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Nintendo : entre gris clair et gris foncé

Après une année 2015 atone, qualifiée rapidement par le staff comme année de transition, Nintendo se remet sur les rails avec les deux défis majeurs qui s'offrent à elle : le marché mobile et le lancement de la NX. Un ciel loin d'être lumineux.

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En ce début d’année, les mauvais signaux se sont accumulés. Ainsi fin février 2016, Nintendo a largement revu à la baisse ses prévisions de résultats pour l'exercice qui se terminera à la fin du mois de mars.
Elle s'attend désormais à un bénéfice net de 17 milliards de yens (136 millions d'euros) seulement, c'est deux fois moins que son estimation antérieure. Même si la firme tente de justifier (et effectivement c’est un facteur pénalisant) ses moindres résultats par le renchérissement du yen, les fluctuations du dollar qui auraient un impact de 20 milliards de yens hors compte d’exploitation, il y a également, et pour nous c’est l’aspect essentiel, un fléchissement net des ventes de consoles et des jeux associés. Son chiffre d'affaires annuel plafonnerait du coup à 500 milliards de yens (au lieu de 570 milliards), et son gain d'exploitation à 33 milliards (contre 50 milliards précédemment espérés).
Le manque de nouveautés est criant et si la 3DS peut espérer se maintenir correctement avec les futurs Fire Emblem Fates et Monster Hunter Generations, au contenu généreux, les autres titres ont singulièrement manqué d’envergure et le calamiteux épisode de rupture des stocks de la Wii U au Japon n’a fait qu’exaspérer les plus fervents fans au Japon.

La communication de Nintendo est encore loin de tenir la route et malgré les quelques interviews récentes du PDG de Nintendo, il reste un capital défiance au niveaux des investisseurs.
Les revues économiques le soulignent bien, Nintendo est une habituée de « profit warnings » inopinés (avertissements sur résultats), le groupe faisant en quelque sorte le coup chaque année en maintenant ses prévisions initiales le plus longtemps possible, avant d'avouer en toute fin d'exercice qu'elles ne sont pas tenables. Langue de bois ou méthode Coué ne fonctionne pas en économie et on pourra s’étonner que les dirigeants de Nintendo persistent dans cet état d’esprit, en particulier la branche américaine.
Pourtant, malgré cette ambiance de fin de règne de la Wii U et de la 3DS, jamais Nintendo n’a été autant citée et scrutée, avec une vraie curiosité autour d’elle de la part du marché du jeu vidéo, de ses concurrents et acteurs économiques. Nintendo prépare le retour de grandes licences, le lancement d'application sur smartphone, et la révélation de la console NX.
Prenons un par un chacun de ces défis majeurs, porteur d’espoirs pour la marque et les consommateurs mais aussi de dangers :

a) Le retour de grandes licences


Nintendo a plusieurs gros lancements prévus pour 2016. Un tout nouveau Zelda, très attendu par les fans de la saga, arrive sur Wii U.
Dragon Quest VIII 3DS VS PS2 Graphics Comparison 3/3 (final comparison)
Côté 3DS, Fire Emblem Fates, Bravely Second et Dragon Quest 7 et 8 cibleront explicitement les passionnés de jeux de rôle japonais. Mais l'un des plus gros pari de Nintendo en France cette année pourrait bien être Yokai Watch. Cette licence, souvent comparée à Pokémon, est un phénomène au Japon, où elle a séduit toute une génération d'enfants.

Le jeu pour 3DS sortira le 29 avril 2016, en parallèle avec la diffusion du dessin animé sur la chaine Boing dès avril 2016 mais surtout sur Gulli, chaine thématique très regardée par les plus jeunes et dont Nintendo soigne particulièrement sa présence publicitaire.
YO-KAI WATCH - Bande-annonce E3 2015 (Nintendo 3DS)
Mais c’est loin d’être gagné : aux États-Unis, le titre a fait un flop, en dépit des efforts marketing de Nintendo. Philippe Lavoué veut croire que le destin du titre sera différent en France. Par sécurité, avec The Pokémon Company, Nintendo pourra compter sur le soutien du vingtième anniversaire de la franchise Pokémon avec les futurs Pokémon Soleil et Lune.

