Ghostbusters : who you gonna call ?

Un certain effort d'adaptation

Signe positif pour le joueur fan de Ghosbusters, Red Fly a fait un gros effort pour adapter la bande originale du film. Et c’est un vrai plaisir de retrouver les sonorités de la voix de Ray Parker Jr pour la chanson titre ou les musiques de la bande originale du premier film. Il faut dire aussi que le scénario du jeu a été écrit par les scénaristes originaux du film et qu’il revient sur les événements qui ont permis au terrible Gozer de tenter de détruire l’Humanité. Pas de chance pour SOS Fantômes, leur redoutable adversaire n’a pas digéré sa première défaite et se prépare à revenir cinq ans plus tard pour terminer le travail.

Autre signe positif pour le joueur, il est intégré à part entière dans l’équipe des ghostbusters en tant que nouveau membre (masculin ou féminin au choix). On reconnaît facilement les voix des doubleurs originaux des films (à l’exception de celui de Bill Muray). De plus, le caractère des personnages est également respectés, y compris pour les personnages secondaires comme Janine, la secrétaire blasée du QG des ghostbusters ou le directeur de l’hôtel Sedgewick qui subit avec consternation les destructrices visites des chasseurs de fantômes à chaque fois que Bouffe-tout (un fantôme mascotte du film) parvient à s’échapper de sa prison.

De plus, il est aussi possible de se promener dans le QG des ghosbusters et de s’amuser à explorer les lieux pour découvrir des recoins pas toujours visibles dans les films. Bref, dans un premier temps, on s’amuse comme un petit fou à voir ce qui était passé inaperçu lors du visionnage du DVD.

Une fois la période découverte passée, il faut bien se mettre au boulot. Chaque intervention est segmentée en différents chapitres au cours duquel il faudra non seulement capturer de petits revenants secondaires, et un principal faisant office de boss, mais aussi faire un maximum de dégâts dans les endroits visités tout en utilisant la panoplie du ghosboster réglementaire. Le joueur est d’ailleurs évalué régulièrement en fonction de la quantité de dégâts, des fantômes capturés et de ceux qu’il lui a été possible d’identifier avec certitude dans son répertoire avec son détecteur.

Un petit air de pokémon

Les habitués retrouveront avec plaisir des lieux bien connus issus des films. Mais la visite n’est pas très libre. Dans une vision à la troisième personne, il n’y a qu’un seul chemin pour parvenir au but et il est relativement bien balisé pour éviter que le joueur ne se perde. Le but consiste essentiellement à suivre le scénario du chapitre tout en mettant un maximum de chaos et en capturant le plus de fantômes possibles.

Attention cependant ! Car ils savent se défendre les bougres et peuvent lancer tout ce qui leur tombe sous la main. Leur capture se passe en deux temps. Il faut d’abord les affaiblir puis les assumer en les projetant contre les murs. Pour terminer, il faut les déplacer vers le piège à fantômes qui les enferme. Mais attention, le jeu contient aussi un guide des fantômes à découvrir caché dans le décor qui permettra de répertorier les revenants et de les identifier en les scannant pour gagner des points de mérite et augmenter son classement. Cette phase de recherche de fantôme peut se faire en solo ou en duo. Il faut malheureusement avouer que même si les possibilités de la Wiimote sont bien utilisées, c’est un peu le bordel à l’écran et l’action reste toujours un peu confuse pour savoir ce qui se passe et où se cache le spectre à capturer.

Des graphismes d'un autre âge

Ce point amène le gros défaut du jeu, à savoir les graphismes. Si la Wii n’a pas les capacités d’une PS3 ou d’une Xbox360, elle s’impose dans d’autres domaines mais cela n’est pas suffisant pour ce titre. Afin de masquer cette lacune, Red Fly a opté pour un style assez cartoon moins gourmand en puissance de calcul. Sans être hideux, les personnages sont un peu moins réalistes et on observe même quelques petits bugs pas gênants, mais un peu agaçants.

Histoire de changer un peu, il y aura aussi quelques petites énigmes à résoudre sans que cela ne mobilise un maximum de ressources mentales. Pour ce qui est de l’histoire en elle-même, elle peut être bouclée en moins de sept heures par un bon joueur, ce qui reste un peu léger.

De plus, même si cela n’a pas été constaté pendant le test, des joueurs se sont plaints sur Internet d’une tendance à bugger nécessitant un redémarrage complet de la console.
Bref, on se retrouve au final avec un petit sentiment de déception face à un jeu qui, sans être un désastre, n’est pas excellent non plus tout en restant acceptable. Un peu dommage pour une licence qui aurait mérité une meilleure exploitation. Le troisième épisode de la franchise permettra peut-être de réparer cela.