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Vivendi veut convaincre face à Ubisoft

A l'occasion du premier anniversaire de la prise de contrôle de Gameloft, Vivendi semble pressé d'en finir avec Ubisoft.

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Alors que l'E3 approche à grand pas et que nous attendons avec impatience la présentation des titres qu'Ubisoft réalise actuellement pour la Nintendo Switch, on peut craindre que dans l'esprit de la famille Guillemot on ne soit pas totalement à la fête. Pour en comprendre les raisons, il faut se diriger vers la lecture du journal canadien La Presse+ dans son édition du 3 juin, où le président et chef des opérations de Vivendi, M. Stephane Roussel, fait le point sur le premier anniversaire de l'acquisition de Gameloft dont il est actuellement le PDG, ainsi que sur les relations tendues avec Ubisoft.

La famille Guillemot a toujours annoncé la couleur en indiquant publiquement que l'entrée de Vivendi dans le capital de Gameloft et d'Ubisoft avait été agressive et qu'elle allait tout faire pour repousser cette intrusion. Si elle n'a rien pu faire pour sauver la prise de contrôle de Gameloft, elle redouble d'effort pour nouer des partenariats pour tenter de protéger Ubisoft, refusant toute discussion avec l'adversaire Vivendi, aujourd'hui détenteur de 27% du capital de la société et de facto le plus gros actionnaire.

M Roussel a donc réitéré la volonté de cibler prioritairement Ubisoft même si rien n'exclue de se pencher sur une autre compagnie.

Le succès de l’intégration de Gameloft donne l’idée d’aller plus loin dans les jeux vidéo. À l’échelle Vivendi, ça ne suffit pas, donc on veut accélérer. C’est possible que ce soit avec Ubisoft, mais ça peut aussi être avec quelqu’un d’autre, déclare M Roussel, PDG actuel de Gameloft.

On a beau tendre la main, on est face à une famille qui a de la difficulté à accepter les règles du jeu liées au fait d’être en Bourse. Il y a un blocage de leur côté, au minimum. Mais ça ne nous empêche pas d'avancer. La décision d'accélérer ou pas, elle ne se fera pas par rapport à leur comportement, il faut être clairs, parce qu'on pourrait attendre longtemps. Ça se fera par rapport à ce qu'il est pertinent de faire, si le prix est le bon. On n'est pas condamnés à le faire avec Ubisoft, mais on en détient quand même déjà 27%. Ce serait le penchant le plus naturel, mais je ne suis pas en train de vous dire qu'on va le faire de manière certaine.
On le comprend, Ubisoft n'a pas du tout la même taille que Gameloft acquise par Vivendi pour 700 millions d'euros. Là, on est largement au-dessus de 5,6 milliards d'euros de capitalisation boursière, une acquisition hostile saignerait les comptes de Vivendi même si elle en a la capacité financière. Un coût qui risquerait de relancer la vague de critiques à l'encontre de son président Vincent Bolloré, qui a dû déjà justifier ses investissements auprès de Canal Plus et d'autres sociétés.

Pour faire taire les critiques, Gameloft met en avant ses bons résultats.

Si Vivendi a longtemps été taxé d'être un vilain petit canard qui ne connaît rien au monde du jeu vidéo, éreintée il est vrai par une expérience décevante lors de son entrée dans le capital d'Activision-Blizzard à la grande époque des Call of Duty, Skylanders et Warcraft (excusez du peu), elle met désormais en avant son premier bilan depuis qu'elle a pris le contrôle de Gameloft.

Nous venons de livrer coup sur coup les deux meilleurs trimestres de l'histoire de Gameloft pour les revenus, met en avant le directeur financier Alexandre de Rochefort, rappelant que le précédent record datait du premier trimestre 2015.

On a eu la bonne surprise en arrivant de tomber sur une équipe solide qui ne demandait qu’à ce qu’on lève le couvercle. La direction précédente était très centralisée et peut-être pas assez à l’écoute de ceux qui savent, commente Stéphane Roussel.

Selon Alexandre Pelletier-Normand, ancien grand responsable du studio montréalais promu au rang de vice-président sénior à la production après l'arrivée de Vivendi, des initiatives ont été mises en place pour favoriser l’émergence d’idées provenant des employés eux-mêmes, avec succès :

La spécialité de Vivendi, c’est le développement de talent. Ils s’assoient et ils écoutent.
Des propos corroborés par Baudoin Corman, vice-président sénior aux ventes et au marketing :
Ce qui est bien, c’est que les mesures qui ont été mises en place, c’est nous qui les voulions et les avons avancées.
Des propos qui doivent siffler aux oreilles de la famille Guillemot. Il est clair que Vivendi s'est lancée dans une opération de dédiabolisation pour redorer son image et montrer aux employés d'Ubisoft qu'il y a de l'avenir à travailler avec elle. Difficile de faire la part des choses mais il est certain qu'un nouvel épisode va se jouer dans cette guerre que se livre la famille historique Guillemot et son premier actionnaire Vivendi. Espérons que cela n'entraîne pas de conséquences fâcheuses sur les nombreux projets en cours.

Source : La Presse+
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