Oko, tu mentionnes à juste titre Mario Galaxy. Oui, d'accord, moi aussi c'est la licence que je mentionne fréquemment pour prouver qu'il existe encore des (un ?) bon(s) jeu(x) chez Nintendo.
Bon, je ne relèverai pas ta remarque musicale hérétique (Mario Galaxy est génial de ce côté, mais pas moins que le mythique thème de God of War, tu aurais vraiment pu prendre un autre exemple
). J'ai compris l'idée cela dit.
Cela dit, une fois qu'on a dépassé ça, que reste-t-il ? Tu expliques que Nintendo n'a tout simplement pas besoin des core et s'en fout un peu. Je suis d'accord, le marché sur lequel il s'est focalisé actuellement est juteux, voire très juteux. Néanmoins, il ne faut pas oublier que les plus gros cartons vidéoludiques à l'heure actuelle, commercialement parlant, ça reste les Halo ou les Modern Warfare (et ça, je trouve qu'on ne le mentionne que très peu souvent, l'air de rien...). Preuve que, même s'il est bien douillet, le cocon dans lequel Nintendo s'est installé n'est pas forcément le meilleur et encore moins le seul.
Là où je ne suis pas d'accord, c'est que ce n'est pas une question de volonté. Nintendo continue à produire des titres consacrés à ce marché plus "core", plus prompt à dépenser ses gros sous que les tatas Suzanne (qui sont certes nombreuses mais n'achètent pas souvent). Les exemples, on peut les citer : le plus récent est indéniablement Metroid Other M, dont Nintendo a, bizarrement, délégué le développement à la Team Ninja. Tiens donc...
Cette politique d'externalisation aurait été considérée comme exceptionnelle il y a encore 10 ans. Certes, il y avait déjà eu des DK chez Rare, ou plus tard il y aura eu des Metroid chez Retro Studios, mais ce n'était pas encore une majorité des cas et la plupart des gros titres restaient développés exclusivement par les studios historiques de Nintendo (les fameux EAD).
De mémoire ça a commencé avec les Zelda : Oracle of, sur Game Boy (développés par Flagship chez Capcom). A l'époque ça avait fait couler beaucoup d'encre, mais déjà le niveau de la saga principale, développée en interne chez Nintendo, baissait... donc le choix, avec le recul, semble logique. Depuis, on a quand même connu un paquet d'exemples : Starfox, Mario Kart et F-Zero chez Namco, Mario & Sonic chez SEGA (!!)... si ce n'était pas ses propres licences, Nintendo ressemblerait de plus en plus à un gros éditeur qui ne développe pas lui-même !
Autre point qui a son importance sur Wii : à chaque fois qu'un tiers s'est mis à développer un FPS qui pouvait faire office de "concurrent" aux hits voisins (au hasard : Red Steel, The Conduit, Goldeneye...), Nintendo s'y est immédiatement accroché en amplifiant autant que possible la communication autour du titre. C'est extrêmement visible. En partant de ton raisonnement, pour s'assurer de la qualité du titre, et proposer enfin une véritable alternative aux FPS de la concurrence, ils auraient tout à fait pu s'y mettre eux-mêmes... puisque selon toi, ils "savent" faire, mais ne "veulent" pas. Personnellement, je pense tout à fait l'inverse, d'autant plus lorsque les seuls titres réellement produits en interne par la firme désormais sont surtout des volontés de capitaliser sur des licences phares plus ou moins anciennes (cf. mes commentaires sur le billet de WALUIGI concernant le dernier Kirby).
Bien souvent, quand Nintendo s'essaye lui-même à quelque chose d'un peu neuf, ça se finit avec des jeux pas terribles, ou décents mais qui ne marquent aucunement face à la concurrence. C'est cette médiocrité-là qui touche les licences historiques de la série, tout particulièrement les Zelda. Dès lors, on a sérieusement le droit de remettre en cause les capacités de leurs équipes de développement internes, beaucoup plus que leur seule volonté de produire ou non de bons jeux ("Tiens, si on faisait un mauvais Zelda ? C'est bon pour notre marque ça coco !").