Le cas Star Fox Zero

Malgré les efforts apportés par son co-développeur Platinum Games, le jeu ne déchaine pas l’enthousiasme des fans qui guettent avec inquiétude la sortie du jeu. Les progrès sont visibles mais les niveaux révélées sont loin d’être un spectacle à tomber par terre alors qu’on espère voir la Wii U être poussée dans ses derniers retranchements. Il reste encore beaucoup trop de boutades, y compris dans notre forum, sur le fait que Zero ressemble à un jeu GameCube.
Star Fox Zero (Wii U) - Intro and Gameplay Footage (official website)
L’une des premières critiques adressées à Star Fox Zero de la part de ceux qui ont pu le tester un moment, c’est l’usage que le jeu fait du second écran pour la visée. En jeu, l’image principale de la télé montre la perspective traditionnelle « derrière le vaisseau » tandis que l’écran du GamePad montre la vue de l’intérieur du cockpit. En inclinant et en tournant la manette vous pouvez regarder autour du cockpit et viser plus précisément avec vos lasers. En divisant l’attention du joueur entre deux écrans, Nintendo crée en quelque sorte une déconnexion.

Miyamoto a bien tenté ces derniers temps de mettre en avant l’aspect multijoueur coopératif, avec différentes personnes pouvant aider la personne qui joue pour mieux se concentrer sur les deux écrans et toucher les cibles parfois en-dessous de vous, le jeu demeure difficile au niveau de la prise en main, surtout pour les plus jeunes. Il faudra un bon mode tutoriel pour se familiariser avec l’interface.
Shigeru Miyamoto, Legendary Nintendo Game Designer, Talks 'Star Fox Zero' | Mashable
Ce dont la série a besoin, c’est d’être adaptée à l’époque actuelle pour élever son gameplay classique à un nouveau palier de référence. Du co-op online, des environnements plus grands et ouverts, un système où les joueurs peuvent améliorer leur vaisseau ou leurs aptitudes à mesure que le jeu avance, comme dans un RPG, ce ne sont que quelques exemples de changements pertinents pour que Star Fox soit en phase avec l’époque et demeure un maître étalon. Pour le moment, on reste beaucoup plus sur une redite, et c’est peut-être la surprise Star Fox Guard qui intéressera le plus au final les joueurs les plus anciens.
Star Fox Guard (Wii U) - Gameplay Footage

L’inquiétude Metroid

Au-delà de Star Fox Zero qui se bonifie et garde un fort potentiel, il y a Metroid Prime: Federation Force, le chouchou adoré de notre Boris, totalement sous le charme de son graphisme. Nous plaisantons ici mais c’est un problème. Metroid est clairement une licence culte et cette nouvelle proposition divise au niveau de certains aspects de son concept mais surtout par sa qualité visuelle. La titre n’est clairement pas celui le plus attendu par le public.
6 Minutes of Metroid Prime: Federation Force - Space Pirate Warship Battle (3DS Gameplay)

Un tâtonnement qui exaspère

Nintendo a bien du mal à sentir ce qu’attend le marché et nous propose du bancal. On ne reviendra pas sur les incompréhensibles choix sportifs actuels mais la firme ne semble pas savoir comment puiser dans son incroyable vivier, avec quelques perles qui pourraient apporter beaucoup de fun à ses consoles
Snowboard Kids (N64) Gameplay
– Snowboard Kids est un classique de la N64, mélangeant 1080° Snowboarding et Mario Kart : ce titre a un potentiel énorme, combinant la piste avec le style de Mario Kart, ce qui donne un excellent jeu de course attrayant à la fois pour les joueurs expérimentés comme pour les novices. Son intense mode multijoueur, qui vous permet de faire tomber des projectiles qui peuvent être lancés sur les adversaires pour les ralentir, des rochers qui peuvent être déposés sur la piste afin de mettre en danger ceux qui sont derrière vous, des moteurs qui peuvent être attachés à l’arrière de votre planche pour un bonus de vitesse, et même une poêle qui tombe du ciel comme une carapace bleue téléguidée sont très funs.

