Le gore sur GameCube

Trop de violence ?

La violence est partout

Maintenant, la question qui se pose est : "La violence dans les jeux vidéos est-elle excessive ?". A cette question, il n'y a pas de véritables réponses pré-conçues. Alors, d'un certain point de vue, oui, il est vrai que la violence est belle est bien présente dans les softs NGC ou autres, peut-être trop d'après certains (comme Famille De France, pour ne pas les nommer). Mais cette violence n'est jamais gratuite et irréfléchie. Aussi, et c'est l'avis de nombreux psychologues, elle ne génère pas d'agressivité chez les joueurs, elle aurait au contraire tendance à permettre un certain défoulement utile (nous en reparlerons plus tard).

Et puis, elle n'est pas plus présente qu'au cinéma ou qu'à la télévision par exemple. Allumez votre télévision lors du journal de 20h et vous verrez une petite floppée d'images pour la plupart choquantes et violentes rarement censurées. Mais il est inutile de rentrer dans ce genre de débat, et n'y voyez pas là une vaste apologie de la violence. Pour en revenir aux jeux, force est de constater que la majorité de ces derniers sont violents : et que j'te prenne mon double bazooka à turbo réaction pour te décapiter, et que j'te pose une bombe dans l'immeuble pour tout faire sauter, et que je t'enfonce mon couteau dans le bide, et que je remue bien fort pour que il y ait tout plein de sang qui gicle, et que tu crèves comme une pauvre merde sur le plancher (excusez l'expression), avec les mouches qui volent autour de toi...

Hélas, une poignée de gens pensent encore que le monde vidéoludique se résume à cela. Mais, à ce jour, aucune étude scientifique n'a été capable de démontrer une relation de cause à effet entre les jeux vidéos et la violence dans la vie réelle. Voici un court extrait de texte d'une association agrée par le ministère de la jeunesse, de l'éducation et de la Recherche : "(...) dans jeu vidéo, il y a JEU, élément reconnu et fondamental pour la formation des enfants et des adolescents. L'angoisse des adultes est disproportionnée…d'autant que les jeux vidéo ne cessent de gagner en qualité de scénario, de graphisme, d'animation…. Des études britanniques très sérieuses font coïncider Q.I et pratique des jeux vidéo."

Alors, je joue donc je tue ? Non, évidemment. Tout être humain normalement constitué fait très bien la différence entre la fiction et la réalité. Ce n'est pas parce que je fait exploser une bagnole dans un jeu que je vais le faire pour de vrai quand j'aurais fini ma partie. Je pourrais partir dans un grand débat interminable et assez rasoir, mais non, je ne suis pas là pour faire le porte-parole des gamer, mais pour parler de la mâturité dans les jeux NGC et de la violence dans les jeux vidéos, ce qui n'est pas forcément la même chose. D'ailleurs, j'ai quelques zombies à étriper dans Resident Evil...

La prévention

On a vu a plusieurs reprises des jeux censurés ou non commercialisés sous prétexte d'une teneur en violence trop forte. De nos jours, chaque jeu français est soumis à un contrôle de la SELL, qui étiquette le jeu selon le public visé. La signalétique est explicite, et tout à fait comparable à celle utilisée dans les films télévisés : tout public, interdit aux moins de 12 ans, de 16 ans, etc. Le consommateur peut ainsi, et c'est une bonne chose, savoir à quel genre de jeu il a à faire, même si en général il sait déjà ce qu'il va acheter.

Néanmoins, on ne vous demandera que rarement votre carte d'identité pour vérifier que vous avez l'âge requis pour acheter le jeu en question. Ce système d'avertissement a donc essentiellement pour but non pas d'interdire, mais de prévenir, et cela est surtout valable pour les parents. Une nouvelle signalétique a été récemment proposée à l'échelle européenne.

Cette dernière indiquerait le degré de violence des jeux, mais également la présence ou non de sexe, de brutalité, de scènes choquantes, de scènes dites humiliantes, etc. Le monde vidéoludique n'échappe donc pas à une certaine surveillance, comme tout autre média.

Les adultes ont peur ?

Les faits sont indéniables : de plus en plus d'adultes jouent. Ces mêmes adultes qui, il y a quelques années, regardaient leurs enfants ou leur petit frère jouer à Street Fighter, se mettent eux-même a jouer aux jeux vidéos. Et puis il y a aussi les mordus du jeu vidéo, qui depuis le plus jeune âge suivent le jeu vidéo de très près en s'y adonnant plusieurs heures par jour. Alors, dans la plupart des cas de figure, qui se plaint de la violence ? Ce sont les parents des jeunes joueurs ne dépassant pas la quinzaine d'années.

Que ce soit sur Gamecube ou sur les autres supports, notamment les PC, les jeux violents inquiètent les parents. De quoi ont-il peur ? Après avoir polémiqué dans les années 30 sur les bandes dessinées et ces soi-disant effets néfastes, après avoir montré du doigt les scènes violentes à la TV dans les années 60, voici venu le tour du monde du jeu vidéo à passer à la trappe. Pourquoi ? Car le jeune enfant qui y joue n'est plus spectateur, mais acteur.

Il fait partie intégrante de l'histoire de son jeu, et se voit donc impliqué pleinement dans ce qu'il voit à l'écran. Et les jeux vidéos sont de plus en plus réalistes, notamment grâce aux puissances technologiques des consoles d'aujourd'hui, comme le Gamecube. C'est ce réalisme qui inquiète les parents et les sociologues. Mais les choses doivent être claires. Les jeux ne sont et ne doivent en aucun être portés commes responsables de la violence en société. D'après les psychologues, il est normal pour un enfant (et c'est surtout valable chez les garçons) de s'imaginer en train de tuer et de taper.

Mieux ! Il a été prouvé que le jeu vidéo permet un défoulement pacifiste des pulsions cachées des enfants. Les parents ne doivent donc aucunement s'inquiéter du monde vidéoludique auquel est impliqué leurs enfants, à condition de respecter un tant soit peu la limite d'âge fixée par la SELL et de ne pas les laisser jouer plus de 3 heures par jour.

Aujourd'hui, nous sommes devant un phénomène plutôt amusant si on l'interprète avec quelque peu de recul. Les adultes n'ont plus (trop) peur pour leurs enfants mais ont peur en jouant à Resident Evil par exemple. En effet, les jeux, de nos jours, sont extrêmement réalistes et sont graphiquement comparables (notamment sur NGC) à des scènes cinématographiques. Quoi de plus jouissif que de changer soi-même le scénario d'un film d'horreur !

Avec la liste de jeux mentionnée plus haut (cf. "Les jeux NGC"), la personne de plus de 16 ans a de quoi faire sur Gamecube ! Grâce à la nouvelle image que Nintendo se donne et donne à ses jeux, tout le monde peut jouer aux jeux vidéos, enfin ! Que ceux qui ont grandi avec la Nes et la Snes se réjouissent, l'heure de passer aux choses sérieuses à commencer, et là, il n'est pas question de censure ;-)

Je terminerais ce dossier en lançant un message de paix entre les gamers et les anti-violence-dans-les-jeux-vidéos. Le jeu vidéo ne tue pas. Le jeu vidéo ne rend pas fou. Le jeu vidéo ne fait pas de nous des sérial killer. Que ceux qui y croient encore stoppent net cette psychose, auquel cas le fou n'est pas celui que l'on croit. En ce qui concerne le jeu, n'en abusez pas tout de même car vous risquez... d'avoir mal à la tête ;-)