Dossier
Apparu il y a de cela presque 20 ans sur notre chère NES, la saga Zelda a depuis toujours défrayé la chronique. Aucune annonce de nouvel épisode ne peut être faite sans déchaîner immédiatement les passions et les rumeurs les plus folles. Ce deuxième opus sur Gamecube ne déroge pas à la règle, et l’engouement semble même encore plus important que pour les épisodes précédents. Décryptage d’un jeu qui constituera, à coup sûr, un des grands événements de cet E3 2005.
Dossier rédigé par Alexandre
The Legend of Zelda (NES)
Pourquoi autant de questions, de craintes, d’espérances autour d’un jeu ? Outre l’aspect événementiel, un nouvel épisode Zelda constituait jusqu’à il y a peu l’assurance d’une aventure unique, quasi inoubliable. A l’aune de ce nouvel épisode, cette logique semble néanmoins mise à mal. Fruit de l’évolution des mentalités, ce nouvel opus est attendu avec un degré d’exigence énorme de la part des joueurs, et ce pour plusieurs raisons.
La sortie finale de «The legend of Zelda, the wind waker» vint définitivement confirmer ce sentiment mitigé : si le jeu est techniquement irréprochable en terme de réalisation et de jouabilité, l’ambiance fut jugée par beaucoup de joueurs beaucoup trop puérile et gentille. En outre, et cela est sans doute ce que les joueurs ne pardonneront jamais à cet opus, la quête principale est bien trop courte (mais où sont donc passés les donjons ?) et souffre de la comparaison directe avec ses prédécesseurs.
The Wind Waker (NGC)
Un syndrôme Wind Waker donc ? On peut l’affirmer sans hésiter, et ce malgré les critiques dithyrambiques de l’ensemble de la presse spécialisée. La saga n’avait d’ailleurs plus connu pareille polémique depuis le très particulier «Zelda 2, the adventure of Link», sorti il y a déjà presque 18 ans !
En outre, en offrant aux joueurs une aventure inoubliable sur une Gamecube vieillissante, Nintendo marquerait des points dans la guerre fratricide qui s’annonce entre les consoles de la prochaine génération. Un opus réussi sur Gamecube ouvrirait en effet une voie royale à la Révolution, où l’on se prendra à rêver d’un épisode encore plus abouti.
Le Nouveau The Legend Of Zelda
Pour amorcer cette stratégie, Shigeru Miyamoto a axé son développement sur plusieurs axes dont le leitmotiv est clair : combler les attentes des joueurs.
Une aventure concrète :
Les fans de la saga, qu’ils soient de la première heure ou plus récents, ont évolué et leurs attentes aussi. Miyamoto l’a bien compris et prend l’exact contre-pied de ce qui avait été initié pour «the Wind Waker». Exit le cell shading et son aspect cartoon, le graphisme s'annonce plus réaliste et pus sombre, dans la droit lignée de l’excellent «Ocarina of time».
Un besoin de s’identifier :
De tous temps, les joueurs ont aimé à s’identifier à leur personnage. Cela est encore plus vrai dans le cadre du RPG, aventure onirique par excellence. La encore, ce nouvel opus devrait combler nos attentes. Miyamoto a décidé de faire évoluer son personnage principal, dont l’aventure sera désormais narré et vécu de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.
On attend de cet épisode que Link s’approprie sa quête et non pas qu’il la subisse, comme cela fût ressenti par nombre de joueurs dans le 1er épisode Gamecube.
Là encore, la réalisation va dans ce sens : la quête s’annonce éprouvante, les ennemis rencontrés tout au long de l’aventure s’annonçant comme les plus réalistes et les plus durs jamais rencontrés dans un Zelda. De superbes oppositions en perspective donc, et l’on se reprend à rêver de ce combat entraperçu entre Link et Ganondorf lors du NWS 2000.
Une quête maîtrisée :
Parcourir une quête principale logue et difficile, annexé de quêtes secondaires et d’un sentiment de liberté dans sa progression : c’est plus que jamais ce qu’attendent les joueurs de ce nouveau Zelda. Miyamoto la encore espère combler nos désirs, en nous proposant un environnement vaste et une durée de vie annoncée à environ 70 heures de jeu. Les donjons devraient également faire leur grand retour en tant qu’étape incontournable et décisive dans la progression de la quête principale, ce qui n’était plus vraiment le cas (en terme de nombre et d’importance) dans le dernier épisode de la saga.
Vous avez dit Hit Absolu ?
