Console Virtuelle : 3D Streets of Rage II

J'ai une rage dehors

Une séquence cinématique qui sent bon les années 80 nous dévoile l'intrigue. Adam, le frère d'arme de Axel et Blaze du premier Streets of Rage, a été kidnappé par leur ennemi commun, Mister X. Pour le sauver, Axel et Blaze font appel à deux confrères, Max le catcheur et Skate, le jeune frère d'Adam. Tous ensemble ils partent passer à tabac tous les voyous et malfrats qui se présentent devant eux, avec en ligne de mire le sinistre Mister X.
Après avoir choisi votre personnage selon des caractéristiques d'agilité, de puissance et de résistance, vous voilà dans les rues. Trois boutons suffisent pour effectuer des sauts, pied en avant ou pas, et coups de poings qui s'adaptent au nombre d'ennemis autour de vous.

Chaque personnage dispose d'un coup spécial et d'un second qui consomme la barre de vie. Il est possible dans les menus de paramétrer tout cela, allant même jusqu'à utiliser la gâchette R comme raccourci.

Des barres Knuckle de rire

Arpentant huit chapitres sectionnés en différents parcours terminés par un boss, vous devrez jouer de la barre de fer et des autres armes présentes sur place. Piquées à un ennemi ou ramassées au sol, ces armes viennent varier les enchaînements de votre caïd. Vous devez gérer votre barre de vie en ramassant des pommes ou autres poulets cuits cachés dans des caisses (pas très hygiénique tout ça !). Les ennemis arrivent toujours par hordes et le boss sera souvent redoutable.
Le jeu n'est pas très difficile mais demande un peu de concentration si on veut y arriver au bout. Les adversaires deviennent de plus en plus forts à l'approche de Mister X. Cette version permet de régler de nombreux modes de difficulté, du "very easy" au mode "mania" où les ennemis sont résistants et tellement rapides qu'ils vous en donneront le tournis. Il est possible de régler son nombre de vies jusqu'à 9 par "continue", lesquels sont au nombre de trois quoi qu'il arrive. À chaque Continue, on vous laisse l'opportunité de changer de personnage en cours de partie.

Des nouveaux modes pour les rageux

Au mode classique de jeu s'ajoute ici un mode "Rage" qui ne vous donne que quatre vies en tout et pour tout, une pour chacun des quatre personnages disponible. Un sacré challenge qui rappelle celui des quatre Tortues Ninja sur NES !

Pour ceux qui ne souhaiteraient pas s'en prendre plein la figure, un mode "Casual" est disponible dès le menu d'accueil. Chaque ennemi sera dérouillé en deux-trois-quatre mouvements, et les boss, les cauchemars du mode normal, rendent l'âme en un seul coup.

Le mode deux joueur est présent mais uniquement en mode local, à condition que les deux joueurs possèdent une copie du jeu. Une nécessité un peu dommageable.

Et ma 3D, elle est pas belle ma 3D ?

Ah ça, elle est belle la 3D relief. Le jeu bénéficie d'un beau portage et d'un travail des différents plans de grande qualité, à défaut de changer quoi que ce soit au gameplay. Certains la trouveront donc inutile, d'autres fort jolie et justifiant le retour à prix coûtant.
Comme si SEGA voulait nous rappeler ce que c'était de jouer sur une télévision cathodique, un effet imitant le filtre baveux d'époque et l'aspect arrondi de l'écran est disponible dans les options. Tous les paramètres d'usage des émulations et conversions 3D se retrouvent dans les menus : versions japonaises ou internationale, Megadrive ou Megadrive II, effets de relief. Pour les puristes.

L'écran tactile permet d'accéder à ce menu à tout moment et de sauvegarde une (seule) partie en cours. Terminer le jeu débloque la fonctionnalité des "poings de l'enfer" (traduction maison) qui vous permet de dégommer n'importe quel sbire en un coup, et ce quel que soit le mode de jeu. Reposant. On regrettera peut-être que d'autres ajouts (nouveau personnage ?) ou bonus (galerie d'images ?) ne soient disponibles. On se contentera du bêtisier des crédits du jeu, disponibles à partir du menu.