SimAnimals Africa : La ferme des anonymes en Afrique

Soyons clair, SimAnimals Africa se destine avant tout aux plus jeunes d'entre vous. Pas vraiment le même public (il n'y en a plus beaucoup apparemment) que l'émission de TF1. Que ce soit l'ambiance très cartoon bébé, ou les missions mignonettes à accomplir comme devenir ami de telle ou telle espèce d'animal, explorer le territoire, le coeur de cible du jeu est clairement affiché. Les objectifs sont d'ailleurs très faciles à atteindre. Sans surprise, la Wiimote se prête à la perfection au genre, en permettant de manipuler aisément les éléments de l'interface, nourrir les animaux, et surtout leur prodiguer moultes caresses. Chaque animal vous permettra de faire profiter toute la petite communauté de ses compétences : Par exemple, l'éléphant pourra avec sa trompe apporter la fraîcheur requise pour le développement de la végétation. Une végétation qui, si elle est assez luxuriante, pourra ensuite nourrir tout ce petit monde, à condition de venir secouer les arbres pour en faire tomber les fruits.

Contrairement au 1er SimAnimal, on interagit donc ici directement avec les animaux. Le hic, c'est que les différentes interactions possibles (nourrir, cajoler les animaux), consistant en des mini-jeux, manquent cruellement de variété. Très vite, on s'aperçoit qu'on répète inlassablement les mêmes processus, et l'ennui nous guette. Globalement cependant, force est de reconnaître que la jouabilité a un peu progressé par rapport au 1er épisode, mais on reste encore loin d'un bon jeu de gestion. Signalons que le mode multijoueur a complètement disparu. SimAnimals Africa demeure exclusivement une aventure en solo. La durée de vie est raisonnable, jeu de gestion oblige, à condition de ne pas se lasser avant bien sûr. On pourra s'amuser à collecter quelques dizaines d'objets rares dissimulés dans la contrée.

Graphiquement, là aussi, on note de petits progrès, avec des modélisations un peu moins sommaires, mais des décors hélas toujours aussi vides. La savane Africaine offre dans la réalité bien plus de variétés de paysages. Question bestiaire, on retrouve les hippopotames, girafes, lions, bref, pas mal de prétendants au statut de petits protégés. La 'skin' Afrique a été appliquée de manière scolaire mais fournira peut-être le dépaysement attendu par les petits joueurs non citadins pour qui les renards et les hiboux n'avaient pas grand chose de mystérieux. On regrette que l'ambiance sonore soit un peu laissée pour compte, ce qui au final ternit l'ambiance africaine.