Night Sky tombe enfin du ciel sur 3DS

Une étincelle avant l'obscurité

L’expérience débute lorsqu’un enfant découvre une étrange boule luminescente échouée au bord d’une plage. Il la ramène chez lui et la pose à son chevet avant de s’endormir. Dès qu’il ferme ses yeux, cet objet mystérieux l’engage dans un rêve particulièrement sombre, qui se révèle être à la fois angoissant et relaxant.

C’est ainsi que vous vous retrouvez face à un monde plongé dans la nuit où il faut faire traverser des décors biscornus à une bille dotée d’étranges pouvoirs. Ce qui vous attend au bout du trajet restera énigmatique jusqu’à la fin du jeu.

Déconcertant mais apaisant

Sous son allure de Limbo, Night Sky propose une ambiance différente, et surtout moins hostile, qui vaut largement le détour. La 3D ajoutée à ce portage permet de s’immerger d’avantage dans la dimension des paysages qui évoluent vers des formes plus complexes à mesure que l'on avance.

Même si en dehors de l'arrière plan tout est bêtement peint en noir, les niveaux restent très soignés avec des animations de plantes ou d’animaux intéressantes qui sont répandues tout au long de votre parcours. On ressent rapidement que chaque pente, angle ou objet mobile a été créé et placé minutieusement pour que le joueur doive réfléchir et découvrir comment se frayer un chemin dans cet univers troublant à cause de son apparence unicolore.

Des capacités à en perdre la boule

La manière de déplacer la bille varie fréquemment, ce qui réussit brillamment à briser la monotonie. La plupart du temps, la direction droite et gauche du circle pad la fait rouler, mais il y a des niveaux où ces fonctions élémentaires sont par malheur désactivées. Dépendant des situations, des boutons permettent de diminuer ou augmenter le frottement qui est exercé sur les surfaces. Ceci accorde à notre cochonnet une meilleure adhérence au sol lorsque une grande précision est requise, ou une accélération supérieure s’il faut, par exemple, s’élancer au-dessus d’un gouffre.

Certains niveaux autorisent même l'inversion de la gravité, d'où le titre de ce chapitre. La diversité est bien présente puisqu'il arrive à la sphère de se retrouve obligée de grimper sur des flippers, des balançoires ou des moyens de transport bancals. Mais le développeur démontre les merveilles de son moteur physique lorsqu'il la condamne à entraîner des véhicules sophistiqués et dignes des croquis de Léonard De Vinci. Vous l'avez compris, nous avons là affaire à une vraie boule magique !

Dans les songes, les sons sont rares

L’ambiance sonore a été créée par le compositeur Chris Schlarb. Il n'y a pas de réelle mélodie, c'est plutôt une sorte d''ambient avec quelques notes de temps en temps, accompagnées par des bruitages du vent ou des vagues. Ceci apporte au jeu une pureté assez relaxante qui est souvent perturbée par les chocs de la boule, lesquels ressemblent à s'y méprendre aux vibrations émises lorsque l'on percute une canette vide.

Une durée de vie courte mais extrême

Le titre propose deux modes : normal et alternatif. On nous conseil gentiment de s'engager d'abord avec le premier, ce qui est préférable et recommandable si l'on veut que la durée de vie soit doublée. En mode normal, il vous faudra un peu plus de 3 heures pour le boucler.

Quant au mode secondaire, il contient certes des énigmes un peu plus complexes, mais vous coûtera un temps similaire si vous avez une bonne dextérité et un esprit vif. On serait donc tenté de dire que le prix de 9.99 € est exagéré si l'on se contente d'une seule des difficultés proposées, mais ce jeu est tellement soigné qu'on se dit finalement, il le mérite amplement !

Il ne lui manque donc rien ? Si, une traduction en français ! Pour le peu de texte, qui ne rentre même pas dans une page A4, pourquoi avoir ignoré ce petit détail ?