Castlevania : Aria of Sorrow, le test

L'histoire...

An 2035. Un jeune étudiant, Soma Cruz, accessoirement le héros de l'histoire, gravit en compagnie de son amie Mina les marches du Temple du soleil, au Japon, espérant ainsi accéder à une vue incomparable sur l'évènement de l'année sur l'archipel nippon : une éclipse de soleil. Mais notre héros et sa compagne sont comme aspirés par une force démoniaque qui les entraînent dans le chateau de Dracula, dissimulé dans l'éclipse elle-même. Le seigneur des vampires, mort en 1999 d'une confrontation avec la célèbre famille de tueurs de démons, les Belmont, n'est pas de la partie, ou tout du moins pas sous sa forme originelle, mais ses fabuleux pouvoirs n'attendent qu'un nouvel hôte pour faire de celui-ci le nouveau Dracula...

Un Gameplay novateur

Si l'histoire ne dépayse pas d'un quelconque autre Castlevania, c'est au niveau du gameplay qu'il faut rechercher la nouveauté. En effet, ici, plus de magie à apprendre ou de cartes à récolter, et plus non plus d'armes secondaires, juste un bon lot d'âmes, 112 en tout, à pourchasser aux quatre coins du chateau. C'est en tuant les ennemis les détenant que vous pourrez espérer vous les accaparez, chaque ennemi en détenant une et une seule. A l'instar des Pokemon, vous aurez souvent à attendre un moment avant que ces âmes n'apparaissent...

Les-dites âmes se répertorient en trois catégories : les rouges, agressives, iront du lancer de lances aux flammes infernales en passant par le laser ou la pétrification. Les bleues, passives, vous permettrons de marcher sur ou sous l'eau, d'invoquer des esprits corbeaux ou encore de vous transformer en Diable. Les jaunes quand à elle renforceront vos différentes capacités : force, constitution, intelligence, chance (pour augmenter la fréquence d'apparition des objets et des âmes)...

Et pour le reste ?

Mais le jeu ne se limite pas à collectionner les âmes (qu'il est d'ailleurs possible d'échanger via le cable link), il vous faudra également compter sur votre expérience et votre équipement. Et pour cela, le jeu n'est pas en reste, puisqu'il propose un large éventail d'armes (du bâton en bambou à l'épée de la lumière), de vêtements (de la tunique à l'armure de Dracula), d'objets (de la bague à l'anneau de Satan), tous augmentant vos capacités dans une certaine catégorie (les armes, la force, les vetements, la défence et les objets l'intelligence ou de chance), des items multi-catégories existent également, mais du fait de leur importance, ils sont relativement rares...

Vous aurez également accès à de petits items (potions, viande goûteuse, viande pourrissante, melon, lait, lait caillé, mana prism, etc...) qui vous permettront de regagner (ou de perdre) des points de vie et de mana. S'en équiper est fortement conseillé pour espérer vaincre certains boss plutôt coriaces, tels que la Mort. Ces items sont en vente au magasin de Hammer, un militaire ayant déserté et tenant maintenant une boutique d'équipement à l'entrée du chateau.

Et du point de vue technique...

Techniquement, le jeu en vaut la chandelle : des décors soignés et colorés, moins sombres que les deux premiers Castlevania, une animation plus fluide, plus détaillée, bref un régal pour les yeux, et les oreilles ne sont pas en reste, puisque les musiques, entraînantes et parfois même angoissantes, accompagnent bien le tout. Celles-ci changent effectivement selon votre localisation ; valse pour la salle de bal, chant géorgiens pour la chapelle, etc... Pour une fois et malgré les piètres qualités de la GBA dans ce domaine, Aria of Sorrow tire admirablement bien son épingle du jeu !

Durée de Vie

La durée de vie, hélas un peu faible, serait le talon d'achille de ce troisième épisode. Certes, le jeu a de quoi occuper si vous cherchez à obtenir toutes les âmes, ou si voulez finir le jeu d'une fin un peu 'spéciale', ou encore si c'est en Julius Belmont que vous voulez terminer le jeu (ce qui permet de renouer avec cette famille délaissé dans les épisodes GBA), mais il vous suffira de seulement 7 ou 8 heures pour en voir le bout. Et réussir les trois challenges cités plus haut vous décourageront bien assez tôt tant par leur difficulté que par le peu d'intérêt porté au final.