Smartphones : cachez ce concurrent…

… que je ne saurais voir ! Les téléphones portables sont devenus si puissantes qu'on dit d'eux qu'ils sont intelligents : les smartphones, qui font les beaux jours de sociétés comme Samsung, Blackberry ou Apple pour ne citer qu'eux, sont-ils un danger pour les petites affaires de Nintendo ?

C'est une question qui revient régulièrement dans les échanges entre le Président de Nintendo et les investisseurs : cette fois-ci, c'est le rôle des jeux sur réseaux sociaux et sur téléphones portables qui a été évoqué, en demandant à Nintendo si ces produits étaient de nature à poser problème à Big N.

Les résultats en baisse de Nintendo (une baisse de 66 % du bénéfice, ça fait mal !) ont incité quelques-uns à se poser des questions sur le rôle joué par les petits jeux gratuits ou les jeux proposés sur téléphones portables. "La performance de Nintendo est-elle dûe aux jeux sur réseaux sociaux ou aux smartphones, ou bien a-t-elle une autre source ?", a-t-on demandé à Satoru Iwata.

Pour Satoru Iwata, il n'y a pas de relation directe entre la popularité des jeux sur les réseaux sociaux, peut-être même que c'est bien le contraire qu'il faudrait constater, si l'on en croit les résultats d'une enquête menée par Nintendo sur le sujet. En effet, Iwata a indiqué que Nintendo avait "découvert que les gens qui jouent aux jeux sur réseaux sociaux payants ont un taux d'utilisation de leur DS plus important". Cela fait 1,5 jeux au Japon par joueur concerné par ce profil, alors qu'un joueur normal achète en moyenne 1,2 jeux.

"Quand je regarde ces chiffres, je ne crois pas que la croissance des jeux sociaux et des smartphones aient eu un impact sur notre division DS."

Par contre, un vrai problème selon Iwata est le prix de vente des jeux sur réseaux sociaux ou smartphones : les clients se sont habitués à avoir plus pour moins, c'est-à-dire à payer peu pour avoir un jeu relativement complet.

"Il est devenu plus difficile pour nous de communiquer correctement sur la valeur d'un jeu vidéo, qui est notre cœur de métier, et que les clients comprennent que le jeu auquel ils jouent vaut les milliers de yens qu'ils ont dépensés pour l'avoir. Si Nintendo ne peut pas faire face à ce challenge, le business de Nintendo va se réduire", tout en complétant qu'en s'alignant sur un tel modèle, Nintendo pourrait facilement l'augmenter.

Nintendo a toujours eu des concurrents qui ont permis de penser que son modèle allait faire long feu :

"Si Nintendo avait seulement répété ce que nous avions fait pendant l'ère de la Game Boy Advance, je crois que notre destin aurait été scellé depuis longtemps. La vie de Nintendo dépend de notre capacité à offrir quelque chose de différent des autres systèmes et de notre aptitude à apporter une vraie valeur ajoutée au travers de l'intégration de consoles et de logiciels."

Et au cas où vous auriez peut-être cru que, ce trimestre, Nintendo allait changer son fusil d'épaule : "Notre politique fondamentale est de proposer des jeux Nintendo uniquement sur des consoles Nintendo". On ne se débarrassera donc jamais de cette question !

Source : IGN