Call of Duty World At War : la guerre comme si on y était !

La guerre en mode solo

Pour une fois, l'histoire de Call of Duty va nous faire voyager en Asie. Le joueurs incarne deux soldats, un Américain et un Soviétique. Lorsque vous jouez le soldat Miller, tout se passe dans le pacifique et vous serez aux prises avec l'armée japonaise. Quant à l'aventure avec Dimitri, elle commence par Stalingrad et vous suivez l'avancée des troupes soviétiques jusqu'à l'entrée à Berlin. Le jeu reste court (comme à son habitude) pour le genre mais il semble qu'Activision a entendu les critiques puisqu'il faudra une dizaine d'heures alors qu'au début de la série le jeu se finissait en quatre ou cinq heures.

Les mécanismes de Call of duty n'ont pas changé depuis le premier épisode. Le level design est toujours excellent bien qu'il soit assez répétitif, et ceux qui ont joué aux premiers jeux ne seront pas dépaysés, bien que cela manque un peu d'innovation. Il y a quand même de nombreuses bonnes idées, et la réalisation de l'introduction faite avec des images d'archives est à l'image du soft en général : excellente.

Les graphismes sont jolis sans être vraiment exceptionnels. Les personnages sont assez inégaux dans leur modélisation et il n'est pas rare de voir un faciès hideux si vous regardez de trop près. Il y a quatre niveaux de difficulté, de recrue à survivant.

Il arrive constamment que l'ennemi vous mette en joue mais ne tire pas et reste planté là à vous regarder, mais parfois renvoie les grenades, se met à couvert ou attaque à plusieurs... L'intelligence artificielle est donc très inégale.

En ce qui concerne la prise en main, il n'y a rien à redire. Il y a trois réglages de sensibilité différents et pour commencer nous suggérons d'utiliser « moyen ». C'est fluide et cela réagit très bien. Treyarch a intégré six maniabilités différentes, et, comme on est pointilleux on aurait aimé pouvoir créer la nôtre complètement. Il est décevant de s'apercevoir que seules deux configurations parmi celles proposées intègrent l'utilisation des mouvements (à l'exception du pointeur qui est utilisé dans toutes).

La guerre à plusieurs

Le point fort du titre est son mode multijoueurs qui permet de combattre à raison d'un maximum de huit dans une carte. Vous avez deux possibilités, soit le mode internet, étrangement intitulé « trouver une partie », soit le match privé qui utilise les codes amis. Les différents types de combat sont communs aux deux modes : entraînement, pour les nouveaux joueurs, match en équipe, match à mort et match en équipe hardcore (débloqué au niveau 14) et vétéran, un match en équipe pour les joueurs les plus aguerris.

Les développeurs ont mis en place un système de grades et de niveaux. Chaque partie vous rapporte des points d'expérience et un bonus vous est accordé si vous gagnez un match en équipe. Au fur et à mesure de votre progression vous débloquerez des armes différentes ainsi que des atouts. Les atouts sont des petits bonus qui augmentent vos caractéristiques. Parmi eux, on trouve : santé accrue, visée, grenades explosives, bazooka, etc. Le joueur a la possibilité de créer des « classes » : il définit l'équipement qu'il utilisera lors d'un combat. En cours de partie il est possible de passer d'une classe à une autre, la modification s'opère alors dès que vous mourez.

Il est plaisant de voir le online se développer ainsi sur la Wii. Les développeurs ont beaucoup travaillé dessus, et il n'y a presque aucun ralentissement à déplorer dans le mode par internet, sauf quand une pluie de bombes tombe du ciel, et là encore c'est assez minime. A noter, par contre, des ralentissements en match privé, où seuls les invités semblent être touchés tandis que l'hôte joue normalement. Il y a peu de temps de chargement et, étrangement, ils sont plus longs dans le mode solo. Les cartes sont bien réalisées et on se prend vraiment à avoir peur, scrutant de tout les côtés et avançant à petit pas. De ce côté, l'ambiance est vraiment bien faite. On regrettera que le mix sonore soit de piètre qualité. Pour avoir un rendu optimal il faut monter très haut le son des enceintes.