Test de Moonglow Bay (Switch)
Test de MoonglowBay : Oh mon bateau
Si vous n’avez pas peur des monstres, partez en mer pêcher et résoudre le mystère de la baie !
Test
Sorti en 2021 sur Steam et Xbox, Moonglow Bay, par Coatsink et Bunnyhug, est dorénavant arrivé sur la Switch. Autant apprécié que souligné pour ses bugs mal ou tardivement corrigés sur PC, qu’en est-il de son entrée au port Nintendo ?
Bienvenue à Moonglow Bay
Vous voici au Canada, dans les années 80, dans la baie de Moonglow. Votre personnage est, pour une fois, non pas une fringante jeune personne, mais une fringante personne âgée, cinquante ou soixantenaire. Vous pouvez choisir votre apparence parmi quatre photos, comment on vous appelle (nom et pronom), mais aussi l’apparence de votre partenaire de vie et ses pronoms. Hélas votre moitié ne reste que le temps de vous apprendre à utiliser votre canne à pêche sur votre bateau tout neuf avant de disparaître… On se retrouve trois ans plus tard, votre fille se pointe pour vous secouer et vous apprendre à jouer ! Car Moonglow Bay, c’est un fishing-rpg, mais aussi un jeu de cuisine. Et si vous habitez un village de pêcheurs, plus personne ne prend la mer, à cause d’un terrible monstre hantant la baie, celui-là même qui aurait provoqué la disparition de votre conjoint(e). Mais c’est une bonne nouvelle (faut voir le positif) : vous avez donc le monopole !
Le cœur du jeu est donc une alternance entre : aller pêcher, à la canne ou au filet, au port ou en bateau, et cuisiner. Sachant que la particularité ici, contrairement à beaucoup de jeux qui vous proposent de concocter de délicieux petits plats, c’est qu’il va falloir bosser ! Pas question de choisir une recette et d’attendre son apparition une micro-seconde plus tard, vous devez suivre le déroulement et réussir quelques petites actions telles que garder son curseur dans une zone ou cliquer au bon moment (vous allez détester la friture).
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Vous n’êtes pas tout seul
Mais que faire de tous ces plats, une fois avoir sué sang et eau pour les cuisiner ? Eh bien c’est à la fois votre travail et votre façon de vous lier avec les habitants.Car non, la ville n’est pas à l’abandon ! Bien que dans les faits, beaucoup de bâtiments ne soient plus utilisés et qu’on se demande un peu à quoi la réparatrice de bateaux occupe ses journées si personne ne va en mer, les villageois sont bien présents. Ils vous demandent des plats spécifiques contre des informations, il n’y a pas à proprement parler de jauge d’amitié.Ils ont aussi tout un tas de petites choses à vous faire faire, contre monnaie sonnante et trébuchante. Les bâtiments sont à rénover avec votre argent gagné durement (donc les villageois ont de quoi réparer leur ville, vu que c’est eux qui vous payent, mais passons sur cette faille). Vous pouvez également acheter des améliorations pour votre bateau, pour votre commerce et des décorations pour la maison.
Évidemment, le premier objectif est de faire toute la lumière sur ce monstre pour que la baie puisse recommencer à vivre pleinement, mais vous devrez aussi apporter toutes les espèces de poissons à l’Aquarium du coin.
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Où suis-je, où cours-je, dans quel état j’erre ?
Les quêtes parlons-en, et malheureusement pas en bien. Si leur contenu n’est pas à critiquer, c’est qu’il faut réussir à y avoir accès ! D’abord, si les indicateurs de quêtes apparaissent sur la carte, il n’est pas fait mention duquel correspond à quel objectif : entre les quêtes principales, secondaires et les tâches journalières, il y en a un paquet. Ensuite, un des grands points dommageables du repérage est la taille ridicule de la mini-map, alors que le cadran horaire est gigantesque et plus beau qu’utile. Vous pouvez certes ouvrir la carte, mais son apparence monochrome, là encore très jolie, n’aidera pas à distinguer les environs, particulièrement les îles et les maisons.Les graphismes en général sont source de confusion. Le choix du voxel est intéressant et la patte graphique est originale, mais malheureusement cela ne fait que plus vous perdre. Les personnages et les bâtiments ne sont que des amas de gros cubes et rectangles, les objets sont vite confondus entre eux et cela fait que les objectifs de quêtes sont introuvables. Que ce soit une île avec une tour, ou des fossiles à trouver, vous vous retrouvez vite à y aller un peu au hasard.
Ajoutez des objectifs de quêtes imprécis et un angle de caméra restrictif, vous frôlez le ragequit. Par exemple, une quête vous dira d’aller pêcher à proximité d’un endroit pour chercher des indices. Il faut en fait lancer sa ligne sur des rochers de l’île qui sont à peu près en surbrillance et ramener tout de suite sans attendre d’animation. Et si vous avez fait l’erreur de trouver l'île et de rentrer chez vous avant de chercher l’indice, vous avez intérêt à bien vous souvenir d’où était l'île : le jeu ne vous l’indiquera plus.
Ajoutez des objectifs de quêtes imprécis et un angle de caméra restrictif, vous frôlez le ragequit. Par exemple, une quête vous dira d’aller pêcher à proximité d’un endroit pour chercher des indices. Il faut en fait lancer sa ligne sur des rochers de l’île qui sont à peu près en surbrillance et ramener tout de suite sans attendre d’animation. Et si vous avez fait l’erreur de trouver l'île et de rentrer chez vous avant de chercher l’indice, vous avez intérêt à bien vous souvenir d’où était l'île : le jeu ne vous l’indiquera plus.
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On a donc un jeu franchement en demi-teinte. Les fondations du jeu, la pêche et la cuisine, sont solides, mais dès que l’on aborde les quêtes, c’est la galère. Vous passez beaucoup de temps à faire des aller-retours et cela aurait pu être évité facilement, par exemple en notant les plats préférés des villageois dans votre journal ou en vous rappelant quel objet est à donner en rendant une quête. C’est d’autant plus dommage que le jeu aurait tout pour être vraiment agréable et qu’on passe quand même un bon moment en y jouant.
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