Wii Preview - Conférence Europe

La ponctualité, pourquoi faire ?

C'est à 10h20 que vous serviteur a atterri à l'aéroport de Gatwick, au sud de Londres. Après 2h de transports en commun, j'arrive enfin à l'ExCel, le centre des congrès où doit se dérouler la conférence de presse et la session de jeu. Malgré toute la bonne volonté du monde, je n'ai rien pu faire et j'arrive avec 20 minutes de retard. Fort heureusement, la ponctualité est une notion plutôt évasive chez Nintendo puisque la conférence ne commencera pas avant 13h, soit une 1 heure de retard sur le planning.

Le temps de s'enregistrer (il fallait montrer sa carte d'identité, l'entrée étant nominative !), prendre une place sur le côté de la salle où se sont entassés quelques 600 journalistes de toute l'Europe et des dizaines de caméras ne ratant rien de la scène. Même si Nintendo avait donné des consignes très strictes sur l'interdiction d'utiliser tous appareils électroniques, il fallait bien une façon de vous tenir informé en direct. C'est donc grâce à une trentaine d'SMS que San a pu relayer les informations capitales comme la date de sortie et le prix de la Wii.


La salle se remplie avec 1h de retard !
Encore aura-t-il fallu attendre les toutes dernières minutes de la conférence pour que Nintendo lâche l'information tant attendue. C'est donc le 8 décembre à 250€ que sortira la Wii dans tous les pays européens. Comme aux Etats-Unis, la Wii est vendue avec la compilation de jeux de sport WiiSports, la télécommande (et sa strap), le Nunchuk (nom officiel du nunchaku), la barre de détection, le socle et les divers câbles (composite et alimentation).

Une conférence déjà vue... 2 fois

Bien qu'il faille signaler la très bonne mise en scène de la conférence (nous y reviendrons plus tard), il faut clairement avouer que le contenu avait déjà été rabâché 2 fois la veille (à Tokyo et à New York). C'est malgré tout avec beaucoup d'attention que les journalistes ont écouté Laurent Fischer (récemment promu directeur marketing européen), Satoru Shibata (président de Nintendo of Europe) et un invité surprise qui n'est autre que Satoru Iwata (président de Nintendo). Ce dernier a exprès fait le déplacement du Japon où il tenait la conférence japonaise ! Chapeau !

La conférence a commencé avec la diffusion d'un trailer de gens plutôt éloignés du monde du jeu vidéo et qui trouvent la nouvelle console de Nintendo très accessible. C'est aussi l'occasion pour des éditeurs de louer les vertus de la Wii. Vient ensuite le grand chef du marketing européen, notre Laurent Fischer national, pour sa première apparition devant autant de monde. Sa première s'est très bien déroulée, malgré un stress apparant largement compréhensible.


Laurent Fischer et Satoru Shibata
Il s'est évertué à expliquer à l'assemblée que Nintendo contribue à faire évoluer l'industrie du jeu vidéo avec la Nintendo DS et bientôt la Wii. Tout le monde ne joue pas au jeu vidéo mais Nintendo veut que cela change. 'Les jeux vidéo étaient jadis le domaine des jeunes hommes. Mais tandis que beaucoup d'entre eux sont restés des passionnés, les femmes et les joueurs plus âgés occupent une place de plus en plus importante. De quelle manière générons-nous ce changement ? Le catalyseur de ce changement, c'est ça...' a-t-il dit en brandissant une Nintendo DS Lite.

La Nintendo DS est donc le déclic dont l'industrie avait besoin. C'est ce que Satoru Shibata a tenté d'expliquer en prenant pour exemple la série Touch! Generations qui cartonne dans les charts. Rendez-vous compte, pas moins de 4 millions de Nintendogs ont trouvé preneur en Europe et 500.000 Programme d'entraînement ! Il y a de quoi être fier puisque, d'après Nintendo, le part de marché de la DS est de 70%, contre 30% pour les autres consoles (PSP + GBA ?). Pour la fin d'année, Nintendo prévoit de sortir quelques gros titres comme Starfox, English Training, 42 jeux Indémodables et un jeu de Sudoku. A notre goût c'est quand même léger ! Mais 'la DS n'est qu'un début', puisque la Wii est censée aller encore plus loin 'pour mettre les jeux et le fun à la portée de tous'. Et deux chevilles de moins pour Shibata, deux !