Billet - IDEF 2010 : et Zelda alors ?

L'IDEF 2010 vu par Waluigi :
Où est Zelda ?

Salutations chers Internautes,

Waluigi s’est glissé la semaine dernière à l’IDEF (salon des éditeurs de jeux vidéo), comme un vieux rat gluant en mode Sam Fisher. Histoire de voir un peu ce qui se prépare dans les coulisses de notre passion préférée. Enfin surtout la vôtre et moins la mienne. Car moi ma vraie passion, c’est de m’auto-complimenter pendant plusieurs jours d’affilés. Mais je le fais rarement aujourd’hui, car parler trop longtemps finit par racler la gorge.

Je suis passé au début par la porte d’entrée. On me demande de m’annoncer. Je leur explique que je suis le célèbre « Waaaaaluigi ! ». On refuse de me laisser entrer ! « Comment ça, je fais marche arrière ? Vous savez qui je suis au moins ? Non ? Inutile de me frapper ! Je pars tout seul ».

Très vite, je lance le plan B, soit passer par les égouts et sortir par les toilettes du palais. Ceci a marché sans problème. Bizarrement, les visiteurs me fuyaient comme la peste, y compris les agents de sécurité, en se pinçant le nez. « Ok, je chlingue peut-être, mais au moins on ne viendra pas m’éjecter ! ».

Je passe devant le stand Sega et son Sonic Co-lourd, un crochet par Konami et son Castle-voilà… Enfin me voici devant le sacro-saint espace Nintendo. Avant même d’y rentrer, on est déjà dans l’ambiance. Des panneaux Metroid Other M et Donkey mettent tout de suite dans le bain. « Chouette ! ». Près de l’entrée, une superbe et élancée fresque du prochain Zelda. « Chic, je vais pouvoir l’essayer. Et faire moi aussi le clown comme Miyamoto à l’E3 avec la Wii-moite ! ».

Welcome to the galaxy !

Je pénètre dans la galaxie Nintendo. Personne ne semble reconnaître Waluigi ! « Incroyable ! Ils sont peut-être tous intimidés par ma présence ». Pis, ils me fuient. Pour ne pas les gêner, je fais moi aussi comme si je ne me reconnaissais pas. Essayez vous verrez, ce n’est pas si facile à faire. Je m’avache ensuite dans un grand fauteuil blanc, posté devant un écran géant. J’intime les personnes assises face à moi de déguerpir et lâche « personnel, qu’on me fasse tester le nouveau Zelda dans l’immédiat ! ».

Un grand monsieur à lunettes, nommé Mathieu je crois, s’approche et me donne une WiiMote. J’attends. Il ne se passe rien. Une demi-heure passe. Deux heures. Une journée. Deux jours… Offusqué, je m’efforce à parler « Alors ça vient, ce Zelda ? Ca fait trois ans qu’on en entend parler, on voit de grands artworks à l’entrée, j’aimerais bien le tester ! ».

« On ne peut pas. Le jeu n’est pas là », me lance-t-on du tac au tic-tac (seulement 2 calories par bonbons). « Comment ça, il n’est pas là ? ! Et les affiches, si grandes qu’on ne voit qu’elles dans tout le couloir, elles sont là pour quoi ?! Eh bien puisque c’est comme ça, je vais jouer à Donkey Kong et faire un game over direct. Ca vous apprendra ! ».

Il me semble, après coup, que mon game over n’ait pas eu de grande incidence sur le salon. Par ailleurs, je commençais à moins puer les égouts, ce qui incita les vigiles à se rapprocher très vite de ma personne pour me jeter de nouveau… aux égouts ! « Bande de bananes flambées ! Vous avez de la chance, je n’ai pas croisé les Tortues Ninjas. Sinon on vous aurait donné une belle leçon ! Vous entendez au moins ce que je dis ?! Hein ?! ».

Attrape-moi la WiiMote si tu peux

Me voici de retour à l’asi… heu à la maison pardon. Je reste sur ma faim, du fait que je n’aie pas pu tester le nouveau Zelda Skyward Sword. À quoi ça sert de mettre de grandes affiches, si c’est pour ne pas y jouer ? Autant supprimer les mouches des corn-flakes matinaux de Wario !

Par ailleurs, le titre parait ne pas être vraiment développé. On l’a déjà assez fustigé pour ses graphismes paumés entre le cel-shading et le réaliste. Un gameplay peu convainquant si l’on se réfère à la présentation -ratée- de Miyamoto. Une foule à l’E3 peu enthousiaste par rapport à Twilight Princess, pour ne pas dire endormie. Des idées farfelues, comme faire voler une bombe-cafard volant… ou ouvrir des portes-yeux en tournant une épée en l’air ! Une direction artistique bizarre, qui a d’un coup des pulsions de peintre impressionniste ! Quant à Link, on peut se demander ce qu’il glande sur une île volante !

Nintendo cache-t-il son fils prodige par nécessité ou par honte ? Une chose est sûre, les mois à venir seront très instructifs et surtout décisifs sur l’avenir de la Saga. Une Saga malmenée depuis la sortie de Spirit Patatrack, qui aurait bien besoin d’un bon jeu tout simple pour redorer son blason… plutôt qu’un Zack et Wiki like.

Waluigi,
qui ne passera plus jamais par les égouts.