Test de Street Racing Syndicate (NGC)
Vomir en jouant, c'est possible !
Il suffit de s'y intéresser pendant une heure pour en faire le tour. Pas tant qu'on manque de courses ou de voitures, mais tout simplement parce qu'on s'y ennuie. Et comme on ne voudrait pas que vous vous ennuyiez à la lecture de ce test, on va faire en sorte d'abréger votre souffrance en ne vous proposant qu'un mini-test de ce qui s'apparente plus à un mini-jeu qu'à quoi que ce soit d'autre.C'est dommage, vraiment dommage. SRS revient de loin : ce jeu était initialement commandité par 3DO, l'éditeur américain dont nous avons pu suivre la faillite, il y a de cela un peu plus de deux ans (cliquez ici pour vous remémorer ce difficile moment !). On aurait pu donc espérer que Namco, en rachetant la licence, nous permette de disposer d'un jeu de qualité, en guise de dernier hommage à un éditeur qui n'aura jamais pu franchir le cap de 'celui qui faisait les jeux vidéo Army Men'.
On se retrouve au final avec un jeu qui nous invite à collectionner des voitures et des petites copines (les stats vous en proposent 18), sans qu'on éprouve au moindre instant la moindre excitation au cours d'une course. Devra-t-on se reprocher de juger le jeu trop vite ? Justement, dans un jeu de course, c'est cela qu'on recherche : la vitesse. Et Street Racing Syndicate ne l'a pas. C'est un manquement plutôt regrettable !
Un jeu qui ne repose sur rien.
Et ça, Namco le savait depuis le début. C'est la raison pour laquelle on n'aura jamais vraiment eu d'images in-game, ni de vraie dépense marketing digne de ce nom pour promouvoir un jeu qui, comme nous pendant certains virages difficilement contrôlés, allait droit dans le mur.On a pourtant essayé de l'aimer. On espérait trouver un jeu entre Burnout 3 (pour l'émotion) et GTA (pour le système de choix des courses). Mais on ne peut vraiment pas comparer SRS à aucun des deux jeux. Avec SRS, on joue dans une autre cour, et ce n'est pas celle des grands.
La seule chose qu'on pourra peut-être aimer, c'est la notion de reflet. Même lorsque la route est sèche, le décor se reflète dedans. On peut même se demander si c'est bel et bien le décor qui se reflète de toute façon, puisqu'on retrouve en fait quasiment toujours les mêmes textures. On dirait un reflet, mais ça n'en est pas un : c'est la route, tout simplement. Le jeu perd alors soudain de son charme.
Les bruitages sont ridicules. Cognez votre par-choc, et c'est un bris de verre qu'on entend. C'est vraiment incroyable d'oser prendre les joueurs pour de la m*rde comme ça : ils boivent quoi chez Eutechnyx ? On leur a empêché de finir leur jeu eux-mêmes, ou bien on leur a donné beaucoup d'argent pour faire une croix sur leur amour-propre ?
Quand on voit des jeux pareils, on a soudain honte de promouvoir les jeux vidéo dans leur ensemble. SRS est tellement ennuyeux... C'est peut-être parce que Namco a voulu qu'on y découvre un scénario : on remplace ce pauvre Eddie qui veut se faire un nom dans la course illégale. Et il y tenait tellement qu'il s'est fait pincer, le bougre : nous voilà donc à courir pour lui, dans une course tout ce qu'il y a de soporifique, pour partager la récompense avec le mécanicien de sa voiture. 30.000 dollars, c'est un joli capital de départ pour ce brave pilote novice que vous êtes.
le roi de la route doit faire ses preuves.
Dès le départ, ça n'a pas de sens : vous êtes une brèle de la course automobile, et vous remportez une finale et ses 60.000 dollars (votre part représente alors 50% de cette somme, soit 30.000 dollars). Dire que dans les courses qui suivent, vous vous sentez lutter pour remporter 750 dollars. A ce moment là, quelque chose cloche, déjà.Votre argent vous servira alors à vous offrir des upgrades, ou bien à payer vos amendes si vous vous faites coincer par la police. Après avoir choisi votre première voiture, vous pourrez ensuite lui ajouter des options qui vont bien, un choix aussi difficile que long dans la mesure où la console vous inflige des loadings qu'on n'avait plus vu sur GameCube depuis... Ben non, on n'avait tout simplement jamais vu ça sur NGC !
Incroyable, tout est vraiment incroyable, et on se force à essayer de trouver un point positif. Peut-être retiendrons-nous les poitrines des demoiselles qu'on rencontre au gré des courses. C'est sans doute le seul élément sur lequel les graphistes ont accordé un semblant d'attention. Pour le reste, les voitures sont relativement moches, les bruitages odieux, la sensation de vitesse inexistante.
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