À la redécouverte de Dragon Quest VIII

Un lifting réussi ?

Il est vrai que par rapport aux autres adaptations de la saga, notamment les épisodes 4,5, et 6 parus sur Super Famicom puis adaptés sur DS, et le récent épisode 7, sur 3DS, Dragon Quest 8 pouvait se targuer à l'époque sur Playstation 2 de bénéficier de jolis graphismes intégralement en 3D isométrique. Pour un premier épisode localisé en Europe, c'était beau. Beau, mais "à l'époque" sur nos… téléviseurs cathodiques. Avec son arrivée sur la console portable la plus populaire du moment, vous vous apercevrez que les graphismes n'ont pas beaucoup évolué. Cependant, les développeurs ont un petit peu travaillé quand même. Les textures sont plus fines, et la résolution a sans doute été fortement augmentée pour l'adapter sur les écrans de la petite portable.

Comme nous le disons plus haut, « c'était beau à l'époque. » Alors curieux de faire le comparatif, nous avons ressorti notre fidèle Playstation 2, lancé le Dragon Quest 8 de l'époque sur notre écran cathodique, et en même temps, allumé notre 3DS. Malgré la différence de l'échelle de nos écrans, il y a bel et bien une différence et c'est la version 3DS qui l'emporte. Les couleurs sont plus vives, et le rendu général plus net et plus lisse. Par contre l'ensemble des formes n'a pas été retravaillé. En guise d'exemple, prenez The Legend of Zelda: Ocarina of Time, et on vous laisse comparer entre la version N64 et 3DS. Vous verrez de vous-même.

Le lifting ne va pas chercher bien loin : en plus de l'interface remaniée – signalons d'ailleurs que l'interface de la version PS2 est plus artistique – ici c'est juste un menu qui s'affiche en transparence de la scène de jeu. L'animation a subi quelques changements. Sur la carte du monde et dans les villes, votre personnage se déplace moins rapidement, et nous avons l'impression au départ qu'il court au ralenti, mais vous vous y ferez. Les développeurs ont ajouté une fonction plutôt sympathique, qui est d'accélérer l'animation des combats, un peu comme dans Bravely Default. En résumé, c'est le même mais version 2017.

Par ici la grande odyssée !

Pour ceux qui ont fait la version PS2, pas de changement scénaristique : vous incarnez toujours le seul petit soldat au cœur pur qui a échappé à la malédiction qui a transformé le roi de son royaume en crapaud, euh non troll, euh petit nain vert ! Bref peu importe, dès le départ, pas de suspense même si le titre en dit long, le roi maudit vous accompagne dès le début de votre périple, et en effet il est petit, et vert ! Il y aura toujours au programme la princesse et fille du roi Trode, Médéa, alias la « pouliche royale, » comme l'appel Yangus, le deuxième personnage contrôlable de l’aventure, qui lui aussi sera là dès le départ. Votre petit groupe se mettra en quête de lever la malédiction en poursuivant l'infâme magicien fou Dhoulmagus qui en est à l'origine, à travers une grande Odyssée comme le dit le titre du jeu.
Et qui dit grande aventure, dit aussi des centaines et des centaines d'ennemis à affronter. Les combats sont toujours représentatifs du J-RPG. On attaque, chacun son tour, ennemis comme alliés, en fonction de la statistique agilité. Il n'y a pas de grande révolution du genre, Dragon Quest est connu pour son grand amour et son grand respect des codes classiques du RPG, et le huitième épisode ne fait pas exception à la règle. C'est simple, efficace et agréable à prendre en main. Pas de fioriture, ni d'excès, on cogne les montres, ils meurent et on prend des niveaux. Les statistiques grimpent de façon prédéterminée. Puis on gagne en puissance et on apprend des nouvelles compétences.

Logique et classique à tous les niveaux, d'ailleurs en parlant de classique pour vous, les cuivres et les cordes seront au rendez-vous. Fidèle à chaque fois, les mélodies orchestrales seront là pour rythmer vos victoires et vos explorations.

La suite… plus tard !

Après une bonne quinzaine d'heures de jeu, nous sommes bien heureux d'avoir retrouvé notre premier DQ officiellement français en main. C'est un réel plaisir de retrouver la troupe du roi maudit sur 3DS. Et ce portage, car oui il s'agit plus d'un portage que d'une adaptation ou d'un remake, a su conserver ses marques enchanteresses.

Malgré ces débuts de notes conclusives fort agréables, le défi de la version 3DS n'en reste pas moins de taille. Le jeu en lui-même a déjà reçu une ovation sans conteste avec sa version PS2. Nous le savons déjà : ce sera un excellent jeu avec une belle histoire captivante, mais que cette version 3DS va-t-elle apporter au titre ? Qu'est-ce qui vous poussera à débourser des euros pour revivre ou bien découvrir cette histoire d'Odyssée ?