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Xenoblade Chronicles 3D Disponible sur 3DS

Test de Xenoblade Chronicles 3D (3DS)

Test de Xenoblade Chronicles 3D

Un JRPG comme Xenoblade, c'est une expérience qui ne se manque pas. Paru sur Wii en 2010, vous êtes nombreux à être passé à côté : voici une séance de rattrapage quelques mois avant la sortie de Xenoblade Chronicles X sur Wii U.

Test
Vous avez forcément déjà entendu parler de Xenoblade Chronicles, bien avant l’annonce de ce remake ou de l’opus Wii U à venir. Sorti il y quatre ans sur Wii sans trop faire de bruit en Europe, cette nouvelle licence a rapidement embrasé le cœur des critiques et des joueurs. Loin d’un simple feu de paille ou d’un baroud d’honneur pour une console vieillissante, le succès critique fut titanesque. Allant jusqu’à être qualifié de meilleur JRPG de la décennie, de meilleur RPG de la génération, de meilleur jeu Wii, de meilleur jeu de l’année… au gré des revues de presse. Le plébiscite fut total, mais le succès commercial plus timoré, alors que les joueurs s’étaient déjà tournés vers la HD et qu’une partie de la presse spécialisée n’avait de cesse d’annoncer la mort programmée du JRPG…
Si aujourd'hui nous allons parler du remake 3DS, il faut quand même admettre que ni l'antériorité toute relative de l'épisode originale, ni l'évolution de la puissance du support n'ont occasionné de refonte en profondeur du jeu. Contrairement à Majora's Mask 3DS par exemple, ne vous attendez pas à redécouvrir l'aventure sous un nouveau jour.

Ainsi, puisqu'il est fort probable que les lecteurs que vous êtes n'aient jamais chatouillé la rotule de Bionis, je vais aborder ce test comme un jeu à part entière, en synthétisant plus bas les différences entre les versions Wii et 3DS.

Au commencement il n'y avait rien…

… à part deux colosses de plusieurs milliers de mètres de hauteur quand même ! L'histoire prend place dans un monde entièrement recouvert d'un océan. Sur cette boule bleue, Bionis et Mekonis se défient depuis toujours. Aucun n'étant parvenu à prendre le dessus sur l'autre, ils se sont tous les deux éteints sous les coups. Mais au fil des siècles, la vie s'est développée sur leurs ossatures inertes.

C'est ainsi que nous commençons le jeu dans la peau de Shulk, un jeune homme bricoleur vivant aux pieds de Bionis. Sa ville natale, la colonie 9, vie au rythme des éboulis et des accrochages avec les Mekons (prononcez « mécone »), entités robotisées venant de Mekonis et dont l'objectif semble être d'annihiler l'humanité.

Grands pieds, grandes chaussures

L'aventure démarre donc aux abords de la colonie 9, même si parler d'abords est un euphémisme. Car si la ville en elle-même n'a rien d'exceptionnel, elle n'est qu'un petit élément de la carte du lieu. Comprenez par là qu'il est possible d'entrer et sortir de la ville sans aucun chargement. Libre à vous d'aller explorer la plage environnante, les petits ilots un peu éloignés, ou même carrément l'embouchure dans la montage au loin pour découvrir qu'elle donne sur un autre lac, puis un chemin escarpé qui permet de monter si haut que la ville dont vous étiez parti semble minuscule.
La première fois qu'on explore une carte dans Xenoblade, l'effet est bluffant, on se demande si on n'a pas raté un écran de chargement ou s'il y a une astuce quelconque. Vient alors l'envie irrépressible de vérifier. C'est avec un sourire non dissimulé, et même en lâchant un petit « Yahouuuu ! » que je plonge de ma corniche pour faire une bombe dans l'eau cent mètres plus bas, et après un triathlon nage-course à pieds-castagne, me voilà de nouveau à mon point de départ d'il y a une heure. Et la carte des pieds de Bionis n'est pas la seule à nous faire voir les choses en grand, loin de là. On pourrait supposer que ce premier environnement est une vitrine pour en mettre plein la vue d'entrée de jeu, mais pas du tout. Bien au contraire, chaque nouvelle carte qu'on découvre est plus grande, plus belle, plus impressionnante que la précédente.

Espérons que Shulk a de bonnes chaussures pour partir à la découverte de son monde natal, découpé en lieux pouvant atteindre plusieurs kilomètres carrés. Et le jeu n'est pas avare en environnements. De grandes plaines sauvages, des pics enneigés à la verticalité réaliste, des cascades gigantesques trouvant leur chemin au travers d'une jungle grouillante, des marais aussi repoussants de jour que splendides de nuit, une mer intérieure ombragée d'iles volantes, etc. Mention spéciale au village des Nopons, race de petites boules de poils aussi farfelue qu'attachante.

Xenoblade 3D est beau à tomber !

