Test de Bearnard : vous allez maudire le tir à l’arc !
Vous aimez le tir à l’arc ? Prenez votre arc et vos flèches, incarnez un mignon petit ourson et partez à la recherche d’un artefact légendaire.
TestEntièrement traduite en français, cette petite histoire parvient-elle à nous séduire ?

Un plateformer bourré d’humour et de couleurs
Voici Bearnard !Connaissez-vous ce petit ours ? Non ? Il est pourtant le fils du plus grand protecteur de la forêt, héros aimé de tous ses habitants ! Ce dernier est parti quelque temps plus tôt affronter une terrible menace et maintenant, le jeune ourson doit le rejoindre afin de l’aider à sauver leur foyer en allant chercher un arc légendaire. Après tout, Bearnard est un archer fort habile ! Ce périple est pourtant accepté à contrecœur puisque notre héros en herbe aurait largement préféré rester se reposer dans leur grotte douillette.
Le début est fort amusant. La narration est hilarante et les répliques de Bearnard, tout au long de l’histoire, le sont tout autant.
Sans trop de détails quant à l’intrigue principale, nous débutons notre aventure dans la forêt, dans un environnement en 2D de type plateforme. Un oiseau bleu nous accompagne tout au long de l’histoire et nous apprend les bases du gameplay : Bearnard peut avancer, sauter et utiliser son arc en tirant des flèches illimitées, en dehors des phases d’attaques. C’est la seule arme qu’il possède durant toute la partie. Et c’est le matériel qu’il va absolument falloir maîtriser dans un système de combat tactique et exigeant que nous détaillerons plus bas.
Le jeu se compose de plusieurs niveaux dans cinq biomes différents, le but de Bearnard étant de rejoindre son père. Ce dernier lui laisse des messages sur son chemin, nous donnant quelques indications supplémentaires pour notre aventure. Il n’y a pas de carte pour nous repérer dans notre environnement et les chemins partent un peu dans tous les sens. Fort heureusement, ce n’est pas un labyrinthe suffisant pour perdre notre chemin.
Cependant, nous sommes quand même amenés à faire quelques allers-retours puisque nous nous trouvons régulièrement devant des chemins bloqués que Bearnard doit libérer principalement grâce à son arc. Il peut s’agir, par exemple, d’activer des leviers situés dans des endroits difficiles d’accès ou alors découvrir des passages secrets au travers du décor.
Des petites énigmes qui ne sont pas très difficiles à résoudre à condition de savoir trouver le bon angle de tir avec son arc.
Côté direction artistique, le jeu arbore un design en pixel-art, donnant l’impression d’un style old-school, inspiré de l’ère 8-bit. Les paysages sont très colorés, les graphismes sont propres et donnent encore plus de vie à l’histoire en plus de son récit désopilant avec un nombre incalculable de phrases sarcastiques.
Cependant, lors des combats, on rigole moins car nous devons faire preuve d’une profonde réflexion doublée d’une grande dextérité pour arriver à bout de certains ennemis. Et très souvent, c’est la colère qui prime.
Un système de combat exigeant et rageant
Là réside tout l’intérêt du jeu. Ses batailles en tour par tour et les différentes attaques que peut effectuer Bearnard grâce à… des cartes ! Oui, il s’agit ici d’un système de cartes à utiliser durant le combat. Il en existe soixante différentes mais nous ne pouvons en avoir que huit dans notre inventaire.En dehors des rencontres, notre ours a la capacité de tirer des flèches en illimité. Cependant, dès que nous surprenons un ennemi ou l’inverse, nous sommes alors limités par un certain nombre de points d’actions par tour. Nous en possédons cinq de base mais notre jeune archer a la possibilité de les augmenter grâce à des bonus.
Comment se déroule un combat une fois lancé ? Chaque protagoniste attaque chacun son tour et c’est celui qui a la plus haute initiative qui commence même si on ne sait pas de qui il s’agit sur le moment. C’est à force de rencontrer les mêmes ennemis qu’on finit par le deviner. Comme dans un jeu de stratégie, nous devons utiliser à bon escient les différents points d’action qui nous sont attribués à chaque tour. Nous pouvons avancer à une certaine distance sachant que chaque pas coûte un point d’action.
Pour les attaques, Bearnard a le choix : tirer des flèches simples, qui coûtent deux actions, ou utiliser des compétences spéciales via les fameuses cartes à jouer. Ça peut être par exemple un tir de flèches empoisonnées, des bombes à lancer, des pièges à poser, des boucliers etc. Toutes ces capacités ont elles-mêmes des coûts allant de 1 à 5 points d’actions.
Autrement dit, chaque bataille demande moult réflexions afin d’en sortir victorieux. Il faut d’autant plus réfléchir par rapport aux adversaires : prendre en compte ceux qui peuvent tirer, ceux qui avancent lentement ou rapidement et ceux qui peuvent parcourir des courtes ou longues distances en un tour. Plus encore, il faut prendre en compte le terrain sachant qu’il existe des sols piégés (difficiles à voir avec ce décor pixélisé), des échelles ou encore des rochers que l’on peut faire dégringoler sur nos ennemis grâce à nos tirs de flèches.
Certaines cartes peuvent être utilisées en dehors des combats (comme la récupération de vie ou l’obtention d’un bouclier) ce qui peut nous donner un avantage pour la bataille à venir. Cependant, ce sont des cartes en moins lors des combats. Et une fois que nous n’en avons plus, nous ne pouvons alors qu’avancer ou effectuer des tirs simples.
Toutes les cartes que nous gagnons tout au long de notre route, si elles ne sont pas dépensées, nous obligent au choix suivant : lesquelles garder et lesquelles transformer en pièces d’or. Tout l’argent que nous obtenons nous donne la possibilité d’acheter de nouvelles cartes auprès d’une petite marchande ourse que Bearnard rencontre régulièrement dans les niveaux.
Ce système est très intéressant et très complet mais très vite, il peut nous prendre la tête et nous faire rager à cause de sa difficulté punitive. Non seulement, il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte, il faut aussi bien viser et trouver le bon angle de tir (ce qui n’est pas forcément aisé), mais en plus notre petit héros à fourrure perd de la vie un peu trop rapidement. Les ennemis tapent fort et nous avons sans cesse l’impression qu’ils sont plus puissants que nous. Nous allons mourir très souvent, ce qui peut vite devenir énervant. Cependant, dès que nous trouvons enfin la bonne tactique, chaque victoire nous procure beaucoup de félicité.
Dès que nous gagnons, nous obtenons de l’expérience qui nous permet de monter de niveau et de devenir plus fort en choisissant à chaque fois une caractéristique parmi trois proposées. Là encore, souvent de longues réflexions s’imposent.
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