5 ans de Nintendo DS : évolution d'une vision

Dossier rédigé par Dimitri & Xavier

Avant de commencer, nous vous invitons à lire ce qui peut servir de prologue à ce petit dossier : le 'Retour sur l'annonce de la DS Tank' de Xavier. Il vous permettra d'entrer directement dans le sujet.

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Un combat loin d'être gagné d'avance

Comme nous l'indiquions en préambule, Nintendo a pris un gros risque avec sa console portable. Au départ, le but n'était pas de conquérir un nouveau marché, mais bien de conserver le marché que Nintendo avait mis quinze ans à se constituer, alors que se profile la menace d'un Sony prêt à répéter avec la PSP un scénario subi avec la Playstation. Nintendo, par son Président Satoru Iwata, expliquait dès 2003 que le secteur du jeu vidéo était sur le point de vivre un grand changement.


Mais nous aurions été bien malins de prédire que Nintendo serait un des principaux acteurs de ce changement, surtout après les bévues commises à la fin des années 1990 (le port cartouche Vs le CD-rom) et le début des années 2000 (mini-CD propriétaire Vs lecteur DVD). Dans un discours prononcé au Tokyo Game Show en septembre 2003, Satoru Iwata explique qu'une console est d'abord faite pour jouer, mais qu'il faut que la console reste simple. Cette simplicité, on la retrouve dans l'écran tactile de la DS (voir ce dossier).

Face aux publicités de la première DS, son packaging noir très moderne et à la fois rétro avec le design de la console, on se rend vite compte que ce sont les joueurs de la première heure qui sont visés. Mais le succès n'est pas immédiat. Présentée comme un troisième pilier face à la GC et la GBA, Nintendo ne semble pas trop savoir où aller avec sa nouvelle console, et les premiers chiffres sont plutôt décevants, avec un nombre de jeux par console dérisoire.



Malgré une campagne de publicité d'envergure dès le lancement (35 millions de dollars investis dans le lancement de la console) et un succès notable en Europe et surtout aux Etats-Unis, le Japon reste un peu réfractaire à ce genre de 'révolution'. L'apparition de l'écran tactile chamboule tout ce que l'on a pu voir jusqu'à présent. Techniquement, la DS pêche face à la PSP, et le public n'est pas dupe. La différence ne peut provenir que des jeux, mais ceux-ci vont tarder à arriver. D'ailleurs, un an après la sortie de la console, nous nous interrogions alors sur l'exploitation des fonctions innovantes dans les jeux vidéo de la DS, devant un manque crucial de nouveaux jeux.

Nintendo doit alors se demander ce qu'il faut faire pour que la DS soit un succès : un échec au Japon est pour le moins impensable pour une société japonaise, Nintendo se doit donc de rebondir. La solution apparaîtra d'elle-même quand on constatera un engouement soudain de la part d'une catégorie jusque là ignorée des fabricants et éditeurs de jeux vidéo : les 'non-joueurs'. C'est à ce moment que tout bascule, non seulement pour bon nombre de joueurs (en mal), mais aussi et surtout pour Nintendo (en bien). L'arme secrète ultime : les jeux.


La toute première DS
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