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L'actualité en bref du jeudi 25 août : actions stratégiques de Nintendo

Entre l'annonce de la date de la prochaine présentation des comptes de Nintendo, l'achat stratégique au Japon par Nindo du distributeur JESNET, Nintendo place soigneusement ses pions et bénéficie tout de même du succès de Pokémon GO.

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Présentation des prochaines résultats financiers de Nintendo

Nintendo vient de communiquer sur le fait que la prochaine présentation de ses comptes (2e trimestre fiscale 2016) aura lieu le 26 octobre 2016. L'occasion pour Nintendo de faire le point sur la situation économique du groupe durant cette période et d'indiquer les prochaines étapes pour la firme nippone. Au regard de cette date, il serait très étonnant que nous n'ayons pas certaines infos concernant les deux prochains jeux mobiles avec DeNA (Fire Emblem et Animal Crossing) et bien évidemment la NX, ces deux sujets devraient faire l'objet de questions de la part des investisseurs.

Source : Nintendo Everything

Nintendo acquiert 70 % du capital du distributeur JESNET, qui deviendra une filiale

Nintendo a annoncé aujourd'hui qu'elle fera l'acquisition de 70% de JESNET, un distributeur au Japon. JESNET va ainsi devenir une filiale du groupe à compter d'avril 2017. Pour cette transaction, Nintendo va débourser 47 millions de dollars. JESNET distribue déjà des produits Nintendo au Japon depuis de nombreuses années, la société compte 80 employés et a été fondée en 1952.

A noter également que le distributeur va travailler avec une autre société de vente japonaise : le grossiste AJIOKA pour la distribution de jeu Nintendo au pays du soleil levant.

Ces achats stratégiques sentent clairement la préparation de l'arrivée de la NX, cet achat permettant à Nintendo de maintenir un contrôle sur toutes les étapes de vente de la consoles et des jeux, de la conception à la vente en passant par le développement sur le territoire japonais.
Source : Nintendo Everything

Pokémon Go est le lancement mobile le plus réussi de l'histoire

Pokemon GO est le lancement mobile le plus réussi dans l'histoire, selon Superdata Research. Il a dépassé Monster Strike qui dominait le classement mobile jusqu'à présent, et a réussi à prendre la première place dans le classement top box-office et top-téléchargement dans chaque pays où il a été lancé. Une belle performance car, pour replacer dans le contexte, le RPG de Mixi Monster Strike avait réussi à glaner 378 million de dollars entre le 1er avril et le 30 juin 2015, soit 4,2 millions de dollars par jour selon les données suivis par Serkan Toto.
Les ventes mondiales de jeux vidéo en juillet 2016 ont augmenté de 10% par rapport à l'année dernière sur la même période, représentant 5,9 milliards de dollars. Une hausse imputable directement à Pokémon GO, la catégorie jeux mobiles ayant augmenté de 16% sur un an.

Pokémon GO a également eu un impact positif sur le matériel et les logiciels Nintendo. Pour info, voici un tableau qui a été abondamment commenté sur les tweets concernant les ventes mondiales sur une semaine de juillet 2016 par constructeur. Outre la répartition Amérique du Nord, Europe, Japon qui présente de grosses différences de marché, le global prend en compte tous les autres pays notamment asiatiques.
Comme le note Superdata:

La stratégie mobile de Nintendo a fini par payer exactement comme prévu. Les ventes unitaires de 3DS ont augmenté de plus de 50% sur un an, un exploit pour du matériel moins puissant qui arrive en fin de vie. Par ailleurs, les ventes de jeux 3DS ont explosé. Les ventes combinées de Pokémon Rubis Oméga et Saphir Alpha et Pokémon X et Y (sortis respectivement en 2014 et en 2013) ont presque doublé. Pokémon Go est le seul facteur qui peut expliquer des sauts dans les ventes de cette ampleur. Nous sommes optimistes sur le fait que les retombées mobiles de Fire Emblem et Animal Crossing auront un impact positif sur l'écosystème de Nintendo.
Nous verrons bien si cette analyse se vérifie même si nous rappelons que Nintendo ne contrôle pas Pokémon Go. La firme posséde 32% de The Pokémon Company, est dans le capital de Niantic en amenant 10 millions de dollars. Nintendo avait beau en être actionnaire, l’entreprise gestionnaire de droits des Pokémon n’en reste pas moins indépendante. Nintendo cherche à vendre ses consoles et leurs jeux, la coentreprise The Pokémon Company travaille à développer la notoriété de ses personnages, peu importe le support comme le rappelle le journaliste au Monde William Audureau.