L’innovation dans la continuité : respecter les codes
Que serait un Link sans costume vert ? Ou un donjon sans sa clé du boss ? Depuis toujours, la saga est régie par un certain nombre de codes qui plaisent aux joueurs. Ce nouvel opus ne devrait pas chambouler les fondamentaux bien au contraire, et le fan devrait se sentir tout de suite en terrain connu dans les plaines d’Hyrule. On devrait même retrouver certaines séquences disparues lors des derniers épisodes, pour le plus grand plaisir des anciens fans.
L’innovation ne devrait pas faire défaut non plus : de nouveaux équipements et techniques de combats sont ainsi annoncés, de même qu’un système de caméra dynamique lors des phases d’exploration des donjons. Avec ce nouvel épisode, Nintendo tente le pari de renouer avec les phases classiques qui ont fait le succès de la série, tout en le saupoudrant de nouveautés innovantes pour éviter le sentiment de déjà vu.
Link n'est pas content et le fait savoir
Le sentiment de liberté est également un paramètre prédominant des nouvelles aventures de Link. Sur les quelques images, trailers et autres ressources désormais disponibles, Nintendo semble sur la bonne voie pour répondre pleinement à ces espérances. L’E3 qui se prépare en sera le révélateur, avec une présentation qui attirera sans nul doute toute l’attention sur elle.
UNE SAGA INCONTOURNABLE
Qui ne connaît pas Zelda ? Aussi célèbre que Mario, adulée comme détestée, cette saga commencée en 1986 ne laisse en l’occurrence aucun joueur indifférent. Véritable vitrine de Nintendo et objet de fantasme de tout nintendomaniaque, l’annonce d’un deuxième épisode sur Gamecube alimenta de suite les rumeurs en tous genres.The Legend of Zelda (NES)
Pourquoi autant de questions, de craintes, d’espérances autour d’un jeu ? Outre l’aspect événementiel, un nouvel épisode Zelda constituait jusqu’à il y a peu l’assurance d’une aventure unique, quasi inoubliable. A l’aune de ce nouvel épisode, cette logique semble néanmoins mise à mal. Fruit de l’évolution des mentalités, ce nouvel opus est attendu avec un degré d’exigence énorme de la part des joueurs, et ce pour plusieurs raisons.
LE SYNDROME WIND WAKER
Consécutivement au Nintendo world show 2000, où Nintendo avait présenté cette célèbre vidéo d’un Link mâture opposé à Ganondorf, les fans s’étaient mis à rêver d’un opus dans la droite lignée des épisodes précédents, et plus particulièrement de «Ocarina of time». Le revirement qui s’en suivit, à savoir l’adoption d’un style graphique particulier, le cell shading, et la présence d’un Link enfant fit l’effet d’une douche froide sur bon nombre de fans et d’observateurs.La sortie finale de «The legend of Zelda, the wind waker» vint définitivement confirmer ce sentiment mitigé : si le jeu est techniquement irréprochable en terme de réalisation et de jouabilité, l’ambiance fut jugée par beaucoup de joueurs beaucoup trop puérile et gentille. En outre, et cela est sans doute ce que les joueurs ne pardonneront jamais à cet opus, la quête principale est bien trop courte (mais où sont donc passés les donjons ?) et souffre de la comparaison directe avec ses prédécesseurs.
The Wind Waker (NGC)
Un syndrôme Wind Waker donc ? On peut l’affirmer sans hésiter, et ce malgré les critiques dithyrambiques de l’ensemble de la presse spécialisée. La saga n’avait d’ailleurs plus connu pareille polémique depuis le très particulier «Zelda 2, the adventure of Link», sorti il y a déjà presque 18 ans !
LE DEFI DE MIYAMOTO : RECONQUERIR ET FIDELISER
Miyamoto l’a bien compris : ce 2e opus gamecube revêt une importance capitale pour Nintendo : un deuxième épisode controversé viendrait en effet plomber durablement l’aura exceptionnelle dont jouit encore la saga actuellement. Il s’agit également pour Shigeru Miyamoto d’offrir aux possesseurs de Gamecube l’un des derniers grands événements (qui a dit le dernier ?) de Nintendo sur la console.En outre, en offrant aux joueurs une aventure inoubliable sur une Gamecube vieillissante, Nintendo marquerait des points dans la guerre fratricide qui s’annonce entre les consoles de la prochaine génération. Un opus réussi sur Gamecube ouvrirait en effet une voie royale à la Révolution, où l’on se prendra à rêver d’un épisode encore plus abouti.
