MotoGP 25 : enfin accessible à tous !
Présent sur tous les fronts, MotoGP 25 se veut une simulation plus pointue que jamais tout en étant désormais accessible au plus grand nombre, le tout saupoudré d’une touche de fun en plus. Tout un programme !
Test
Enfin plus accessible aux novices !
MotoGP a fait ses preuves depuis quelques années maintenant comme une solide référence du monde de la simulation moto. Seul problème, le plaisir ressenti par les amateurs confirmés était aussi intense que la frustration des joueurs novices souhaitant découvrir les plaisirs du pilotage sur deux roues. Réellement difficile à prendre en main, le titre souffrait jusqu’à présent d’un sentiment d’injouabilité ressenti par tout nouveau venu, et seuls les plus motivés parvenaient à passer le cap de l’apprentissage “à la dure” avant d’enfin prendre du plaisir manette en main. MileStone a donc décidé d’ouvrir son titre à un public plus large en proposant pour la première fois cette année le choix entre une conduite toujours plus réaliste et pointue (conduite Pro) et une approche Arcade beaucoup plus permissive et simple à prendre en main pour les débutants.Le résultat est là : ce MotoGP 25 est beaucoup plus recommandable pour les novices. Sans devenir enfantine pour autant, la découverte du titre devient tout de suite beaucoup plus aisée, plus progressive. Et moins frustrante au passage. Les assistances dopées à l’IA sont adaptatives et évolutives. Dès lors, puisque l’on passe beaucoup moins de temps à chuter et qu’on peut réaliser un tour de circuit sans trop d’encombres, le plaisir vient beaucoup plus vite et la confiance grandit. De quoi apprivoiser le titre petit à petit et augmenter graduellement le réalisme du pilotage pour évoluer plus en douceur dans son apprentissage. On salue franchement cette nouvelle approche dont le titre avait à notre sens besoin, et en particulier dans cette version Switch.
En effet, notre bonne vieille console a beau donner tout ce qu’elle a, ne nous voilons pas la face : les capacités techniques limitées de la console Nintendo empêchent MotoGP 25 de délivrer tout son potentiel. Dès lors, on le sait : les puristes iront plutôt jouer sur les plateformes concurrentes, largement plus puissantes et proposant l’expérience la plus complète et pointue du jeu.
Concernant notre Switch, il y a fort à parier que la cible soit plus grand public, moins exigeante en termes de simulation, et donc beaucoup plus sensible à un gameplay plus conciliant. De toute façon, pas de panique: le bouton “rembobinage” est toujours là pour nous sauver en cas d’excès de confiance !
Pas de révolution, mais suffisamment d’évolutions ?
Comme toute licence de ce genre apportant un nouveau titre chaque année, il ne faut pas espérer un total renouveau entre MotoGP 24 et MotoGP 25. Nous sommes ici globalement devant une grosse mise à jour de l’opus de l’an dernier et on sent bien que MileStone n’est pas reparti d’une feuille blanche. Toutefois, il y a quand même des évolutions notables.Ne nous attardons pas longuement sur les modes de jeu qui sont toujours globalement les mêmes : Grand Prix, Championnat pour vivre la saison 2025 comme il se doit, Contre la montre, MotoGP Academy qui va vous permettre de vous perfectionner sur chaque portion de chaque circuit. Et évidemment un mode carrière dans lequel vous choisirez votre catégorie : Moto3, Moto2 et forcément MotoGP !
Dans les grandes lignes, ces modes de jeu déjà très aboutis n’ont pas beaucoup évolué depuis l’an dernier. Ils sont toujours plus complets et promettent de longues heures de jeu. Des évolutions sont tout de même sensibles, avec des commissaires de piste qui n’hésitent pas à sévir, et votre comportement en piste qui peut jouer un grand rôle sur vos relations avec vos rivaux.
Les sons des moteurs ont également fait l’objet d’un soin particulier, avec des prises de son réelles sur circuit pour renforcer encore l’immersion. Enfin, les saisons sont plus indécises que jamais avec beaucoup de rebondissements: développement des motos, pilotes qui changent de crèmerie en cours de route, et décisions cruciales à prendre concernant votre écurie ou votre calendrier vous mettront à l’abri de l’ennui. Le mode carrière est donc toujours aussi réussi et devrait satisfaire les plus exigeants tant le réalisme et le soin du détail sont à saluer.
