Hulk, le test

Hulk : un personnage Marvel Comics

Les plus vieux d'entre vous se rappelleront certainement Strange, Nova et consorts qui parurent jusqu'au milieu des années 1990 avant que chaque série n'accède à sa propre publication . Ah, ça ne nous rajeunit pas!

Le jeu de VUG reprend l'univers du comics et du film éponyme. On se retrouve face à un concentré d'action et de combats qui atteint rapidement ces limites, comme vous le découvrirez un peu plus bas, dont le but est de permettre au héros, Banner, de trouver un antidote pour ne plus se transformer en Hulk.

Il était une fois

Il faut savoir en effet que dès le début du jeu , le Dr Bruce Banner réalise le rêve d'un certain nombre de personnes : en devenant quasiment invincible (être invincible, d'accord, mais si c'est pour se coltiner un physique pareil !!!!). Son corps a été exposé aux radiations gamma et il s'est transformé en Hulk. Très réjouissant tout ça. En plus d'être touché, il a fait une autre 'victime', Ravage, qui s'est également transformé en monstre…

Ca y est, on peut prendre la manette en mains. Exit Bruce Banner place à nouveau à Hulk dans une sorte de mode tutorial. Après avoir appris les contrôles, le jeu continue en alternant les niveaux entre Hulk et le Dr Banner, bien évidemment plus faible que son alter ego verdâtre. Les missions avec Hulk sont simples et très maniables: pif paf splash, un petit saut et hop : niveau suivant ! Je caricature, mais c'est ça.Vous combattrez des soldats, des chiens radioactifs et des mutants. Du classique pour le super héros.

C'est bourrin et tactique

… Enfin… un petit peu ! Le système de combat est ultra basique... En additionnant les actions punch et kick, Hulk pourra même utiliser des armes et soulevez des ennemis , des voitures , des blocks ,etc… Comme tout jeu du genre , battre les ennemis vous donnera des items pour vous redonner de la santé et remonter votre niveau de colère (attention à cette barre sinon vous n'irez pas très loin dans l'aventure). La palette de coups de Hulk est très limitée : coups de poing , coups de pied, saisie du personnage, saut… Du classique, du classique !
Les missions avec Banner sont limitées en temps et demanderont d'être discret, même si vous n'êtes pas Sam Fisher et qu' il n'y a pas autant d'éléments à l'écran, ni la même intensité (oh que non!). Banner peut utiliser ses compétences pour assommer les gardes, résoudre des enigmes, etc... En fait, Banner est un petit peu l'anti-Hulk . Mais ça ne changera rien ! C'est très plat!

Mi figue mi raisin

Jouer à Hulk est cependant assez répétitif. Si les missions sont assez funs au départ, elles atteignent rapidement leurs limites. Tout est trop conventionne… Ajoutons à cela que le jeu n'est pas vraiment long, environ 8 h de jeu, et pas difficile non plus. Radical, qui s'était déjà initié au genre avec le très discutable Dark Angel, n'a pas tenu entièrement compte des critiques de gameplay.

Hulk utilise une caméra fixe comme dans un Devil May Cry. Ce choix est discutable mais les développeurs ont trouvé le meilleur compromis pour suivre l'action sans encombre même si nous ne sommes pas entièrement libre de nos gestes. Enfin…

Le jeu offre un mode challenge comme alternative au mode histoire. L'intérêt est assez limité : dans ce mode vous passerez du time attack au bourrinage pur et dur du Endurance mode. Le problème, c'est que ce mode n'est pas passionnant. Il suffit d'avancer dans le niveau et de massacrer tous les adversaires. De l'action brute. On l'a dit, les phases avec Banner sont de la pseudo-infiltration, et sont de plus vraiment simplistes. Il suffit de ne pas se faire repérer. Attention : ce n'est pas un MGS, ni un SC non plus (oh que non !).

La réalisation est-elle de bon niveau ?

Pour conserver un esprit proche du comic, Radical a décidé d'utiliser le cell-shading pour les personnages principaux. Le résultat est réussi pour les personnages non-humains mais est une catastrophe le cas échéant. Il suffit de regarder Banner!!!

Les environnements sont conformes à ceux d'un titre multi plate-formes, corrects mais assez loin d'un jeu Nintendo second-party ou tiers-exclusif. Vraisemblablement, on n'a pas cherché à optimiser... ni même du côté du son qui n'est pas un modèle. Si les bruitages de Hulk sont réussis dans l'ensemble , le doubleur n'est pour sa part pas percutant !

Décidement les jeux à licences sont souvent des échecs : les développeurs acquièrent à prix d'or la licence. Evidemment, le budget développement en prend un coup après...