Chose inhabituelle, vous pouvez avoir deux items à la fois, un pour l’attaque (rouge) et un pour le « soutien » (bleu). Et en jouant à quatre avec écran splitté, il y avait le grand moment fun de la bousculade pour le télésiège. Nintendo sera bien avisé de ressusciter cette licence avec Atlus, en recontactant Racjin, toujours existante, qui avait développé ce titre et sa suite (jamais commercialisée en Europe).
– The World Ends With You, un action-RPG développé par Jupiter et édité par l'entreprise japonaise Square Enix sur DS, qui avait reçu un très bon accueil critique.
Blast Corps - N64 Gameplay
– Blast Corps, un jeu d'action-puzzle sorti en 1997 sur Nintendo 64 développé par Rareware et édité par Nintendo, le but principal du joueur est de détruire toutes les structures qui se dressent sur le passage d'un camion fou transportant des ogives nucléaires et qui avance inexorablement en ligne droite. Avec huit véhicules différents, parmi lesquels les bulldozers, les robots et les motos, vous pouvez piloter toutes sortes d’engins de destruction. C’est un jeu très addictif, que l’on aimerait bien revoir ne serait-ce que sur console virtuelle sur la Wii U, ou pourquoi sous la forme d’une version remasterisée.

– Inazuma Eleven, qui semble devoir revenir sur 3DS cette année, aurait un gros potentiel ludique avec le stylet sur la Wii U.

À quand un MOBA Nintendo ?

Un MOBA est un multiplayer online battle arena game. Ce type de jeu fait fureur en ce moment, il n’y a qu’à regarder le succès de League of Legends. Même le mobile en possède comme VainGlory. Pourtant, rien sur Nintendo, alors que la firme regorge de personnages qui pourraient faire un jeu rêvé pour les fans. Peut-être aurons-nous un Nintendo All-Stars.

b) La révélation de la console NX


La mystérieuse Nintendo NX est en approche et pourrait (on écrit bien pourrait !) arriver avant Noël 2016. Elle alimente les fantasmes les plus fous entre ses capacités techniques d’hybride supposée et le retour des éditeurs tiers pour un line-up fort à son lancement.

Mais le marché console de salon reste passablement encombré et avec une PS4 déjà très bien installée avec 35 millions d’exemplaires vendues, standard actuel du marché, et la Xbox One qui la suit avec un peu de retard tout en faisant bien son job, il n’est pas dit que le public fasse à Nintendo une nouvelle place, surtout si le line-up, le concept et la puissance déçoivent. Il y a donc toutes les chances que la nouvelle console de salon de Nintendo puisse échouer, et pour précisément les mêmes raisons que la Wii U.

En d’autres mots, difficile d’en arriver à la conclusion que 2016 sera une année facile pour le géant japonais du jeu vidéo depuis que la société a lancé la Nintendo Entertainment System il y a 30 ans déjà, en 1985. Nintendo veut rééditer ce succès, mais ils doivent s’y prendre avec une approche différente. C’est ce que dit son président Tatsumi Kimishima, qui a d’ores et déjà annoncé que la future NX tranchera avec les précédentes Wii et Wii U.
Des obstacles, il y en a. Nintendo a souvent mis en avant ses choix de conception plutôt que la puissance graphique. Cela a bien marché pour sa DS et sa Wii mais c’est un échec pour la Wii U.

Il a fallu aussi jouer sur un autre paramètre pour attirer le client : un prix assez bas par rapport à la concurrence. Ce fut peut-être le vrai moteur de vente pour la DS et la Wii et c’est probablement ce qu’a imaginé un temps Nintendo avec des rumeurs de tarif pour le NX autour de 150/200 $. Mais il est un peu tard car la PS4 et la Xbox One, qui ont déjà conclu de nombreux partenariats, ont déjà bien baissé leurs prix. Gagner la bataille sur le terrain du prix n’est donc clairement pas une évidence pour le constructeur.

Ce qui est important, aux yeux de l’ensemble des observateurs, c’est que Nintendo doit regagner le soutien des éditeurs tiers : Activision, Electronic Arts sont des incontournables : Nintendo a besoin d’un FIFA, d’un Destiny et même de Rockstar Games. Les rumeurs récentes sur ce sujet vont dans une logique commerciale évidente.

Une option reste : celle de créer un tout nouveau type de console, qui n’a jamais été vue auparavant. Cela semble être exactement ce que Nintendo est en train de faire.

Quel avenir pour la NX ?