Certes le jeu n'est pas en HD, et pourtant Xenoblade 3DS est à tomber à la renverse. Il n'en donne pas l'impression sur des captures d'images, mais quand on a l'occasion de trouver un bon point de vue et de jouer avec la caméra, on ne peut qu'être impressionné par la beauté et l'immensité du jeu. Les cartes sont aussi variées dans leur environnement que dans leur design, et les arpenter de jour ou de nuit change l'expérience du tout au tout. Alors que les marais répugnants deviennent un lieu d'enchantement, les montagnes si hostiles la journée ont des airs de rêve éveillé à la nuit tombée. De quoi faire passer la planète Pandora pour une forêt lambda.
Mais quel serait l'intérêt de telles étendues sans l'envie de les explorer ? Au-delà des quêtes nous incitant à nous rendre à tel ou tel lieu inhospitalier, le joueur est généralement gratifié de son exploration de diverses manières. Un boss gigantesque, un panorama magnifique, un objet rare, un PNJ à l'histoire poignante… Les raisons de partir à l'aventure ne manquent pas. D'autant plus que le cycle jour/nuit et la météo variable, en plus de proposer des ambiances différentes et souvent oniriques, peuvent influencer l'apparition des ennemis. Et en ville chaque PNJ possède son propre emploi du temps en fonction de l'heure de la journée. Non seulement il y a tout un monde à explorer, mais en plus il faut l'explorer à différents moments de la journée.

A noter que les nombreuses cinématiques utilisent le moteur du jeu. Donc rien de bien éblouissant pour nos mirettes, mais c'est quand même très appréciable de voir les protagonistes avec leurs armes et armures dont ils sont équipés sur le moment. Et un détail qui fait son petit effet, certains passages cinématiques peuvent avoir un rayonnement différent selon l'heure et la météo. Par exemple un feu de camp sur la plage insufflera une ambiance radicalement différente si c'est par une nuit étoilée ou par une matinée orageuse.

L'art de la liberté

Jouer les explorateurs épris de panoramas grandioses c'est sympa, mais ce n'est pas ce qui sauvera nos héros des Mekons. Nos héros ? Evidemment Shulk ne sera pas tout seul dans cette entreprise. Sans vouloir trop en dévoiler, votre groupe va naturellement s'étoffer au fil de l'aventure. Vous êtes libres de contrôler celui que vous souhaitez ainsi que les deux autres qui auront l'honneur de se battre à ses côtés. Et vous pouvez modifier la constitution de votre trio à tout moment en dehors des combats. Les combats sont donc limités à trois personnages, tandis qu'il n'y a pas de limites au nombre d'ennemis que vous pouvez avoir sur le dos en même temps. Et pour cause, à la manière d'un jeu d‘aventure classique, vous affrontez en temps réel les ennemis que vous croisez. Au-delà de la prouesse technique d'afficher ses joutes sans chargement et dans un déluge d'effets spéciaux, ces affrontements dynamiques ont l'avantage de fluidifier grandement l'aventure.

Qui dit combat en temps réel dit gestion des déplacements, choix de la cible et portée des attaques. Chaque personnage a à sa disposition une dizaine de techniques, appelées arts, aux effets variés. Il y a de tout, de l'attaque, du soin, du boost, du malus, des attaques à combiner… Beaucoup d'attaques ont un effet particulier si on les assène au bon endroit (de face, de côté, dans le dos) ou dans le bon ordre, et la plupart a également une portée limitée. Il faut donc être mobile, parfois passer d'une cible à l'autre, savoir se faire un peu oublier et surtout avoir le bon timing pour ne pas balancer maladroitement toutes ses attaques au mauvais endroit ou au mauvais moment. Sachant que les ennemis ciblent automatiquement le personnage leur ayant fait le plus de dégâts, et que ceux qui tapent le plus fort ne sont pas forcément ceux qui encaissent le mieux. Heureusement, chaque personnage dispose d'un style de combat qui lui est propre. Par exemple, le gros bras faisant office de tank a la capacité d'attirer les ennemis sur lui, un autre peut charger plusieurs attaques pour tout relâcher d'un coup.

Ajoutons à cela un système de jauge d'équipe, se remplissant au fil des coups et de QTE lors de faits importants du combat (un ennemi vaincu par exemple), une fois pleine cette jauge permet de lancer un combo dévastateur pour peu que nous soyons malins dans nos choix. Faire un maximum de dégâts n'est pas toujours la bonne stratégie. Il est aussi possible de dépenser un tiers de cette jauge pour ranimer un allié n'ayant plus de points de vie. Cette mécanique de jauge commune, pourtant très classique de premier abord, apporte une dimension stratégique non négligeable. L'intelligence avec laquelle vous la manierait sera un facteur décisif dans l'issue de combats difficiles.
Au fil de leur progression, chaque personnage va obtenir de nouvelles attaques, jusqu'à ne plus pouvoir toutes les utiliser en même temps. Il revient donc au joueur de choisir les compétences de ses personnages, ce qui ouvre la voie à une multitude de combinaisons possibles entre les personnages. De quoi donner une vraie orientation à son équipe. Chaque personnage peut endosser différents rôles vraiment distincts selon les compétences que vous lui affectez, et selon la synergie que vous créez dans votre groupe. Sachant que cette liberté tactique est décuplée par d'autres éléments qui font la richesse stratégique de Xenoblade.