Le Nouveau The Legend Of Zelda
Pour amorcer cette stratégie, Shigeru Miyamoto a axé son développement sur plusieurs axes dont le leitmotiv est clair : combler les attentes des joueurs.
Une aventure concrète :
Les fans de la saga, qu’ils soient de la première heure ou plus récents, ont évolué et leurs attentes aussi. Miyamoto l’a bien compris et prend l’exact contre-pied de ce qui avait été initié pour «the Wind Waker». Exit le cell shading et son aspect cartoon, le graphisme s'annonce plus réaliste et pus sombre, dans la droit lignée de l’excellent «Ocarina of time».
Un besoin de s’identifier :
De tous temps, les joueurs ont aimé à s’identifier à leur personnage. Cela est encore plus vrai dans le cadre du RPG, aventure onirique par excellence. La encore, ce nouvel opus devrait combler nos attentes. Miyamoto a décidé de faire évoluer son personnage principal, dont l’aventure sera désormais narré et vécu de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte.
On attend de cet épisode que Link s’approprie sa quête et non pas qu’il la subisse, comme cela fût ressenti par nombre de joueurs dans le 1er épisode Gamecube.
Là encore, la réalisation va dans ce sens : la quête s’annonce éprouvante, les ennemis rencontrés tout au long de l’aventure s’annonçant comme les plus réalistes et les plus durs jamais rencontrés dans un Zelda. De superbes oppositions en perspective donc, et l’on se reprend à rêver de ce combat entraperçu entre Link et Ganondorf lors du NWS 2000.
Une quête maîtrisée :
Parcourir une quête principale logue et difficile, annexé de quêtes secondaires et d’un sentiment de liberté dans sa progression : c’est plus que jamais ce qu’attendent les joueurs de ce nouveau Zelda. Miyamoto la encore espère combler nos désirs, en nous proposant un environnement vaste et une durée de vie annoncée à environ 70 heures de jeu. Les donjons devraient également faire leur grand retour en tant qu’étape incontournable et décisive dans la progression de la quête principale, ce qui n’était plus vraiment le cas (en terme de nombre et d’importance) dans le dernier épisode de la saga.
Vous avez dit Hit Absolu ?
L’innovation dans la continuité : respecter les codes
Que serait un Link sans costume vert ? Ou un donjon sans sa clé du boss ? Depuis toujours, la saga est régie par un certain nombre de codes qui plaisent aux joueurs. Ce nouvel opus ne devrait pas chambouler les fondamentaux bien au contraire, et le fan devrait se sentir tout de suite en terrain connu dans les plaines d’Hyrule. On devrait même retrouver certaines séquences disparues lors des derniers épisodes, pour le plus grand plaisir des anciens fans.
L’innovation ne devrait pas faire défaut non plus : de nouveaux équipements et techniques de combats sont ainsi annoncés, de même qu’un système de caméra dynamique lors des phases d’exploration des donjons. Avec ce nouvel épisode, Nintendo tente le pari de renouer avec les phases classiques qui ont fait le succès de la série, tout en le saupoudrant de nouveautés innovantes pour éviter le sentiment de déjà vu.
LES ENJEUX DE L’E3 : CONFIRMER LA TENDANCE
Que devons-nous donc attendre de ce nouveau Zelda ? Chacun dans fort intérieur à sa propre réponse, néanmoins et pour synthétiser ce que nous avons expliqué precedemment, les joueurs semblent déjà avoir fait leur choix : ils attendent avant tout une aventure aboutie techniquement et scénaristiquement, respectant l’esprit et les codes de la saga.Link n'est pas content et le fait savoir
Le sentiment de liberté est également un paramètre prédominant des nouvelles aventures de Link. Sur les quelques images, trailers et autres ressources désormais disponibles, Nintendo semble sur la bonne voie pour répondre pleinement à ces espérances. L’E3 qui se prépare en sera le révélateur, avec une présentation qui attirera sans nul doute toute l’attention sur elle.
L’enjeu pour Big N est énorme : mal placé en terme de ventes sur les consoles de salon, Nintendo ne peut se permettre de livrer un épisode décevant concernant une de ses saga phares. A contrario un jeu exceptionnel serait à même de redorer le blason quelque peu terni de la firme ces dernières années. En outre et économiquement parlant, au delà d’un effet de boost espéré non négligeable en termes de ventes Gamecube, cette réussite permettrait de préparer l’avenir beaucoup plus sereinement. Le compte à rebours est lancé, réponse dans quelques jours !
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