FFCC Echoes of Time : un WiiWare en boîte

Un jeu DS émulé

Avec la série des Final Fantasy Crystal Chronicles, Square Enix ambitionne de réunir les joueurs DS et Wii. Noble intention, mais pas à n'importe quel prix non plus. De manière paresseuse, pour ne pas dire honteuse, les développeurs de la version Wii se sont contentés d'émuler la version DS. Oui, parfaitement, vous avez bien lu. Concrètement, l'écran de télé affiche les 2 écrans de la DS. On peut légèrement zoomer sur l'un ou l'autre de ces écrans, mais il faudra constamment supporter un arrière plan mouvant du plus mauvais effet. En fait, on se souvient de la Super Game Boy qui permettait de jouer aux jeux Game Boy sur la Super Nintendo...

Pour remplacer l'écran tactile, c'est la Wiimote qui fait office de pointeur et permet de sélectionner les différents menus. Un choix logique, mais pas forcément pratique, puisqu'en plein milieu d'un combat, on risque de malencontreusement 'activer' l'écran de droite, au lieu de l'écran de gauche. Résultat : Un écureuil risque de vous envoyer ad patres pendant que vous ouvrez un obscur menu de dialogue...

L'ergonomie, autant que l'esthétique, sont donc loin d'être au rendez-vous. Autant Echoes of time est probablement un très joli jeu pour de la DS, autant il pique les yeux sur une télé HD d'un mètre de long...Et qu'on ne vienne pas défendre Square Enix en évoquant la compatibilité DS / Wii. Il eut certainement été envisageable de faire une version avec des graphismes plus aboutis sur Wii, tout en restant compatible avec la version DS...

En lieu et place, l'on se retrouve avec des décors basiques (et classiques : neige, feu, temple...), et des personnages en 3D très bon enfant mais très anguleux. Les animations sont ratées, les sprites pixellisés au possible, et pour couronner le tout on trouve des bugs de collision, dont certains très gênants. La musique est plus réussie, et certaines mélodies vous trotteront un moment dans la tête.

L'histoire ne viendra certainement pas sauver la réalisation générale du titre : sans aucune imagination, elle invite le héros à parcourir le monde l'entourant pour rassembler les fragments d'un cristal, qui servaient à alimenter les machines d'une civilisation aujourd'hui disparue. On a déjà vu mieux, et surtout les cinématiques et les dialogues baignent dans une ambiance rose bonbon / guimauve risible voire écoeurante, à moins de ne pas avoir atteint l'âge de la puberté.