Aumône à dos de titan

Vous l'aurez compris, le jeu est vaste à en frémir de plaisir. Mais le gigantisme du jeu n'a d'égal que son exhaustivité. Xenoblade Chronicles intègre tout ce qu'on est en droit d'attendre d'un JRPG de nos jours, comme un don diluvien aux joueurs prosaïques que nous sommes devenus. Cela comprend des décors riches et variés certes, mais également un bestiaire original et cohérent. Chaque ennemi se déplace à sa manière, en groupe ou en solitaire, en rôdant ou en courant vers un but précis, etc. La faune est particulièrement vivante, mais c'est moins vrai pour les Mekons. Après tout, ce ne sont pas des êtres vivants, donc l'un dans l'autre… Chaque ennemi vaincu vous octroiera un coffre pouvant contenir une foule d'objets différents. Allant des incontournables armes et pièces d'armures, en passant par les diverses morceaux de carcasses, pour finir sur des tomes permettant d'améliorer ses compétences.

L'amélioration des compétences, voilà le premier des éléments évoqués plus haut permettant de personnaliser ses héros. Chacune dispose de multiples caractéristiques (dégâts, portée, temps de recharge, effet, durée de l'effet…), et vous allez pouvoir améliorer ses statistiques en dépensant des points de compétence glanés au fil de l'épée. Un autre élément important pour faire de votre bricoleur du dimanche le sauveur de l'humanité, le craft. Il existe des dizaines d'ensembles d'armures aux esthétiques et bonus variés, et afin de laisser toujours plus la main au joueur, il est possible de les améliorer avec des cristaux. Mieux encore, vous pouvez même créer vos propres cristaux à partir de minerais récoltés dans tous les recoins du monde. A savoir qu'il existe des dizaines de bonus différents pouvant être octroyés par ses cristaux, et que le taux d'efficacité du bonus variera en fonction de la qualité du minerai utilisé, et de vos prouesses lors du processus de fabrication à la forge. Pour faire simple, rien que la partie de l'inventaire réservée aux minerais peut contenir plusieurs centaines d'éléments. Au final, seule Monado, la mystérieuse épée au centre de l'histoire, ne peut pas être modifiée de la sorte.

Enfin, comme si cela ne suffisait pas, chaque personnage développe au fil des combats des aptitudes passives, comme par exemple un bonus d'armure, ainsi que des ‘socio points' permettant de s'octroyer les aptitudes maîtrisées par les autres personnages, à condition que les deux personnages se soient suffisamment rapprochés (socialement !). Alors entre les nombreuses armes et armures, les multiples compétences à choisir et améliorer, le craft et les aptitudes à développer et à partager, autant vous dire que les possibilités de personnalisation et d'orientation tactique de vos personnages sont infinies. Dignes d'un MMORPG, sauf que là vous n'avez pas qu'un seul personnage à gérer… avec toute la synergie du travail d'équipe que ça sous-entend.

Xenoblade Chronicles : le voyage extraordinaire

Un monde fou à lier

L'entente entre vos personnages permet également d'assister à quelques scènes spéciales. Disséminés aux quatre coins du monde, vous trouverez des points marqués d'une icône indiquant que deux de vos personnages peuvent avoir un tête à tête. Ces lieux auront généralement une valeur symbolique pour ces personnages, ou leur rappellerons un souvenir. Mais pour pouvoir déclencher la scène, il faudra évidemment avoir déjà débloqué les deux personnages en question, mais également avoir développé leur entente jusqu'à un niveau précis. L'occasion de revenir dans les lieux déjà visités. Durant les dialogues qui s'en suivront, vous devrez choisir les réponses de l'un des deux personnages. Selon le dénouement de la discussion, vous obtiendrez peut-être un bonus d'entente entre eux deux.
Et puisqu'il est question de relations humaines, sachez également qu'il va falloir obtenir les bonnes grâces des PNJ. Réparties par région, chaque quête accomplie y augmentera votre popularité. Plus celle-ci sera importante et plus vous aurez accès à de nouvelles quêtes. Elément incontournable pour les joueurs souhaitant finir le jeu à cent pour cent, ce sera également l'occasion de plonger dans le quotidien des nombreux PNJ. Leurs histoires sont tantôt touchantes, tantôt amusantes et souvent inattendues, mais surtout elles sont criantes d'humanité et de réalisme. Aider un PNJ confronté à un problème existentiel ou simplement en froid avec sa sœur n'a peut-être pas la même valeur sur le papier, mais toutes les situations nous ramènent à la réalité de Bionis, où chacun essaie à sa manière de trouver un peu de bonheur dans sa vie. Chaque fois que vous accomplirez une quête pour un PNJ, vous pourrez suivre sur un organigramme l'évolution de celui-ci et de ses relations avec d'autres PNJ. Le but étant de voir l'impact de nos actions sur l'ensemble de nos semblables, et de compléter l'organigramme.

