RE Darkside Chronicles : Il est frais, vot' zombie ?

Un petit souci de ryth...zzzzz

Parfait dans la théorie, DSC se casse la figure sur la pratique. UC avait été critiqué pour son rythme soporifique ? Les développeurs croient bien faire en ajoutant un côté 'caméra à l'épaule' que n'auraient pas renié les cameramen de la série '24'. Sauf que malheureusement nous sommes ici dans un jeu dans lequel nous devons viser ! Certaines scènes sont ubuesques. On essaie tant bien que mal de tirer sur des zombies agressifs pendant que la vue s'affole, regardant tantôt un zombie à l'avant, tantôt derrière, mais sans jamais rester plus de 2 secondes au même endroit. Il est tout bonnement impossible de viser dans ces conditions et c'est particulièrement frustrant ! Des scènes comme celle-ci, il en pleut. Certes, on ressent plus l'aspect 'fuite désespérée', ce qui accentuerait le réalisme du jeu.

Mais on retombe très vite sur Terre avec les encore plus nombreuses scènes de 'zombies dormeurs'. Cas de figure classique : On rentre dans une pièce dans laquelle 3/4 cadavres jonchent le sol. Bien sûr, Leon et Claire s'imaginent qu'ils dorment, d'ailleurs on a beau leur tirer dessus rien n'y fait. Pourtant, par le plus grand des hasard, ces même cadavres se réveillent comme par enchantement 10 secondes plus tard une fois qu'ils sont passés dans notre dos. Un artifice dont les développeurs usent et abusent, et qui s'avère particulièrement lourdingue à la longue ! On devient blasé en passant des zombies couchés, sachant très bien ce qui va inmanquablement se passer.

Dans la famille Zombie je demande le...

Parlons maintenant des acteurs principaux : les zombies. On savait qu'un zombie c'était mort, mais aussi lent et agressif. Certes. Mais il est dommage de constater qu'ils encaissent toujours autant de balles avant de tomber au sol. Résultat, ils jouent plus sur leur résistant que sur leur nombre, ce qui ne contribue encore une fois guère au dynamisme du jeu. Il est bien plus fun d'ajuster 5 balles bien placées sur 5 terroristes dans Ghost Squad, que d'enchaîner une rafale de 5 balles dans un zombie qui bouge à peine, puis un autre.

Rien ne ressemble plus à un zombie qu'à un autre, et pourtant vous les retrouverez dans leur habillement qui correspond à leur ancienne activité : zombie policier par ici, zombie égoutier par là, ou tout simplement zombie villageois. Mais vous rencontrerez aussi diverses bébêtes bien méchantes comme des araignées mutantes, des larves amorphes, des grenouilles, serpents...etc. Le jeu est particulièrement généraux en boss de fin de niveau, tous assez marquants, et assez difficiles à vaincre. Heureusement que les points de sauvegarde sont bien placés, sans être trop nombreux.

Globalement, le jeu est prenant par son ambiance mais assez répétitif et prévisible. C'est un des défauts inhérents aux rail shooter. La durée de vie est tout bonnement excellente, comme le 1er épisode, déjà pas mauvais dans son genre. 8 heures environ, c'est le temps qu'il vous faudra pour en voir le bout. Cela peut paraître peu, mais il faut avoir à l'esprit que des jeux comme House of the Dead ou Ghost Squad peuvent se finir en moins d'une heure. A la décharge de ce Resident Evil cependant, le côté très prononcé de l'histoire et les dialogues incessants inciteront peut être moins à y rejouer. Par ailleurs, les embranchements sont très rares.

On priviligiera quoiqu'il en soit le jeu à 2, plus facile et plus sympa. En solo, notre acolyte fait vraiment figure de plante verte (pas celle qui set à se soigner) et tire une balle toutes les 10 minutes, histoire de se rappeler à notre bon souvenir.