Le dédain du Japon : pourquoi ?

La Game Cube : Sauveur escompté de Nintendo au pays du soleil levant.

Pourtant après le premier week-end de mise en vente, le chiffre maudit est lâché, Nintendo annonce 300.000 consoles vendues. C'est trop peu pour une marque aussi connue et reconnue que Nintendo, mais avec seulement 3 jeux disponibles à sa sortie, et l'absence remarquée de Mario, Nintendo doit essuyer un nouvel échec !

Les jeux se font trop rares dans les premiers mois de commercialisation de la console cubique, de même que les têtes d'affiche de la marque. Une bouffée d'air frais vient malgré tout redonner une lueur d'espoir, Super Smash Bros Melee est un succès phénoménal et parvient même à grandement remonter les ventes de la console. Mais seulement pour un temps …

Nintendo a appris de ses erreurs, et tente alors de reprendre les facteurs de succès adopté par Sony. Plus de publicité, abandon du port cartouche, facilité de développement de la console, le dernier bébé a tout pour réussir. Nintendo parvient même à réaliser un véritable coup de maître en réussissant à obtenir les droits d'exclusivité d'un des principaux cheval de bataille de Sony, Résident Evil.

Mais même si la Game Cube connaît le succès au pays de l'oncle Sam et sur le vieux continent, elle ne rencontre pas son public sur son propre lieu de naissance. Résident Evil subira ainsi un accueil plus que mitigé avec moins de 200 000 exemplaires vendus, le plus mauvais résultat depuis la création de la série ! Les Japonais ne semblent omnubilés que par trois caractères, PS2.

Mais qu'a-t-elle que je n'ai pas ??!!

Sony a fait bien plus que développer une simple console avec la PlayStation, et c'est là que le problème se trouve pour Nintendo. Avec près de 80 millions de PS vendues de part le monde, Sony a acquis une image de marque extrêmement forte auprès du consommateur, et probablement plus convaincant que les meilleurs jeux disponibles chez la concurrence. Une preuve de ce que j'avance ? Facile, vous n'avez qu'à observer la sortie de la PS2 il y a 2 ans dans le monde entier.

Sans aucune perle rare vidéo-ludique à sa sortie, la PS2 s'est malgré tout vendue à presque 1 million d'exemplaire en un week-end au Japon, et rappelons-nous des émeutes qu'elle a provoqué à sa sortie aux USA et en Europe. Pas étonnant que Sony n'aie à aucun moment eu l'idée de trouver un nouveau nom pour sa nouvelle console, la marque PlayStation véhicule une telle image qu'elle vaut de l'or !

PlayStation, c'est tendance, c'est " in ", à la mode, ça touche tous les ages, et finalement c'est presque un état d'esprit plus qu'une marque ! Comme à l'époque de l'hégémonie de Nintendo avec ses consoles 8 et 16 bits, lorsqu'on désignait une console de jeux au Japon par le seul nom Nintendo, désormais le standard est PlayStation !

Et puis il y a ce fameux nouveau vivier de joueurs révélés par Sony, les 20-30 ans, qui suivent désormais aveuglément la marque qui a réussi à les conquérir. Sony a acquis une confiance de la part des joueurs, la même confiance que Nintendo a perdu à l'époque de la N64.

Et plus le temps passe plus la situation s'aggrave, car les consommateurs faisant confiance à Sony, incitent les développeurs à développer sur ce standard, même si ce n'est le moins aisé à maîtriser niveau programmation, et plus il y a de développeurs dévoués à la cause de Sony, plus il y a de jeux, et plus il y a de jeux, et d'autant plus de bons jeux comme ce fut le cas en 2001, plus il y aura de joueurs avides de se procurer la dernière de Sony. La boucle est bouclée, la stratégie Sony est sans faille ! Sans faille ? Pas si sûr !

Une Lumière au bout du tunnel : 2002, l'année Nintendo !

2002 sera à n'en pas douter une bonne année pour Nintendo. Même si le début d'année n'a pas été glorieux au niveau des ventes et des nouveautés, dès cet été la tendance devrait s'inverser. Premier sur les starting blocks, le légendaire Mario dans sa nouvelle aventure intitulée Mario Sunshine.

Absent des préliminaires, Mario revient et fait peau neuve, avec un concept tout nouveau tout beau et ce dès le 19 juillet. Et ce n'est qu'un début car la fin de l'année sera chargée, avec Eternal Darkness, Metroid Prime, Wario, Mario Party et bien-entendu Zelda qui devrait cumuler des ventes massives comme à son habitude. Et n'oublions pas, même si Nintendo communique peu sur ce produit, F-Zero, supposé pointer le bout de son aileron supersonique à la fin de l'année (personnellement je dis y bluff mais bon …). Voilà des arguments qui vont convaincre !

Comment un japonais normalement constitué peut-il décemment ignorer ces légendes vidéo-ludiques ! Gardons ainsi en mémoire que depuis de nombreux mois Mario et Zelda occupent le haut du panier concernant les charts des jeux les plus attendus par les Japonais. Il ne fait donc aucun doute que les ventes Game Cube suivront.

Je l'ai déjà mentionné, Nintendo a revue sa stratégie depuis les erreurs commises à l'époque N64. Première répercussion de ce réajustement, les développeurs tiers répondent à nouveau présent à l'appelle de Nintendo. Capcom, Namco, Enix, Sega pour ne citer qu'eux et le retour de l'enfant prodigue Squaresoft. Les grands jeux arrivent, tels les nouveaux Résident Evil, Final Fantasy, Soul Calibur 2, Ridge Racer, ou encore Tales of Phantasia. C'est avec ce type de jeux a forts potentiels que Nintendo sera satisfaire à la fois les gamers japonais, et là je pense principalement aux RPG, mais également le nouveau marché des 20-30 ans. Finis les jours de disette, place au gueuleton !

Et puis rappelons que même si Nintendo n'est plus leader sur le marché des consoles de salon, il reste sans conteste le big boss sur le marché des consoles portables. Et j'aurais du mal à croire que ce marché ne rapporte pas ! Si vous aviez quelques doutes et bien dites vous bien qu'il n'y a pas de soucis à avoir pour les finances de big N !

Enfin et surtout devrais-je dire, Nintendo connaît son métier. Après 20 ans passés sur le marché des jeux-vidéos, Nintendo a prouvé être une entreprise passionnée, talentueuse, innovante, et toujours dévouée à fournir des jeux de qualité. Sony n'est qu'au prélude d'un si glorieux passé.