En prenant un peu de recul sur cette opulence de contenu, on s'aperçoit que chacun de ces éléments de game design est lié aux autres. Réussir des quêtes améliore l'entente entre les personnages, l'entente entre les personnages leur permet de partager des aptitudes, ce qui les rend plus forts, ce qui permet de réussir plus de quêtes, ce qui permet d'accéder à plus de quêtes, d'augmenter les relations entre les personnages, de gagner de l'expérience, des points de compétence et des socio points, d'apprendre de nouvelles aptitudes, de découvrir de nouveaux PNJ, etc. Bien que toutes ces notions soient présentées et expliquées petit à petit dans les premières heures de jeu, il est facile de passer à côté d'un point d'explication important. Le revers de la médaille pour un jeu au game-design aussi riche que léché. Heureusement, toutes ces instructions sont accessibles à tout moment pour y revenir quand vous le souhaitez. Malgré tout, force est de constater que chaque élément de gameplay s'imbrique parfaitement aux autres pour former un ensemble fluide et surtout agréable à jouer.

La magie c'est pratique

Puisqu'on parle game-design, c'est l'occasion de préciser que les menus sont très bien pensés. Un gros point fort est que les deux premiers niveaux de l'arborescence du menu s'affichent sans interrompre l'action. C'est seulement lorsqu'on a sélectionné le sous-menu qui nous intéresse que l'action laisse place à l'écran du menu choisi. Si les interfaces concernant la gestion d'inventaire ne sont pas particulièrement aguichantes, elles ont le mérite d'être claires et de proposer tout ce qu'on est en droit d'attendre en termes d'informations, de tris ou de comparaisons des objets.

Un autre point fort du confort offert par le jeu, c'est qu'il est possible de se téléporter directement à une multitude de points prédéfinis sur chaque carte. Par exemple, si vous êtes déjà très loin de la colonie 9 et qu'il vous vient l'envie de créer quelques cristaux pour améliorer votre équipement, un aller-retour à la forge ne vous prendra que quelques secondes. Suivant la même logique, il est aussi possible de changer à volonté l'heure de la journée, dans le but de croiser un PNJ ou un ennemi en particulier.

Un dernier point, relevant d'avantage de l'optimisation technique que du game design, c'est la gestion des sauvegardes. Il est possible de sauvegarder à tout moment, sauf durant un combat, mais ce qui impressionne c'est le temps qu'il faut pour sauvegarder. Ne comptez même pas une seconde pour sauvegarder, et à peine plus pour charger une sauvegarde. Et toujours en ce qui concerne les temps de chargements, ils sont extraordinairement courts, même sur la plus vaste et plus riche carte du jeu. Finalement, il y a peut-être bien un peu de magie dans ce jeu…

What a fucking soundtrack, baby !

Il est de coutume de ranger la bande-son dans les sujets dont on parle en fin de test, et pourtant celle-ci aurait mérité son test rien qu'à elle. Comment le dire en une phrase simple et construite ? Entraînante, profonde, inspirée, mythique, sublime ! Au moins j'aurais essayé… Collant à la perfection à l'image, elle sublime l'atmosphère de chaque lieu, de chaque évènement. Il est des jeux dont on a envie de couper le son, dans Xenoblade c'est l'inverse. On n'a même plus envie de jouer, de peur de changer de zone ou de déclencher quelque chose. Lorsque vous lancez le jeu et arrivez sur l'écran principal, ne tardez pas trop à charger votre partie car vous pourriez bien être happés avant même de vous en rendre compte. Pour faire simple, depuis les années 2000 il y a deux bandes originales qui regardent le monde mélodico-vidéoludique de très très haut : Smash Bros (Wii puis Wii U) et Xenoblade.
Là où le premier est un hommage à la richesse créatrice de Nintendo depuis vingt cinq ans, le second est la consécration de ce que la sollicitation de l'ouïe peut apporter à une expérience vidéoludique. On devrait même inventer un mot pour ça, sonovidéoludique, tant le son tient une place aussi importante que l'image dans la globalité de l'œuvre. Marchez de jour dans la colonie 9 et votre promenade sera rythmée par l'insouciance d'une ville au quotidien qui ronronne. Mais si votre balade tarde jusqu'au crépuscule, l'ambiance mélancolique vous amènera à contempler le ciel et ressentir tout le poids de ce qui pourrait bien être la dernière nuit de l'humanité. Même les musiques rock ou électro des affrontements sont une réussite, bien qu'il soit moins évident de les apprécier dans le feu de l'action. Par contre, les passages en intérieur comme les grottes sont moins marquants. Il faut dire que le contexte laisse moins de place aux envolées de violons et que ce sont des passages déjà vus et revus pour un JRPG. Difficile de se démarquer quand on arrive après vingt ans d'explorations de cavernes et donjons en tout genre.