Nintendo a affirmé à plusieurs reprises que la NX n’est pas un successeur direct à la Wii U ou à la 3DS. Peut-elle remplacer les deux consoles en même temps ? C’est le fameux concept hybride qui fait tant fantasmer aujourd’hui, certains pronostiqueurs ont affirmé que la NX aura un hub puissant dans le salon, en plus d’une machine portable qui s’y connecte.
En écho, les premières bourdes de communication de Square Enix évoquant de possibles intérêts de portage vers la NX de Dragon Quest X et XI, destinés actuellement à la fois à la 3DS et à la PS4. Sur l’internet, on guette beaucoup les demandes de brevets de la société : révélation de l’idée d’une manette innovante presque entièrement tactile, des options d’upgrade comme sur PC (ou N64), une configuration hybride inhabituelle qui permet à votre console de partager la puissance de celles qui ne sont pas utilisées, via le cloud, ou le tout récent appareil portable intégrant une caméra infrarouge et un détecteur de mouvement.

Nintendo a peut-être des atouts pour faire un carton avec le lancement de la NX. Souvenons-nous qu’un Zelda est en route et que personne ne sait non plus sur quoi travaille actuellement le fidèle bras américain de Nintendo, Retro Studios. Peu de chance d’avoir un Donkey Kong, alors on peut rêver : un nouveau co-développement autour de Mario Kart, un vrai Metroid ?

Malgré cette attente autour de la NX, il reste un écueil, difficile encore à quantifier aujourd’hui. L’érosion des ventes des consoles actuels et de leurs jeux face au raz-de-marée du marché mobile et la question du marché chinois. Nintendo en a conscience. Iwata le savait aussi, et avant sa mort, il avait lancé un autre chantier qui intéresse au plus haut point les acteurs économiques : l’arrivée des premiers jeux Nintendo sur smartphones avec l’association spectaculaire de mars 2015 avec DeNA. C’est le troisième chantier.

c) le lancement d'application sur smartphone



La société doit faire sa première incursion sur smartphone, avec la messagerie Miitomo qui attire la curiosité, ceci dès le 17 mars au Japon. En terme d’image et de marché, pas facile d’imaginer ce que va apporter Miitomo. Ce n’était clairement pas le premier projet espéré par la clientèle et par les investisseurs, le succès est donc loin d’être assuré. Aujourd’hui le nouveau Président de Nintendo confirme que les prochains titres de l’accord DeNA verront bien l’arrivée de franchises connues sur mobile, on reste dans des phrases d’intention et l’attente est criante.

Les jeux sur mobile sont surement un pari aussi risqué que la Wii U le fût à son époque et pour le moment trop de zones d’ombres entourent ces futurs projets. D’un autre côté, par le biais de The Pokémon Company, un autre projet ambitieux est en cours : Pokémon GO. Un projet absolument génial sur le papier, qui génère les fantasmes les plus fous. Mélange d’Ingress et de combats Pokémon en réalité augmentée, il pourrait créer un tout nouveau genre dans le jeu mobile. Il déclenche actuellement une incroyable hype et pourrait abattre la barrière entre virtuel et réalité.

Mais pour le moment, nous n’avons vu que de curieux bracelets, presque rien du jeu en lui-même (à part Carapuce sur trois images !), la déception pouvant être terrible si le projet s’avère au final bien plus limité ce que chacun a pu rêver. Si Nintendo sait bien apporter le rêve, le fait de trop laisser le buzz s’installer risque en cas de déception de lui revenir comme un boomerang ravageur.

La situation de la NX est tout à fait comparable. Face à ses projets potentiellement enthousiasmant, il reste ce murmure d’inquiétude, ces nuages gris clair. Il nous reste à voir ce que donnera au final également l'annonce de Pokémon Comaster, qui s'annonce potentiellement très intéressant.
Les jeux en freemium (le jeu est gratuit donc en anglais « free » mais certaines fonctionnalités sont interdites sans passer par une version premium payante ou par des achats intégrées à une boutique virtuelle) sont devenus une belle source de revenus pour les développeurs d'applications. Mais les clients ont souvent la dent dure et ce type de jeux n’attirent pas les fans. Il va falloir proposer des concepts de qualité pour ne pas se louper sur ce marché.

d) Le succès à maintenir pour les produits dérivés

Nous l’avons évoqué dans une news spécifique, les amiibo ont été un très gros pourvoyeur de cash qui ont permis de dégager des bénéfices dans les comptes de Nintendo. Il reste encore beaucoup de personnages du back catalogue à sortir. C’est un énorme carton : plus de 21 millions d’exemplaires ont été vendus jusqu’à présent. les figurines Amiibos incluent l’interactivité avec une grande variété de jeux.

