Test de The Hundred Line: Last Defense Academy : Pour l’humanité !
Porté par d’anciens de chez Spike Chunsoft, incarnez le dernier espoir de l’humanité ! Enfermés pendant 100 jours dans une académie au bord de la guerre avec des entités étranges, le poids du monde repose sur vos épaules !

Par les créateurs de Dangaronpa…
Les fans l’attendaient, voici venir le duo qui va vous faire frissonner. Aux commandes de The Hundred Line: Last Defense Academy, on retrouve Kazutaka Kodaka et Kotaro Uchikoshi. Le premier est le créateur et scénariste des jeux Dangaronpa. Le second scénariste des Zero Escape, IA: The Somnium Files ou encore World’s End Club. Le duo s’associe pour nous livrer une histoire riche et dense, pleine de clins d'œil, au rythme maîtrisé.On reconnaît d’ailleurs tout de suite la patte graphique, scénaristique et musicale, notamment des Dangaronpa. Le jeu s’auto référence : par exemple, Darumi fait de nombreuses références aux “killing game” et à leur structure scénaristique, parfois même faisant des références directes aux réalisations des deux scénaristes. Côté graphisme, on retrouve le character design propre à l’univers de Spike Chunsoft. Les personnages reprennent les archétypes du genre, du gros dur à la jeune femme qui aime la mécanique, etc.
Si la musique de The Hundred Line: Last Defense Academy vous dit quelque chose, c’est parce qu’on la doit à Masafumi Takada, aussi compositeur des musiques de Dangaronpa. On retrouve les mêmes atmosphères, presque les mêmes musiques sur certains moments, que ce soit les temps calmes et de sociabilisation ou sur certains titres plus punchy, lors des moments de tension.
L’ensemble des éléments, que ce soit le graphisme, la musique ou même certains éléments du scénario, fait beaucoup penser à un killing game, un Dangaronpa futuriste mais il n’en est rien ! Le jeu parvient à retourner ses propres inspirations, à tordre le cou à vos attentes pour vous proposer un titre méta, oscillant entre le tactical RPG et le visual novel bourré de suspense.
Vous êtes les derniers à pouvoir protéger l’humanité !
The Hundred Line: Last Defense Academy s’ouvre sur une cinématique énigmatique. Vous êtes Takumi, étudiant dans le Complexe Résidentiel de Tokyo, ami proche de Karua votre amie d’enfance. Le Complexe est une ville dont le ciel est une succession d’écrans, ou de panneaux, simulant les cycles jour/nuit.Votre vie est douce, malgré les sirènes qui vous mettent périodiquement en alerte, vous obligeant à aller vous réfugier dans un bunker. Seulement voilà : un jour, vous suivez Karua, qui poursuit un adorable Shiba Inu. Vous voilà dans une zone de la ville que vous ne connaissez pas. Une rue qui va se faire attaquer par de nombreuses et étranges créatures.
Ce prologue a pour objectif de vous faire découvrir le début des contrôles et du gameplay du jeu. Pris dans une gigantesque bataille, une mascotte étrange vient vous proposer un deal : utiliser l’hemoanima en vous poignardant avec une arme spéciale pour sauver Karua. Vous voilà à vous faire seppuku, pour finalement vous retrouver avec un nouveau pouvoir surpuissant. Mais à peine avez-vous réussi à vaincre les ennemis que vous tombez dans les pommes. Vous vous réveillez dans une salle de classe, avec une dizaine d’autres élèves, dans ce qui va être la Last Defense Academy.
L’histoire est tentaculaire : vos débuts dans l’école vous permettent de découvrir les personnalités de chacun de vos camarades, mais aussi d’en apprendre un tout petit peu plus sur le contexte. L’Academy est à l’extérieur, vous découvrez le ciel pour la première fois ! Mais aussi, vous découvrez un monde en ruine, des flammes infinies entourant le bâtiment, un étrange artefact en son centre à protéger à tout prix. Vos camarades peuvent aussi utiliser l’hemoanima. Les monstres attaquent régulièrement.
Mais pas de panique : d’après votre nouvelle mascotte, Sirei, vous n’aurez que cent jours à tenir et à repousser vos ennemis. Et ne vous inquiétez pas : tant que vous mourrez dans l’enceinte de l’Academy, vous ne pouvez pas mourir. Donc non, ce n’est définitivement pas un killing game.
Soyons amis !