Les doublages sont uniquement disponibles en anglais, sous-titrés en français évidemment. Mais n'étant pas particulièrement friand des intonations naturellement exagérées de nos voisins nord-américains au moindre pet de lapin, il m'est assez ahurissant d'entendre Shulk lancer des « Oh yeah baby ! » et des « Piece of cake ! » après avoir vaincu un ennemi. Notre héros blondinet est quelqu'un d'introverti et emphatique, à milles lieues des expressions de beauf texan qu'on lui a collé. On ne l'imagine pas se réjouir de la mort d'un ennemi, pas même une araignée boiteuse, alors pourquoi tant de puérilité virile suintant la testostérone dans ses prises de parole ?

Heureusement, le doubleur a quand même la décence de changer de ton en dehors des phases d'action. Mais pour Shulk comme pour une partie des autres personnages principaux, un peu à la manière d'une série américaine, les expressions sont souvent sur-jouées. Pourtant, dans un monde où des gens meurent tous les jours et où des menaces pèsent sur le destin du monde entier, on pourrait s'imaginer qu'il n'y a pas de quoi s'exclamer à chaque fois qu'on vous demande l'heure ou le temps qu'il fait. C'est pour moi le principal défaut du jeu. Si cette critique s'apparente davantage à celle des doublages anglais en général qu'à ceux de Xenoblade en particulier (qui sont plutôt bien réussis il faut le reconnaître), nul doute que cette opinion bien tranchée sur le sujet n'est pas l'avis unanime des joueurs. Mais dans tous les cas, on ne peut que regretter l'absence de possibilité de choisir les voix japonaises.

Des racines et des ailes

D'un point de vue scénaristique, l'idée d'un monde reposant sur des titans a le mérite d'être originale et donne lieu à plusieurs idées très intéressantes de level design. La quête principale, très linéaire dans son déroulement, enchaîne les surprises plus ou moins inattendues. Comme souvent dans les JRPG, plus l'intrigue avance et plus elle gagne en épaisseur, quitte à parfois prendre le risque de perdre l'attention du joueur. Monolith ne cherche pas à créer un background ultra fourni avec des pages et des pages d'archives comme ça peut être le cas dans d'autres jeux. Au contraire, on a parfois l'impression que le monde vient juste de naître. C'est à peine si les humains connaissent leur propre histoire, et il est laissé à la libre interprétation du joueur la raison pour laquelle la colonie 9 s'appelle ainsi. Ce qui peut passer pour une légèreté scénaristique ne fait que renforcer la sensation de partir à la découverte du monde. L'intrigue est bien ficelée, avec son lot de mystères et de détails anodins qu'on ne remarque qu'à la seconde partie.

Xenoblade Chronicles 3D - Bande-annonce de lancement (New Nintendo 3DS)03/07/2015

Et encore une fois, l'impression générale dégagée par la faune, la flore, les PNJ et leurs tracas renforce l'immersion dans un monde cohérent qu'on a envie de découvrir. Sans aller jusqu'à verser une larme ou sauter au plafond, on passe tout de même par diverses émotions qui stimulent le joueur au même titre que les protagonistes. Le scénario ne souffre d'aucun temps mort et les moments clés de l'histoire sont bien cadencés tout au long du jeu. Même lorsque la progression ralentie par besoin de level up, il y a tellement de quêtes et de choses à voir qu'on fini toujours par avancer d'une manière ou d'une autre, et par se débloquer sans avoir eu à effectuer une quelconque tâche rébarbative dans le seul but d'accumuler de l'xp.

Harmonisant ce qu'on peut trouver de mieux dans les JRPG, Xenoblade parvient à en transcender les limites (personnages stéréotypés, cartes étriquées, longueurs scénaristiques, limitations de l'évolution des personnages…) pour en devenir la nouvelle référence. Le jeu parvient à se créer une identité propre au travers d'un univers magnifique et cohérent, ne reposant pas sur les standards heroic-fantasy ou SF de ses ainés. Mais il assume sans complexe ses origines japonaises. Tout d'abord parce que le héros est blond, ce qui constitue comme chacun le sait un critère essentiel pour pouvoir être un héros de JRPG (moi aussi j'aimerais comprendre cette fixation). Mais surtout parce que le jeu met l'accent sur les émotions des personnages et des joueurs. Faisant montre de tout leur savoir-faire, les petits gars de chez Monolith ballotent le joueur entre nostalgie et découverte, entre omnipotence et impuissance, entre allant et indolence.

On peut également mettre au crédit du RPG nippon sa dimension philosophique. On retrouve ainsi, entre autres, le questionnement le plus fréquent, à savoir la définition du bien et du mal. Là où les occidentaux laisseraient le joueur agir à sa guise et réfléchir, ou pas, à ses actes – Je tue le marchand ou je paie ? – ici les actions du joueur sont guidées par un game design bien pensant et vertueux, n'hésitant pas à aller jusqu'à enfoncer des portes ouvertes pour mieux nous démontrer qu'il n'y a pas qu'une seule vérité. Enfin, les mechas et plus généralement tout le pendant robotique du jeu nous rappellent qu'il n'y a que les japonais pour mêler si habilement la science-fiction à un univers ouvert et inédit.