Le problème, c’est que cette interactivité est souvent très mineure : un amiibo peut débloquer un item bonus aléatoire quotidien ou un skin, mais à part ça il y a peu de raisons de continuer à utiliser la figurine très longtemps. Les amiibo restent des décorations qui ornent les étagères. L’élément interactif est donc sous-exploité.

À l’heure actuelle, seuls quelques jeux utilise la fonctionnalité d’écriture des puces NFC présentes à l’intérieur de chaque amiibo et qui les font grandir et engranger de l’expérience : notamment Super Smash Bros. for Wii U. Presque tous les autres jeux compatibles avec les amiibo se contentent d’exploiter la fonction de lecture de la puce NFC. Ça signifie qu’aucun stockage de données n’est réalisé sur la figurine elle-même.

En raison des limitations de la puce, vous ne pouvez conserver qu’un « paquet » de données sur l’amiibo à un moment donné. On imagine de dilemme lorsque Nintendo se décidera à sortir un autre jeu compatible en écriture. Si on ne veut pas sacrifier sa progression dans Smash Bros, il va falloir ruser et passer par l'amiibo, sorte de boitier émulateur non-officiel évidemment qui permet notamment de sauvegarder ses données personnages.
Pour éviter de laisser s'engouffrer la concurrence dans la brèche, la solution pour Nintendo serait de créer une sorte d’application de « banque amiibo » qui serait téléchargeable sur la Wii U ou la New Nintendo 3DS, permettant aux joueurs de transférer leur progression et de la sauvegarder pour la postérité, prête à être lancée dans une autre figurine amiibo s’ils le veulent. Mais pour le moment, rien dans ce sens n'a été annoncé, on pousse les consommateurs a investir dans plusieurs figurines.

Un rééquilibrage marketing serait également fort utile, car en réservant les déblocages à certaines figurines particulières, Nintendo a engendré une situation où certains personnages se vendent plus vites que d’autres. Pourquoi favoriser certaines figurines ? Heureusement que sur internet il existe des listes de compatibilités, mais dans le magasin, c'est surtout l'allure de la figurine qui primera plutôt que la mise en avant de l'information « est-ce que cette figurine a beaucoup de fonctionnalités ? ». Dommage tout de même. Vous devriez pouvoir faire votre achat en sachant que le personnage choisi est tout aussi utile que n’importe quel autre.

Déconnecter les sorties du lancement des jeux

Jusqu’à présent, Nintendo a lié les sorties des amiibo avec les lancements des gros jeux. La première série de figurines était issue de Smash Bros, tandis que les vagues suivantes ont été en lien avec Splatoon, Mario Party et Yoshi’s Woolly World. Même si c’est bien pour créer de l’intérêt à chaque sortie, il y a certains personnages qu’on aimerait voir immortalisés en plastique, mais qui n’auront pas la chance de connaitre la gloire d’un amiibo à moins qu’ils n’apparaissent dans un jeu à venir.

Nintendo doit s’ouvrir un peu et faire évoluer son catalogue aux fans en leur permettant de voter pour la prochaine vague d’amiibo. Un bon moyen d'impliquer les futurs acheteurs et d'assurer une popularité rapide pendant longtemps. Mais il faut cependant relancer auparavant le marché des jeux car les amiibo se vendront si le jeu plaît. L'occasion a sans doute été manquée avec Mario Tennis Ultra Smash.

Une ouverture tout azimut vers d'autres secteurs

Elle entend également faire rayonner ses licences au-delà de ses consoles. « Le cœur du réacteur de Nintendo est et restera le jeu vidéo », précise le DG de Nintendo France. « Mais nous allons multiplier les produits dérivés. Les amiibo sont un exemple. La construction d'un “Nintendoland” dans les parcs d'attractions Universal Studios en est un autre ». L'annonce de l'ouverture du parc pour 2020 va effectivement apporter une nouvelle visibilité à la marque.
La compagnie a également signé plusieurs partenariats avec des grandes marques de vêtements, dont les baskets Vans. En France, une collection de sous-vêtements, pyjamas et sweats aux couleurs de Nintendo sortira en fin d'année dans les boutiques Undiz. Nous avons également eu la collaboration avec la marque Moschino. Lors de la présentation de ses résultats financiers, la société japonaise a également déclaré «regarder le marché de la réalité virtuelle», sans plus de détails. Pourquoi pas le cinéma ?
La déclinaison cinématographique n’est pas la plus facile. C’est très impliquant et nous en sommes au stade de la réflexion.
Commentaires sur l'article

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Razzle
Boh y avait Xenoblade et Splatoon quand même
Talban
Très intéressant et bien la capture d'écran de Pokémon Comaster page 3 !