Selon lui, le succès de Pokémon Go illustre surtout "la reconfiguration des rapports de force entre le constructeur, le gestionnaire de droits et les nouvelles pépites du jeu vidéo mobile. Nintendo ne devrait en retirer que des revenus directs mineurs".

A défaut d’être moteur dans le développement du jeu, la firme de Kyoto est au moins présente, accompagnant le projet en investissant dans le capital de Niantic, comme il l’avait fait pour le développeur mobile japonais DeNA en parallèle. Le succès de Pokémon Go va profiter à Nintendo de manière indirecte : promotion exceptionnelle de la franchise pour la sortie du jeu vidéo Pokémon Soleil et Lune, vente de ses consoles 3DS avec des futurs bundles dédiés et par levier, attirer de nouveaux consommateurs vers ses autres franchises. Mais si on doit compter un grand gagnant pour le moment, c'est bien The Pokémon Company qui vend à tour de bras ses autres jeux et ses nombreux produits dérivés.

Source : Nintendo Everything

Commentaires sur l'article

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Stevy
Belle article mais finalement , ça ne nous concerne pas directement

Sinon :

"Nous verrons bien si cette analyse se vérifie même si nous rappelons que Nintendo ne contrôle pas Pokémon Go. La firme posséde 32% de The Pokémon Company, est dans le capital de Niantic en amenant 10 millions de dollars. Nintendo avait beau en être actionnaire, l’entreprise gestionnaire de droits des Pokémon n’en reste pas moins indépendante. Nintendo cherche à vendre ses consoles et leurs jeux, la coentreprise The Pokémon Company travaille à développer la notoriété de ses personnages, peu importe le support comme le rappelle le journaliste au Monde William Audureau. "

C'est juste tout faux là....la licence appartient à Nintendo et uniquement à Nintendo et The Pokemon Company a été crée dans un seul but : exploiter la licence pokemon au nom de Nintendo , en aucun cas c'est un studios indépendant mais une filiale et donc par définition : ils ont des comptes à rendre à Nintendo....Jamais The Pokemon Company pourra sortir un jeu pokemon sur une console concurrente sans l'aval de Nintendo.
La seule vérité c'est que The Pokemon Company récupère la grosse part des ventes de pokemon mais Nintendo récupère sa part via son % d'actionarat.

A lire ça ce que vous avez mis , on pourrait supposer que pokemon pourrait débarqué sur une console autre que Nintendo !
sebiorg
William Audureay donne l'exemple de The Pokémon Company qui a édité le jeu vidéo de cartes Pokémon TCG sur smartphones, en son nom propre, en septembre 2014.

Puis il y a eu Pokémon Shuffle, apparu sur 3DS, à son tour adapté par The Pokémon Company sur smartphones et tablettes.

Je te renvoie aux explications données en 2011 par Hiroshi Minagawa lorsqu'on a découvert avec surprise l'arrivée d'un jeu de rythme pokémon sur smartphone alors que Nintendo n'était vraiment pas intéressé par ce marché. Selon Minagawa, le jeu de rythme Pokémon Say Tap était davantage le fait de la filiale The Pokemon Company ( le jeu a été développé par Creatures, Inc.). Si l'image des Pokémon est souvent associée au géant japonais, c'est bien sa filiale qui contrôle directement les droits d'exploitation et d'adaptation de Pikachu et consorts. En clair la licence appartient à The Pokemon Company, les jeux sont édités par elle et développés par GameFreak. Mais tout ce petit monde est très lié si on reprend rapidement l'historique.