Le portage forge la jeunesse

Parlons maintenant un peu du portage. Comme évoqué en préambule, les différences ne sont pas légion entre la version originale sortie en 2011 sur Wii, et cette mouture new 3DS. Oui car il est important de le rappeler, même si c'est bien mis en évidence sur la boîte du jeu, il s'agit d'un jeu exclusivement compatible avec la new 3DS. Si votre console ne possède pas de stick à droite et ne se floute pas à chaque fois que vous détournez le regard, vous venez de perdre dix minutes de votre vie. Alors pourquoi une telle exclusivité ? Encore un coup marketing non ? On peut le considérer comme tel effectivement. Etant donné que Nintendo mise beaucoup sur Xenoblade Chronicles X qui sort dans quelques mois sur Wii U, mais que la licence Xenoblade est encore trop méconnue de la masse de joueurs pour en faire le gros succès commercial attendu, il fallait bien une petite piqûre de rappel. Et comme les choses sont magnifiquement bien faites, un remake de Xenoblade Chronicles premier du nom était trop ambitieux pour une adaptation sur 3DS. Big N fait donc d'une pierre deux coups. Un blockbuster exclusif à sa nouvelle console pour inciter les joueurs à passer le cap de la new 3DS, et une mise en lumière de cette licence injustement méconnue afin de préparer le coup de massue sur Wii U.

Pour ceux n'ayant pas la new 3DS, la question est donc de savoir si ça vaut le coup d'acheter le jeu ET la console. La réponse est la même que pour ceux ayant déjà la console : oui, sans l'ombre d'un doute… A condition de ne pas déjà avoir le jeu sur Wii. Les différences sont quasiment inexistantes entre les deux versions, celui qui a époustouflé les critiques il y a quatre ans n'a rien perdu de sa superbe. Mais pour ceux connaissant déjà Bionis de la tête aux pieds, l'intérêt est plus que limité.

A dire vrai, Ryoga a quasiment déjà détaillé toutes les nouveautés dans sa preview. Dès le menu principal, l'option Collection fait son apparition. Elle permet de récupérer toutes les musiques et les modèles 3D des personnages du jeu. Pour les musiques, c'est une belle plus-value tant on ne vantera jamais assez la qualité de la bande originale du jeu. A l'instar de Smash Bros 4 3DS, il est possible de fermer la console et de l'utiliser comme baladeur. Mais contrairement au jeu de combat, ici vous allez vite déchanter, au propre comme au figuré. Pour une raison incompréhensible, le jeu ne propose pas d'enchaîner les chansons automatiquement, ni même avec les boutons L et R. Si vous lancez une chanson et rangez la console dans votre poche, il faudra ressortir la console et lancer manuellement une nouvelle chanson à chaque fois. Avec un tel bijou sonore, c'est presque une incitation au piratage informatique pour en profiter normalement sur son téléphone ou baladeur habituel. Pour les modèles des personnages, c'est un peu plus intéressant, on apprécie surtout de pouvoir voir l'apparence des personnages dans les différentes combinaisons d'armure. Etant donné leur très grand nombre et la faible probabilité d'avoir un personnage avec un set complet, ça permet d'effacer quelques frustrations. Afin de compléter sa collection, il faut utiliser des pièces qui peuvent s'acquérir de trois façons différentes, ou comment intégrer intelligemment trois fonctionnalités de la console. Ainsi une pièce s'obtient en streetpassant avec des personnes ayant le jeu, ou en dépensant cinq pièces du podomètre, ou enfin en utilisant l'amiibo de Shulk. Mais pour que la complétion de votre collection soit ludique et garantie sans révélations, les éléments deviendront déblocables au fur et à mesure de votre progression dans le jeu.
On peut tout de même rajouter à la liste réduite des joyeusetés le léger lifting auquel ont eu droit les personnages principaux. C'est discret, mais quand on sait à quel point les gros plans ne faisant pas honneur au reste de la réalisation sur Wii, on ne peut qu'apprécier. L'animation des personnages a également été corrigée, principalement en dehors des combats. Alors certes on ne fait plus des sauts de dix mètres de long avec la possibilité de faire demi-tour en vol, mais c'est quand même plus crédible. Dans le même registre, le moon walk inversé n'est plus d'actualité non plus, maintenant les personnages courent sans que leurs pieds ne glissent sur le sol. Idem pour les phases d'escalade ou de nage. C'est à peu près tout pour les améliorations. Aucun ajout dans le jeu, pas la moindre quête ou le moindre objet n'a été rajouté. On peut quand même se féliciter d'avoir toujours trois emplacements de sauvegarde et que les temps de chargement n'aient rien perdu de leur magie.

