Bloody Roar : Primal Fury, le test

Test rédigé par Mathieu

Bloody Roar Primal Fury est en réalité un remake de Bloody Roar 3 sorti sur PS2 il y a quelques temps déjà et si vous le possédez vous ne trouverez pas grand intérêt à vous procurer le dernier ( à moins d'être fan) en raison du manque d'innovation par rapport à celui déjà disponible sur la console de Sony. Mais n'allez pas croire que c'est un mauvais jeu loin de là.

UNE REALISATION IMPRESSIONNANTE

Certains diront que je manque d'objectivité mais il faut savoir que BRPF est le premier jeu que j'ai acheté sur ma console et la claque fut violente croyez moi. Je vais donc en toute logique commencer par l'aspect purement technique du soft.

Pour cette version GameCube, Hudson a complètement revu les graphismes de son jeu qui ne souffre plus d'aliasing (effets d'escalier sur les contours des objets et des persos) ni de scintillements comme sur PS2. Pour s'en convaincre il suffit d'admirer la modélisation des personnages qui ne fait preuve d'aucun défaut et laisse parfois rêveur, à tel point que lors des premières parties on en oublie le combat que l'on doit mener (une fois que vous aurez vu Jenny dans sa petite tenue rouge moulante vous comprendrez :)

Mais il y a également un autre point positif remarquable au niveau de la réalisation, il s'agit des effets lumineux qui accompagnent chaque coup porté par les persos: ils sont absolument magnifiques, travaillés et évoquent (du moins pour moi) les effets spéciaux de Final Fantasy durant les combats et autres invocations (aïe je sens que je vais m'attirer la foudre de certaines personnes).

L'animation est excellente, vous pourrez apprécier le travail des développeurs dés la sélection de votre personnage, de préférence féminin (prenez Jenny je vous dis!). Mais plus sérieusement les mouvements sont trés bien décomposés, fluides et incroyablement rapides, le tout sans aucun ralentissement.

UN SACRE BESTIAIRE EN PERSPECTIVE!

Voyons maintenant le principe du soft qui est pour le moins original… La particularité de ce jeu est de proposer des personnages qui possèdent tous un double animal. Vous pouvez vous transformer quand bon vous semble par une simple pression du bouton X du paddle pour prendre l'apparence du monstre correspondant à votre protagoniste. Votre perso sera alors beaucoup plus résistant, puissant et sera capable de déclencher des coups spectaculaires, à l'aide d'une manipulation adéquate, mais qui vous détransformeront immédiatement.

Au programme vous aurez droit à un lapin, deux tigres, un lion, une chauve-souris, un léopard, un caméléon, un chat, un éléphant, une taupe, une taupe d'acier, un monstre métallisé, un loup, une chimère, un scarabée, un pingouin et un phœnix (ces deux dernières transformations sont pour un seul et même personnage).

N'allez pas croire que ces animaux seront réalistes d'un point de vue animalier. Il n'en est rien, et dans Bloody Roar, les animaux deviennent énormes et se voient dotés de nouveaux enchaînements.

DE NOMBREUSES OPTIONS POUR MIEUX CASTAGNER

Tous les personnages sont charismatiques (particulièrement Xion, Chronos et Uranus) mais ne disposent que de deux costumes chacun ce qui est relativement pauvre, tout comme les zones de baston. En effet les décors sont au nombre de dix et ne sont pas bien originaux, ni très travaillés mais possèdent plusieurs niveaux que vous devrez découvrir en éjectant votre adversaire au bon endroit (du moins c'est ce que prétend la notice car moi je n'en est pas trouvé à tout les stages).

Les musiques ne sont pas inoubliables, certes, mais elles ne sont pas saoûlantes non plus : il s'agit de rock un peu space, mais on n'y fait plus attention après quelques parties.

Vous aurez droit à des cinématiques sous forme de dessin animés pour l'intro et les fins de (presque) tous les personnages. C'est sympa, surtout lorsque l'on sait quelles étaient absentes de la version PS2. La maniabilité est excellente et les coups sortent très bien, les aptitudes des personnages sont variées et nombreuses, on s'amuse dés les premieres parties.

Un reproche toutefois : en raison de cette maniabilité assez simple, même les débutants pourront tenir tête aux pro. du jeu ! Et c'est rageant. En conséquence le soft est très facile à terminer et ne vous retiendra pas longtemps si vous n'avez personne contre qui jouer. A deux, c'est une autre histoire car c'est le fun total !

Pour finir vous aurez accès aux modes de jeu classiques (arcade,vs,team battle...) mais vous pourrez en débloquer beaucoup d'autres. Néanmoins, je trouve l'intérêt de certains un peu limité (mode grosse tête, kids...). Cela ressemble davantage à une volonté de rallonger artificiellement la durée de vie du jeu, mais bon...