En 1982, Satoshi Tajiri créa avec des amis le magazine de jeux Game Freak. L'histoire dit que c'est en découvrant les Cables Link de la Game Boy qu'il se met à imaginer des insectes rampant (il élevait des criquets durant son enfance ) le long de ceux-ci : c'est la base du concept Pokémon. Il fonde alors l'entreprise Game Freak pour se spécialiser dans la création de jeux vidéo. Game Freak sort (via Namco) pour Nintendo Mendel Palace sur NES, Mario et Yoshi toujours sur NES, et Smart Ball sur Super Nintendo, Tajiri utilisant son temps en parallèle pour développer les Pokémon (pendant 6 ans), en devenant ami au passage avec Miyamoto. Si Pokémon est sorti sur console Nintendo, c'est par ce que Tajiri a développé des jeux pour cette firme, s'est fait des amis à l'intérieur. La sortie du jeu est un succès au Japon avec Pocket Monsters Vert et Rouge, puis Pocket Monsters Bleu, les japonais appréciant beaucoup le design de nombreuses créatures imaginées par Ken Sugimori, qui travaille pour Tajiri et fait partie des fondateurs de Game Freak, on cherche donc à surfer sur le succès des jeux vidéo pour lancer un anime et créer des jeux de cartes. Nintendo ne peut jouer sur tous les tableaux, c'est donc Creatures Incorporated, une société fondée par Tsunekazu Ishihara sous le nom initial Ape Incorporated, coentreprise de Nintendo et HAL Laboratory, qui va se charger de la création des cartes et de nombreux jouets. Et l'on sait qu'au sein de HAL Laboratory, il y avait un certain Satoru Iwata, qui s'est retrouvé devant les versions japonaises du jeu vidéo et qui a poussé à les localiser en dehors du Japon, en faisant des jeux vidéos Pokémon un succès international, amplifié par la traduction des cartes à jouer et des animes dans le monde. Pour gérer le succès de Pokémon, on a donc crée une entreprise réunissant à égalité tous les partenaires : Game Freak (le créateur de départ), Nintendo (la compagnie où le jeu vidéo à succès est sorti) et Creatures Incorporated (qui gère la partie carte à jouer et jouets). Cette compagnie a pris le nom de The Pokémon Company, la direction a été prise par le créateur de Creatures Incorporated M. Tsunekazu Ishihara, qui a laissé sa place à la tête de Creatures Incorporated à Hirokazu Tanaka (un musicien et compositeur japonais qui a fait sa carrière chez...Nintendo). La gestion des cartes à l'international posait problème car c'était Wizards of the Coast qui s'en occupait. Nintendo a récupéré la propriété des cartes et commencé à se charger de la distribution via la société The Pokémon Company. Et le lien avec Nintendo s'est encore renforcé quand Satoru Iwata est devenu président de Nintendo, lui qui avait contribué au développement à l'international des jeux vidéo.

Voilà pourquoi la franchise Pokémon est liée à Nintendo sans totalement lui appartenir (le concept vient de Tajiri et le design des personnages de Games Freak) car ce sont des personnes qui ont toutes travaillé soit directement au sein de Nintendo ou dans les filiales de Nintendo qui ont apporté le rayonnement à l'idée de départ de Tajiri. The Pokémon Company est gérée par des personnes qui ont un lien soit avec Game Freak et donc Tajiri, soit avec Nintendo. Ceci explique pourquoi les jeux Pokémon sortent sur console Nintendo et pas ailleurs.

Cependant, Nintendo étant absent d'un marché, le marché mobile, ceci explique pourquoi des tentatives ont été faites par The Pokémon Company de développer la franchise sur ce support absent de la galaxie Nintendo et n'entrant pas en concurrence avec ses consoles. Nintendo ne pouvait rien dire car ils étaient absents de ce marché, ce qui a du bien faire cogiter Iwata, qui a compris le danger de rester trop longtemps absent du marché mobile et a peiné à convaincre en interne du bienfondé de cette démarche. On sait que les premiers contact Nintendo et DeNA tournent aux alentours de 2010, au moment où l'envie d'un jeu pokémon pour mobile était dans les tuyaux au sein de The Pokémon Company. Iwata cherchait des pistes pour savoir comment Nintendo pourrait s'insérer dans ce marché qui ne faisait pas partie de leur univers. Game freak a sorti en 2015 le jeu Tembo the Badass Elephant sur des consoles concurrentes. Chacun garde sa marge de liberté mais fait en sorte de ne pas interférer sur l'union faite autour de Pokémon. Maintenant, comme Nintendo se lance sur le marché mobile, aidée par DeNA, et participe financièrement aux efforts de The Pokémon Company sur le marché mobile en investissant financièrement dans Niantic ou en s'occupant du Pokémon Go Plus, on peut espérer de nouveaux projets communs, y compris sur des titres mobiles.
Stevy
Sebiorg , je sais tout ça mais tu oublies une vérité : the pokemon company est une filiale de Nintendo.., elle ne peut pas faire ce qu'elle veut.Nintendo en est l'actionnaire majoritaire donc ils le contrôlent , c'est justement même la définition d'une filiale.Que Pokemon company ait été sur moblie avant Nintendo , c'est un fait mais ils ne l'ont pas fait sans leur accord, sinon ,ce n'est plus une filiale mais un partenaire.

Si demain the pokemon company est vendue , tu peux être certains que la licence pokemon reviendrait vers Nintendo.
Rare est un bel exemple : donkey kong a été développé en exclusivité par rare mais lors de la vente de celui-ci , ils ont récupéré la licence.Seules les licences développés par Rare eux-même ont été vendue(également par la volonté de Nintendo)
Stevy
Et j'oubliais autre chose (dommage que ce site n'a toujours pas de bouton édit ! :p)
The pokemon company a aussi été crée en marge du fait que le phénomène prenait une telle ampleur (jeu , série , tv , goodies...) que Nintendo n'arrivait plus à gérer ça correctement sans impacter leur activité première.
Et pour etayer ton propos sur "la licence n'appartient pas à Nintendo mais à the pokemon company" que crois-tu qu'il se passera si ça annonce un pokemon sur vita ou ps4 ?;)
Tu penses vraiment que Nintendo va l'accepter ? Sincéremet ?

