Test de Grand Mountain Adventure - Wonderlands : une descente salée

La chasse aux forfaits

L'heure n’est plus aux grosses combinaisons de ski et au chocolat chaud près de la cheminée. Pour prolonger le plaisir de la glisse, on dévale les pistes des douze stations de GMAW et on part à la chasse aux forfaits.

L’immersion est le maître mot du jeu. Dès le démarrage, avec une vue de haut en 3D, on repère notre personnage et une phrase nous indique immédiatement de bouger le joystick de gauche à droite pour avancer. On se met alors à glisser un peu partout et l’immensité du monde nous émerveille.Le but du jeu n’est pas clairement énoncé. On s’amuse à découvrir les commandes et règles au travers d’un système de tutoriel discret et on arrive aux portes du premier challenge. Deux drapeaux marquent le point de départ et une fois cette limite passée, le défi est lancé. On a à peine le temps de lire la règle que nous voilà partis, à dévaler la piste en essayant de passer chaque checkpoint en un minimum de temps. Arrivé à la fin, on découvre notre temps et notre position dans un classement générique avec les statuts or, argent et bronze.Nous voilà alors tout en bas de la montagne. Les télésièges permettent de remonter les pistes et d’accéder à d’autres défis. On avoue que la remontée est certainement un des moments les plus relaxants et satisfaisants du jeu. Bien que la possibilité de rester appuyé sur A permette d’accélérer le voyage, on décide plutôt de profiter de la vue et du caractère apaisant du moment.

A l’issue de chaque défi, on gagne des forfaits. En effet, l’accès à certains télésièges en nécessite un nombre minimum, ils sont donc indispensables pour continuer de découvrir d’autres zones de la station et faire les challenges qui s’y trouvent. En jetant un œil à la carte en appuyant sur +, on voit l’emplacement d’autres forfaits dispersés dans le monde. C’est une invitation au hors piste qui favorise l’exploration et met en lumière tout l’intérêt immersif du jeu.

Quand te reverrais-je, pays merveilleux…

Depuis cette carte, on peut également trouver d’autres points d’intérêt : les défis déjà faits, les télésièges ou remontées mécaniques ou encore de nouveaux défis. Mais ce qui attire notre attention, ce sont ces petits points lumineux dispersés un peu partout sans description. On y découvre différents bonus et défis cachés. De quoi satisfaire les explorateurs qui aiment compléter les statistiques à 100%.

Bien que globalement calme, l’ambiance du jeu reste sportive et on retrouve les mêmes mécaniques des classiques du genre. Il est possible de choisir si on souhaite chausser des skis de carving ou bispatulés, ou bien une planche de carving ou bispatulée. Si vous ne connaissez pas la différence entre tous ces accessoires, vous n’en saurez pas plus dans le jeu. On peut effectuer différents “tricks” qui permettent également de décrocher des trophées de records à tout moment de l’exploration. Ils sont faciles à prendre en main et s’activent avec les joysticks. C’est la réception qui nécessite un peu plus de pratique.Avec B on saute, le bouton A permet de freiner, et avec Y on peut frapper les autres skieurs ou les animaux sauvages sur notre route. Mécanique qui apporte un peu d’humour à la partie et qui prend d’autant plus sens dans le mode multijoueur que nous détaillons un peu plus bas. L’action à retenir, c’est la possibilité de revenir brièvement en arrière avec le bouton X. On peut déployer cette fonction à tout moment et sans limite. Elle s’avère très utile à la suite d’une figure ratée ou d’une chute infortune.

Parlons maintenant du mode multijoueur. Dès lors que l’on ajoute une manette, le personnage apparaît dans le monde sans besoin de paramétrage et ce jusqu’à quatre joueurs. À la manière du mode solo, on explore, sur un même écran, la carte et on découvre des défis multijoueur. La nouveauté réside dans la possibilité de choisir entre deux types de défis : le mode bataille ou le mode course.
Pour le premier, il est possible de frapper ses adversaires, comme expliqué précédemment, pour les ralentir, mais la partie que l’on préfère, c’est leur envoyer des boules de neige ! Technique avantageuse lorsque l’on commence à être distancé, car le projectile atteint facilement sa cible et sur une longue portée. C’est un aspect qui apporte beaucoup d’humour à la compétition et c’est un bon moyen de pimenter les défis. Pour ce qui est du mode course, comme son nom l’indique, on applique les règles du défi en question, sans la capacité de jeter des boules de neige, pour un esprit plus sportif.

Une session ASMR

Les graphismes minimalistes et épurés participent grandement à la sensation de plaisir de se perdre dans la montagne et explorer les paysages. On note un détail particulier apporté à la neige. Des traces laissées suite à notre passage, à la neige qui tombe des arbres que l’on percute, on passe parfois du temps à ne rien faire d’autre que dessiner dans la neige, ravivant ainsi des sensations de l’enfance.
La satisfaction de glisse est également portée par les sons du jeu. On distingue bien les frottements de la planche sur la neige et associsé aux graphismes, on a un sentiment d’apaisement similaire à celui provoqué par les méthodes ASMR, très populaires sur internet. De plus, la musique n’étant certes pas mémorable, a le mérite d’être calme et de suivre le rythme un peu plus dynamique des courses avec souplesse.

L’environnement alimente l’immersion avec la présence notamment d’animaux sauvages, qui pour certains n’apprécient pas notre présence et nous prennent en chasse. On est aussi surpris, par moment, par une avalanche qui rend notre descente plus intense. Pour profiter pleinement de cet instant de détente, on peut choisir de passer la partie en “mode zen”. Cela a l’effet de supprimer tous les PNJ et les défis de la carte afin de jouir de la poudreuse sans éléments polluants l’exploration.
Attention toutefois, cette détente a un prix. GMAW coûte 34,99€, ce qui paraît excessif compte tenu du fait que la version iOS et Android est gratuite et que la différence entre cette dernière et la version Switch est à peine perceptible. D’autant plus qu’une fois qu’on a parcouru deux ou trois montagnes, on finit par avoir le sentiment de répéter défi sur défi sans but particulier.