@Razzle : Xenoblade et Splatoon sont évoqués dans le dossier page 2, as-tu remarqué qu'il fallait cliquer sur page suivante car ce dossier est en plusieurs pages ? Je te dis cela car moi-même j'avais pas fait gaffe sur un précédent dossier et je l'ai vu plus tard. Ici il y a 4 pages.
sebiorg
Splatoon a été très mis en avant par Nintendo, en revanche, depuis la sortie de Xenoblade Chronicles X, on ne peut pas en dire autant de ce second jeu.



@Talban : oui Talban, les dossiers sont parfois sur plusieurs pages, je ne sais pas si on peut mieux mettre en avant cet aspect.



@ Razzle :Talban a fait le service après-vente pour moi, vérifie que tu as lu les autres pages. Mais je te rejoins sur le fait que 2015 a été un bon cru avec quelques jeux forts, les deux que tu as cité, Super Mario Maker, le Yoshi que j'ai bien aimé et sur la scène indépendante Fast Racing Neo. Mais passé l'E3 2015, cela a été très léger.
Helium100
Concernant les amiibos, je ne pense pas que la limitation en mémoire sur la puce soit un vrai problème. Peut-être est-ce intéressant de garder les données de Smash Bros sur la puce NFC (et encore), mais pour les autres jeux prévoyant d'utiliser la fonction d'écriture, une des solutions pourrait-être d'utiliser l'amiibo comme une clé d'utilisation. Celle-ci autorisant une migration des données utilisateur du cloud Nintendo vers la console sur laquelle la figurine aura été posée. Même si cela nécessiterait d'avoir une connexion internet.



Enfin quitte à ne pas pouvoir voter pour les prochains amiibos mis en développement, l'achat d’une de ces figurines pourrait tout de même s'apparenter à un vote. Je veux dire par là que, Nintendo étant informé des amiibos qui se vendent le plus, l’étude de ces ventes s’avère sans doute être un bon moyen pour la firme de connaitre l'attente des joueurs en termes de licence. Même si il est vrai que le vote est unique étant donné que l'acheteur évitera sans doute l'achat doublon.
Eiph3l
Helium100 tu dis deux choses intéressantes. Mais bon de toute façon pour l'instant, le seul vrai intérêt qu'ont les amiibos c'est leur utilisation dans Smash Bros. J'en possède un, et pour l'instant il fait plus office de décoration dans mon appart (ce qu'il fait très bien par ailleurs).



Le problème des amiibos n'est pas un problème rencontré pour la première fois chez Nintendo, les beaux concepts qu'ils mettent en avant ne sont utilisés qu'une fois ou deux, et uniquement par des jeux franchisés chez eux. Le Gamepad par exemple, génial dans Nintendo Land, mais si pauvre dans la plupart des autres jeux...
Helium100
[quote="Eiph3l"]Helium100 tu dis deux choses intéressantes.[/quote]
Ah, ça va alors :P



J'acquiers les amiibos uniquement pour la déco aussi. Mais surtout, parole de porte-monnaie, je m’arrête à la licence Zelda! :lol:



Si tu considères les amiibos comme faisant partie des beaux concepts de Nintendo, alors ils ont bien eu droit à une utilisation en dehors des jeux Nintendo. Je pense aux deux figurines de Skylanders Superchargers (Bowser et DK). Bon, c'est pas folichon je l'admets.



Sinon plus généralement, je ne pense pas que nous pouvons parler du "problème" des amiibos, du moins pour le moment. Je considère que les objectifs sont atteints jusqu'à maintenant au regard des bénéfices pour l'entreprise. De plus, l'entreprise semble montrer des signes d'ouverture en faveur de l'apparition de figurines en provenance des éditeurs tiers. Avec par exemple, la figurine Ryu ou Cloud. Vraiment, si problème il doit y avoir, je pense qu'il apparaitra plus tard sans trop pouvoir m'avancer sur sa nature.
Niko67000
Une année 2015 pas si catastrophique que ça : sortie de la New 3DS, Zelda Majora's Mask 3D, Splatoon, Super Mario Maker, Xenoblade X...
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