Anno 1701 : un jeu qui fera date

Proposer tous ces services, c'est bien, mais cela nécessite des liquidités, non seulement lors de la construction, mais également pour l'entretien permanent. Et la gestion de vos finances sera particulièrement délicate. Vous pourrez jouer sur le classique levier des impôts pour rentrer des fonds, cette source de revenus étant d'autant plus efficaces que vos habitants seront nombreux. Il vous faudra donc construire de nombreuses habitations pour les loger, fournir des services pour les attirer, monter les impôts et fournir toujours plus de services. En cas de banqueroute, vous pourrez compter sur un dernier prêt accordé par la Reine, après quoi ce sera l'écran de Game Over en cas de nouvelle faillite. Un autre moyen de renflouer vos caisses consiste à avoir recours aux échanges commerciaux, et vous séparer de marchandises devenues inutiles, par exemple.

Toute cette gestion s'effectue en temps réel, et il faudra être prompt pour répondre à toutes les demandes, contrer les éventuelles catastrophes naturelles, incendies, épidémies de pestes,..etc. Dommage d'ailleurs que vous ayez peu le droit à l'erreur, puisqu'une seule sauvegarde est possible dans chaque mode de jeu ! Incompréhensible, et très préjudiciable pour les personnes prêtant leur jeu.

Un point sur lequel pêche cet Anno 1707, c'est tout ce qui touche à la gestion militaire : les combats sont inintéressants, l'armée la plus grosse l'emportant mathématiquement. Sans compter que l'intelligence artificielle paraît assez sommaire. Il n'est pas possible de mettre en place de réelle stratégie guerrière, mais après tout, les joueurs pacifiques sauront s'en contenter.

Les jolies colonies (pas) de vacances

Le deuxième mode de jeu, dont je ne vous ai pas encore parlé, et qui forme pourtant le coeur du jeu, vous permettra de personnaliser votre partie de A à Z. : taille et nombre d'îles, nombre d'adversaires, difficulté de ces derniers, abondance des ressources...etc A l'instar d'une partie de Sim City, aucun objectif ne vous sera assigné, et la partie n'aura pas de réelle fin. Vous devrez tout simplement développer au mieux vos différentes colonies.

Le mode multijoueur (jusqu'à 4) est une petite déception puisqu'il n'est pas jouable via la Nintendo Wifi Connection et qu'il requiert de surcroît une cartouche par joueur.

Evoquons pour finir la réalisation enchanteresse du jeu : les colonies s'animent sous vos yeux, les marchands transportent les chariots de denrées, les bûcherons vont couper du bois, les malades rentrent en claudiquant dans le centre de soins et en ressortent en pleine forme; tous ces détails font qu'on prend un grand plaisir à développer de nouveaux bâtiments. 2 niveaux de Zoom sont proposés, le premier permettant d'embrasser d'un seul regard le développement de votre île, le second vous permettant quant à lui de prendre connaissance des micro-problèmes posés ici et là, et signalés par des points d'exclamation flottants.

Cette abondance de détails, ces graphismes colorés et chatoyants ne mettent pas à terre la petite DS : Le tout reste parfaitement fluide. Un bémol, en ce qui concerne les musiques, beaucoup trop peu nombreuses et tournant en boucle, qui deviennent de facto très vite lassantes.