Néanmoins, quelques ombres viennent ternir la cartouche. Tout d'abord le plus grand tort du jeu, déjà largement évoqué plus haut, le manquement de doublages japonais. Si j'y reviens, c'est que la version Wii les proposait. Même si ce choix est sans doute justifié par la limite de capacité d'une cartouche (comptez plus de 30 000 blocs sur l'eShop, environ le double de Monster Hunter 4 Ultimate), on aurait préféré que le choix se porte sur les doublages originaux. De toute façon le jeu est entièrement sous-titré en français, donc si c'est uniquement pour bénéficier du meilleur jeu d'acteurs possible, le talent des doubleurs japonais n'est plus à démontrer. Entendre la voix anglo-saxonne de Riki procure la même frustration que le jour où on découvre que le Père Noël n'existe pas. On se croirait au club Dorothée où un seul acteur doublait les voix de tous les personnages en modulant grossièrement sa voix. Puisqu'on sait que la matière existe déjà, peut-être est-on en droit d'espérer une mise à jour permettant de télécharger les voix originales ? Nintendo, si tu lis ces lignes…

Un second bémol concerne la maniabilité en combat. Là où le combo wiimote + nunchuk permettait d'avoir un pouce sur le joystick et l'autre sur la croix, la new 3DS propose les deux éléments du même côté de la console. En combat, cela a pour conséquence de ne pas pouvoir se déplacer et sélectionner une compétence en même temps. Les combats sont très dynamiques et le tout s'enchaîne rapidement et intuitivement, mais la situation devient périlleuse lorsqu'il s'agit de fuir, puisque la fuite se sélectionne parmi les compétences. Peut-être aurait-il été plus judicieux de dédier le nouveau stick C en haut à droite de la console à la sélection des attaques. Mais après nous l'avoir vendu comme le moyen idéal de contrôler une caméra (et c'est le cas), sans doute a-t-on pensé qu'il serait de mauvais ton que cette besogne soit encore du ressort de la croix directionnelle. Cela dit, en dehors des combats l'usage du stick droit pour contrôler la caméra est d'un confort absolu, loin de ses airs de joystick au rabais.

Enfin, d'un point de vue graphique, je me dois de préciser que la réalisation est sensiblement la même que celle de la version Wii. On peut voir sur quelques comparatifs une légère dégradation à l'affichage, mais c'est vraiment de l'ordre de l'infime détail. Il faut avoir les deux images côte à côte pour s'en rendre compte. Par contre, c'est vrai que l'ambiance enchanteresse de certains lieux resplendit moins sur portable de par la taille limitée de l'écran (jeu testé sur une New Nintendo 3DS standard). Le jeu fourmille toujours autant de détails et d'effets de lumière, c'est juste que l'ensemble impressionne moins sur petit écran. Malgré tout, et à l'instar de la version Wii, Xenoblade reste un vrai émerveillement de part sa réalisation qui prouve que la HD n'est pas forcément le meilleur moyen de mettre des étoiles dans les yeux des joueurs.
18/20
Si la sortie de ce remake est un peu prématurée pour proposer un jeu revisité, il s’agit d’une véritable aubaine pour les joueurs ayant raté leur v… n’ayant pas eu l’occasion de jouer à Xenoblade sur Wii. Le jeu force le respect à tous les étages. On ne le répètera jamais assez, mais la réalisation est génialissime, aussi bien dans le level design que dans la mise en scène, en passant par une optimisation des temps de chargement et de sauvegarde à la limite du possible. L’expérience est décuplée par une bande son d’une qualité, d’une variété et d’une finesse absolument déraisonnables. Comptez environ une centaine d’heures pour voir le générique de fin tout en profitant un minimum de cet univers original et travaillé. Mais pour faire le tour complet du soft, comptez le triple. Car au-delà de l’extrême générosité du contenu du jeu, j’ai oublié d’évoquer la très longue liste de succès à débloquer, ainsi que les objets à collectionner sur chaque carte, ou encore la rejouabilité digne d’intérêt du soft une fois la première partie bouclée. Magique, incontournable, indispensable, sublime… s’il existe encore des superlatifs qui ne sont pas galvaudés, considérez-les comme le juste moyen de définir Xenoblade. Dommage que le seul élément rajouté à l’œuvre originale, les fameux doublages anglais, viennent gâcher une telle perfection. Par contre si vous avez déjà terminé le jeu, à moins d’être un inconditionnel, passez votre chemin.

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sora3800
Il n'y a pas de mot pour dire que ce test va à ravir au jeu, à la fois passionner et entraînant, ont ne sent pas la longueur du test, tellement celui-ci ce laisse lire de part son vocabulaire riche et varié, j'ai d'ailleurs était surpris de certains mots de vocabulaire.
Des phrases courte certes, mais pleine de sens, je crois bien que c'est la 1ère fois qu'il m'est donné de lire un aussi bon test.
Cela me donne à nouveau envie de plonger dans cette univers si particulier qu'est celui de Xenoblade Chronicles. Cependant une seule question reste en suspens, la 3D est-elle vraiment réussite, ou est-ce un plus qui est là pour dire que la 3D est présente ?
EdwardElric
J'ai déjà fini le jeu sur Wii mais je ne passerais pas mon chemin pour autant sur cette version :love:
sho972
Moi je sais pas je vais plus attendre la version wii u .... Acheté une new 3ds pour ce jeu :-( mouai boff boff !

De toute les façon j'aurais pas le temps de faire les deux ...
Marron
[quote="sho972":37u3o8nz]Moi je sais pas je vais plus attendre la version wii u .... Acheté une new 3ds pour ce jeu :-( mouai boff boff !