La personnalisation, plus poussée que jamais, n’est pas en reste et pourrait à elle seule vous occuper pendant de longues heures. Enfin, la présence d’un mode multi en local (écran splitté) ou en ligne est toujours à saluer et prolongera encore un peu plus la durée de vie du titre.
La vraie nouveauté en termes de contenu est toutefois à chercher du côté du mode Race Off : trois disciplines inédites font leur apparition et promettent beaucoup de fun manette en mains, avec des circuits beaucoup plus ramassés, très sinueux et faisant la part belle à la maniabilité. Vous pourrez vous adonner aux joies du Flat Track, sur terre avec des montures façon Motocross. Notre coup de cœur va au Motard, aussi punchy que prompt à glisser dans les virages bitumés.
Enfin, si les MiniBikes nous ont vraiment amusé visuellement, c’est nettement moins évident une fois en piste: les transferts de masse et l’inertie sont bien plus compliqués à gérer qu’on aurait pu le penser. En revanche, c’est très drôle et les replays sont cocasses. Voilà de quoi venir casser le sérieux habituel du titre et apporter un peu de fun en bonus. Belle initiative ! Seul regret, nous aurions aimé plus de variété dans les circuits dédiés à ce mode de jeu qui devient trop vite répétitif.
Un gameplay toujours plus pointu, et une Switch qui ne peut pas suivre.
La grande force de ce MotoGP 25 réside toujours dans son réalisme poussé à l’extrême. D’ailleurs, on pousse ici le curseur à fond : absolument tout est paramétrable dans les moindres détails. C’est d’ailleurs assez impressionnant de voir à quel point le studio a poussé le vice pour rendre cette simulation plus réaliste que jamais. Le problème, c’est que la Switch n’arrive plus à suivre une telle débauche de technique depuis bien longtemps. Entendons-nous bien: le jeu tourne très bien sur la console de Nintendo, est globalement fluide et propose visuellement ce qui se fait de mieux sur Nintendo Switch.Les motos sont bien modélisées, la réalisation est soignée et les éclairages sont réussis, les angles de caméra sont multiples et les replays très bien mis en scène, sans parler de l’immersion sonore de haute qualité. Malheureusement, en comparaison des autres plateformes, c’est tout de suite beaucoup plus compliqué : framerate en retrait, modélisation des personnages archaïque, décors sans vie et d’une pauvreté digne du siècle dernier. Et ne parlons pas des temps de chargements indigents.
Côté gameplay, c’est à l’avenant : les Joy-Cons ne peuvent proposer la même finesse de gameplay que les manettes concurrentes et la gestion des commandes devient dès lors beaucoup plus compliquée, y compris avec la manette Pro. Principales fautives, les gâchettes qui ne sont pas assez progressives. Alors oui, les 1001 paramètres de pilotage permettent de se concocter une expérience de jeu sur mesure, en particulier les réglages dédiés à la partie accélérateur/freins qui nous a beaucoup aidés.
Mais le constat est sans appel: entre les contrôles en retrait et une machine qui donne tout pour proposer un rendu visuel acceptable, on sent bien que tous ces paramètres de pilotage ultra précis sont démesurés pour la console de Nintendo: l’expérience de conduite est fatalement dégradée par rapport aux versions concurrentes, et les joueurs les plus exigeants se détourneront sans hésitation de cette version Switch. Une raison de plus de saluer l’arrivée de ce mode de conduite typé Arcade qui conviendra finalement bien mieux à notre bien aimée console Nintendo !
Pour finir d’enfoncer le clou, sachez que la version Switch est la seule à faire l’impasse sur le Cross-play en multi, le partage de contenus et le mode LiveGP qui propose régulièrement de nouveaux défis aux joueurs.
Clairement, on sent bien que la Switch donne tout ce qu’elle peut mais les miracles n’existent pas. On peut d’ailleurs imaginer que MileStone va accueillir la Switch 2 avec grand bonheur : la version 2026 pourrait bien proposer un vrai gap graphique et technique.
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