualité et l'importance des informations renvoyées auprès de Nintendo. C'est beaucoup plus économique que de salarier une équipe dédiée à ce type de travail.

???? @pomfpomfpomf3 pic.twitter.com/BAUGq27LAT— plutoo (@qlutoo) 4 mars 2017

Le hacking de la Switch est déjà lancé ! Attention cependant, des annonces sur internet commencent à arriver indiquant qu'un logiciel existe pour accéder à l'ensemble des jeux sur eShop sans bourse délier, moyennant quelques euros au départ. C'est une arnaque, ce logiciel n'existe pas pour le moment.
Un émulateur sur PC, équipé d'un intel i7-4790K, d'une carte mère GTX 780 et de 8GB RAM a réussi à lancer le dernier Zelda Wii U (pas parfaitement et avec de nombreux glitches graphiques). Mais ce n'est qu'une question de temps.

Le site Hackerone présente les sujets sur lesquels Nintendo souhaite se concentrer :

Le piratage

- dumping de jeu
- exécution de copies de jeux

La triche

- modification des jeux
- modification des données de sauvegarde

La diffusion de contenu inapproprié aux enfants

Source : Logic-Sunrise