De toute les façon j'aurais pas le temps de faire les deux ...[/quote:37u3o8nz]
C'est pas tellement une version Wii U de Xenoblade, c'est pas les mêmes personnages, pas le même scénario. On a juste le système de jeu qui s'en rapproche.

Et perso je prendrai pas cette version, j'ai déjà la version Wii que j'ai pas fini (d'ailleurs faudrait que je le fasse un jour quand même...)
maxbfox
Merci sora, ton commentaire me touche :)

La 3D ne transcende pas l'expérience de jeu. Comme pour la plupart des jeux 3DS, elle apporte un + esthétique non négligeable, mais l'émerveillement apporté par le jeu ne repose pas là-dessus.
Pour avoir fait le test, jouer sans 3D tronque la sensation de profondeur des cartes, donc difficile de s'en passer.
Pingoleon3000
"Xenoblade Orchestral World Tour"
[spoiler:3bilvron][img:3bilvron]http://hd.wallpaperswide.com/thumbs/shut_up_and_take_my_money-t2.jpg[/img:3bilvron][/spoiler:3bilvron]
Ryfalgoth
Donc on a la confirmation qu'il n'y aura pas de doublages Jap, c'est embêtant. Bon après plusieurs personnes, dont Pingo3000 trouvent la version anglaise pas mauvaise, mais perso rien que la voix de Shulk sur Smash Bros me gonfle.
Enfin sinon, ayant loupé le jeu sur Wii à l'époque, c'est évidemment pour moi l'occasion ou jamais de me le faire =)
Maître Yoda
J'ai entendu dire que la version jap est naze. :-?

Sinon faudra que je me l'achète un jour sur Wii (oui je sais je vais devoir raquer).
Mais après X.
DrDoc
[quote="Maître Yoda":3qaz517d]J'ai entendu dire que la version jap est naze. :-?

Sinon faudra que je me l'achète un jour sur Wii (oui je sais je vais devoir raquer).
Mais après X.[/quote:3qaz517d]

Tiens, tout pareil, m'a pas attiré des masses le petit.
Je comptais le passer sur dolphin. Mais maintenant, je me tate, 3ds ou je l'attends sur le eshop pour la wii ?
yoann[007]
[quote="DrDoc":cnlzvt3i]Je comptais le passer sur dolphin. Mais maintenant, je me tate, 3ds ou je l'attends sur le eshop pour la wii ?
[/quote:cnlzvt3i]
C'est un peu triste que la réponse à cette question soit : pour profiter du jeu dans des conditions optimales, joues-y sur Dolphin...
18 /20

L'avis de Puissance Nintendo

Tout a déjà été dit sur ce jeu à sa sortie en 2011. Quatre ans plus tard, Xenoblade reste la référence du JRPG, et sans doute aussi l’une des références du RPG tout court. Doté d’un univers gigantesque, cohérent et magnifique, cette expérience laissera une emprunte impérissable dans votre cœur de joueur. Arpenter Bionis est déjà un plaisir en soi. Monolith y a intégré un contenu extrêmement complet, des musiques d’anthologie et des histoires fantastiquement humaines, pour en faire l’un des plus beaux jeux de l’histoire. Ce même portage sur new 3DS avec les voix japonaises aurait pu prétendre à la note parfaite.

Jouabilité
Du contenu par-dessus la tête, un dynamisme du tonnerre, une aventure bien rythmée. La seule frustration qui vous viendra lorsque vous jouerez à ce bijou, ce sera la limite d’autonomie de la batterie de la console. Un gameplay extrêmement riche, et pourtant agréable et intuitif, Tetsuya Takahashi (le créateur de Xenosaga) signe ici sa plus belle œuvre.
Durée de vie
Xenoblade se situe dans le haut du panier de ce que peuvent proposer les JRPG. Une aventure flirtant avec la centaine d’heures en ligne droite, accompagnée d’énormément d’à-côtés aussi variés qu’intéressants. Ce n’est peut-être pas la caractéristique la plus marquante du jeu, mais elle n’a pourtant rien à envier aux gros budgets du genre.
Graphismes
On avait pris une claque sur Wii, aujourd’hui on tend l’autre joue. L’occasion est trop belle de revisiter ces environnements inoubliables, qui profitent de la 3D pour gagner en profondeur ce qu’ils perdent en immersion, de par la taille de l’écran.
Son
Ne pas mettre la note parfaite à la bande son relève du harakiri, tant les centaines de musiques du jeu sont une merveille, un trésor qu’on fera écouter dans les musées dans quelques décennies. Mais la déception d’avoir à subir les doublages anglais plutôt que les originaux ne peut pas laisser indifférent. En espérant avoir un jour un Xenoblade Orchestral World Tour…
Intérêt
Dans le monde du jeu vidéo, il existe deux catégories de joueurs, ceux ayant fait Xenoblade et ceux ne l’ayant pas fait. Si vous êtes de la première catégorie, vous pouvez mettre 0/5 à ce critère. Sinon, considérez que l’occasion vous est donnée de laver votre honneur.

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