Bref , je ne comprendrais jamais comment on peut remettre en cause l'appartenance des licences de Nintendo...
sebiorg
[quote="Stevy":a4ycgx7g]Rare est un bel exemple : donkey kong a été développé en exclusivité par rare mais lors de la vente de celui-ci , ils ont récupéré la licence.[/quote:a4ycgx7g]

Stevy, le personnage de Donkey Kong a été crée en 1981 par Miyamoto qui travaillait pour Nintendo dès 1977, suite à une demande du président de Nintendo de l'époque. C'est donc normal que Nintendo ait récupéré la licence.
sebiorg
[quote="Stevy":34zaprrk]Et pour etayer ton propos sur "la licence n'appartient pas à Nintendo mais à the pokemon company" que crois-tu qu'il se passera si ça annonce un pokemon sur vita ou ps4 ?;)[/quote:34zaprrk]

Tu n'as pas compris : la gestion de Pokémon est répartie à part égale entre Nintendo, Game Freak et Creatures Inc. Donc les 3 ont leur mot à dire. Comme je l'ai expliqué, à part pour Game Freak, Creatures Inc est gérée par des anciens de Nintendo et est filiale de Nintendo. Donc la licence ne sera jamais programmée sur des consoles concurrentes (Créatures + Nintendo = 66% mais pouvait en revanche faire des essais sur des domaines non gérés par Nintendo (le mobile en faisait partie jusqu'à récemment).

Vendre Pokémon Co ? Impossible, Il faudrait que les trois PDG soient d'accord pour cette cession, ce qui n'a aucun sens pour eux au regard de la synergie et de la popularité. Pokémon fait vendre des consoles, des jouets, des cartes, tout le monde y gagne. Si l'un voulait arrêter de fonctionner, les deux autres seraient prioritaires pour racheter toutes les parts.
sebiorg
[quote="Stevy":ele5rg7v]The pokemon company a aussi été crée en marge du fait que le phénomène prenait une telle ampleur (jeu , série , tv , goodies...) que Nintendo n'arrivait plus à gérer ça correctement sans impacter leur activité première.[/quote:ele5rg7v]

10 millions d'exemplaires de Pocket Monsters Vert et Rouge, exclusivement au Japon, sur Game Boy, lors de la sortie en 1996. Une série animée qui est crée au Japon suite au succès du jeu qui est diffusé sur TV Tokyo le 1er avril 1997. Des cartes qui fonctionnent bien au Japon dès la fin 96. Dès le départ, le succès est énorme au Japon et il faut le gérer. Aussi, quand la décision est prise de localiser le jeu aux États-Unis, on ne veut pas faire n'importe quoi. Pourtant, si le succès des jeux vidéo est acquis rapidement, la gestion des négociations dans les autres domaines est moins simple (le marché américain est tellement grand et morcellé) et pour l'Europe, c'est un autre problème. Il fallait donc fonder une entité qui allait se charger de faire connaître les Pokémon exclusivement dans le monde et assurer le suivi et la croissance dans tous les domaines : ce fut l'origine de la création de the Pokémon Company, qui a bien été fondée par ce que le phénomène local japonais voulait être exporté à l'étranger et notamment en Amérique (sortie de pokémon rouge et bleu le 30 septembre 1998).

Il y a eu tout de même des tâtonnements (les cartes à jouer à l'étranger, que l'on confie aux spécialistes internationales Wizards of the Coast de 1999 à 2003, avant de réintégrer la structure Pokémon Company en 2009 lorsque Nintendo en rachète les droits, tandis qu'au Japon, c'était Media Factory qui se chargeait de cela, avant d'être rachetée par Kadokawa, permettant à The Pokémon Company de s'occuper directement de la distribution des cartes au Japon à partir de 2013 seulement, la gestion des droits des animes aux États-Unis avec Al kahn que tu peux retrouver dans l'article [url:ele5rg7v]http://www.p-nintendo.com/news/al-kahn-l-homme-qui-aurait-invente-le-nom-pokemon-244652[/url:ele5rg7v]) car lorsqu'on a clairement compris que Pokémon était une poule aux oeufs d'or, on a tout fait pour rapatrier toutes les activités de Pokémon au sein de l'entité The Pokémon Company pour contrôler sa gestion de A à Z et éviter de multiples intermédiaires.

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