Difficile de ne pas tenir la comparaison avec les autres titres créés par les deux scénaristes. Celles et ceux qui sont déjà fan des Dangaronpa reconnaîtront donc une grande partie du système d’amitié, de cadeaux, d’interactions sociales et de temps libre. Pour les autres, faisons un petit point !Puisqu’il s’agit avant tout d’un visual novel, le jeu est très bavard (et pas traduit en français, rappelons-le). Vous devez tenir 100 jours dans l’académie, et vous allez vivre une grande partie de ces journées. Celles-ci peuvent se dérouler de plusieurs manières : les journées scriptées, où vous allez suivre les événements prévus, parfois juste vous déplacer d’un point A à un point B dans l’académie (où vous y téléporter grâce à la carte, nous y reviendrons). Mais elles peuvent aussi être des journées de temps libre. Ce sera donc à vous de déterminer ce que vous faites pendant les deux temps libres qui vous sont octroyés (un le matin, un l’après -midi).
Les temps libres sont des moments privilégiés : vous pouvez les passer en passant un moment avec les différents personnages (leur disponibilité varie en fonction des moments), ce qui aura pour conséquence d’augmenter votre amitié, de découvrir leur lore, mais aussi de faire monter des niveaux de compétences en fonction d’avec qui vous relationnez.
Vous pouvez aussi choisir de crafter un cadeau et de l’offrir à la bonne personne. Cela permet de contourner le système des moments passés avec vos amis, car tous ne sont pas disponibles pour cela. Mais vous pouvez aussi passer du temps à la bibliothèque (et augmenter ainsi vos compétences), ou encore aller upgrader vos personnages en vue des batailles à venir.
Le système est particulièrement complet : ce qui compte, ce n’est pas tant ce que vous allez faire mais bien vos choix. D’autant que vous n’avez pas de garantie de gagner un niveau dans la compétence souhaitée. Parfois, le gain ne sera pas suffisant pour monter de niveau et vous devrez parfois faire plusieurs fois la même action. Pour les cadeaux, chaque personnage a ses goûts, ce sera donc à vous de déterminer à qui offrir quoi pour maximiser vos gains.
Mais tapons-nous aussi !
Last Defense Academy est aussi un tactical RPG. Vous trouverez donc de multiples défis au fil des jours de votre aventure. Le principe est simple : en utilisant l’hemoanima, vos personnages peuvent se transcender et avoir des pouvoirs spéciaux, chacun le leur. L’équipe est généralement prédéfinie en fonction de l’histoire, vous devrez donc faire avec les forces en présence. C’est pour cela que la gestion de vos attaques, de vos forces et des objets spéciaux est essentielle. Celle-ci s’effectue principalement pendant les temps libres, il faut donc y penser.Une fois sur le champ de bataille, vous disposez d’un certain nombre de points d’action. Une attaque, ou une défense, ou un dash (permettant de se déplacer loin sans attaquer) en coûte un. Certaines actions vous permettent d’en regagner, selon les circonstances. Certains personnages en récupèrent un ou plus en détruisant des ennemis ou en effectuant des attaques spécifiques.
Une jauge, en haut de l’écran, indique votre potentiel et une fois à 100%, vous pouvez déclencher une attaque surpuissante qui va souvent faire aussi des dégâts de zone. Une fois les spécificités de chaque personnage en tête, la phase de tactical est presque un casse-tête : comment finir sans que le dôme qui protège l’académie ne prenne de dégâts ? Ou le moins possible ?
Vous pouvez combattre de nombreuses façons, en dehors des affrontements scriptés par le scénario. La salle d'entraînement vous permet de relever le défi (et d’augmenter certaines compétences au passage). Mais l’exploration peut aussi être un bon moyen de vous amuser lors de petits combats. L’exploration vous permet d’aller voir au-delà des flammes de l’académie pour y récupérer des ressources (nécessaires pour crafter des cadeaux ou augmenter le niveau de vos compétences).
Présenté comme un jeu de plateau, vous y avancez d’un nombre de cases que vous devez choisir entre deux chiffres. Chaque case marquée d’un symbole vous propose un choix. Si certains peuvent engendrer des dommages à votre équipe, d’autres vous feront gagner des ressources, et ce n’est pas toujours les mêmes, de façon à rompre un côté potentiellement monotone de ces explorations.
Last Defense Academy est très dense. Nous n’avons pas évoqué la petite centaine de fins, oui, rien que ça ou encore les nombreuses heures de jeu. Scénaristiquement, certaines de ces conclusions sont plus faibles que les autres, comme s’il avait été nécessaire d’en faire autant mais que l’imagination de nos deux scénaristes avait fini par se drainer. Mais il faudra en voir plus d’une pour prendre l’ampleur de l’intrigue et saisir les subtilités de certains rebondissements du scénario.
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.